Naissance de la GS Mini

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Nous reprenons notre article paru dans Wood&Steel en 2010, qui présentait la GS Mini au monde entier. Bob Taylor revient sur l’origine de cette guitare, devenue la plus prolifique de l’histoire de Taylor.

Note du rédacteur : en l’honneur du 50e anniversaire de Taylor, nous revenons sur certains de nos designs de guitare les plus marquants. La GS Mini, présentée en 2010, mérite sans aucun doute de se trouver sous le feu des projecteurs : en effet, elle s’est révélée être l’un des modèles Taylor les plus populaires de notre histoire – et l’une des guitares acoustiques les plus attrayantes au monde. En seulement 14 années de production, nous avons dorénavant officiellement franchi le cap des 500 000 GS Mini fabriquées. Nous avons pensé qu’il serait amusant de puiser dans les archives de Wood&Steel et de republier l’article de couverture original de notre édition de l’été 2010, dans laquelle nous avions dévoilé cette guitare.

Vous y trouverez de nombreux commentaires perspicaces de Bob Taylor à propos de sa vision conceptuelle pour cet instrument, ainsi que des anecdotes tout droit venues des coulisses de la R&D, où la guitare a pris vie. Comme Bob l’explicite, tout commença par l’idée de créer une version inédite d’un autre design emblématique de Taylor : la Baby Taylor, un modèle 3/4, qui contribua à légitimer la notion de guitare de voyage/enfant en tant qu’instrument de musique de qualité. L’article est un instantané fascinant de la situation de l’entreprise à cette époque et, comme l’explique Bob, de la manière dont les innovations en matière de conception et d’outillage chez Taylor fournissent souvent une plateforme créative pour d’autres modèles futurs. L’article original a été modifié pour une question de longueur.


La GS Mini toute-puissante

Du canapé au feu de camp en passant par la salle de concert, la nouvelle GS Mini vous fait une promesse : elle saura vous divertir pendant des heures. Nous vous présentons une guitare petite, mais costaude.

Il y a près de 15 ans, Taylor avait le bonheur d’annoncer la venue au monde de sa Dreadnought 3/4 hyper compacte, baptisée Baby Taylor. Ce petit instrument de taille réduite, idéal pour un jeu en picking, fit ses débuts en 1996 ; Bob répondait ainsi aux demandes des clients, qui voulaient une guitare de qualité avec un bon rapport qualité/prix. À l’époque, un assortiment de semblants de guitares de voyage parcourait le monde, mais presque tout le monde était d’accord sur un point : on était loin de la qualité propre à un « véritable » instrument. Bob avait abordé la question dans le numéro de l’hiver 1996 de Wood&Steel, dans l’article de couverture qui présentait la Baby Taylor.

« Pendant les 21 années d’existence de Taylor, des gens sont venus me voir pour me demander, en gros : “J’ai un enfant, et je voudrais lui prendre une guitare pour démarrer – un bon instrument, mais abordable. Que me conseillez-vous ?” Et je répondais invariablement : “Personne ne fabrique de guitare qui corresponde à cette description.”

J’ai donc décidé de fabriquer une mini-guitare qui aurait la forme d’une vraie guitare, qui serait facile à construire, qui aurait toutes les caractéristiques de qualité que n’importe qui voudrait trouver sur n’importe quel instrument : de bons matériaux, un excellent manche, un travail des frettes de très bonne qualité et un gros son par rapport à sa taille, explique Bob. En d’autres termes, un modèle qui ne serait pas un jouet. »

L’une des découvertes agréables qui accompagnèrent la naissance de la Baby Taylor, c’est que les guitaristes pour lesquels elle avait été expressément fabriquée (les enfants et les voyageurs) se révélaient être un simple sous-ensemble d’une gamme plus vaste de musiciens et d’applications.

« Nous recevions des commentaires du genre : “Ça sonne vraiment bien, ça se joue vraiment bien… Quand pourrai-je en avoir une ?”, remarquait Bob en 1996. Ou encore “Je pourrais jouer en slide dessus”, voire “J’en veux une à côté de mon lit, comme ça quand j’ai une idée au milieu de la nuit, je n’ai pas à aller sortir ma guitare de son étui”. Et parfois même “J’en veux une pour ma fille, et une pour moi”. »

« Vous voulez découvrir quelles sont les limites, et pour ce faire, vous devez dépasser les limites. »

Bob Taylor

La preuve la plus pérenne de l’attrait durable de la Baby, c’est peut-être ses chiffres de production et de vente, qui sont restés constants au fil du temps. Près de 15 ans plus tard, même après la réponse des concurrents, qui se sont eux aussi mis à fabriquer des guitares de voyage (y compris des produits moins chers fabriqués en Chine), la Baby demeure en tête en matière de qualité et de demande. Taylor produit actuellement 60 instruments par jour (sans compter la Big Baby).

Rétrospectivement, Bob revient fièrement sur l’esprit de conception et d’ingénierie qui ont permis de donner naissance à la Baby Taylor. L’élaboration d’un nouveau type de guitare qui sonne bien, qui se joue bien et qui soit abordable exige un design intelligent et efficace. La guitare en elle-même était non seulement une réussite, mais l’innovation conceptuelle qui y avait contribué allait également s’avérer être un tremplin créatif pour d’autres évolutions importantes de Taylor.

« Quand je parle du design relatif à notre jonction caisse/manche, de l’Expression System, de la T5 et de nos modèles [en bois stratifié], déclare Bob, j’en reviens toujours à la Baby : en effet, elle a été la première guitare sur laquelle nous avons utilisé un laser, la première sur laquelle nous avons vissé un manche sans talon, la première sur laquelle nous avons mis un fond et des éclisses en placage, avec un fond pressé pour conserver la forme.

Nous avons énormément appris depuis la fabrication de cette guitare, poursuit Bob. Nous avons proposé tellement de nouvelles innovations, l’usine a vraiment gagné en maturité, la gamme de produits a évolué et s’est développée. Nous avons depuis construit une usine au Mexique. Je crois que quand nous avons fabriqué les premières Baby, nous avions deux CNC ; nous en avons 50, à présent. Nous possédons des systèmes robotiques et de meilleurs lasers. »

Grâce à toutes ces améliorations, Bob estima 15 années plus tard qu’il était temps d’employer toute cette expertise cumulée en matière de design et de fabrication pour « mettre la barre plus haut » avec la Baby : il fallait lui donner un son plus gros, plus ample, sans compromettre l’attrait offert par une guitare de petite taille.

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C’est au printemps 2009 que, dans le cadre d’un projet parallèle, Bob commença à travailler activement sur la génération suivante de mini-guitares Au départ, il explora les manières d’améliorer cette gamme en se basant sur la forme Baby existante. Il collabora avec David Judd, membre de longue date de l’équipe Développement produits chez Taylor, sur une série de super-prototypes de Baby.  

« On a joué au Dr Frankenstein sur beaucoup de guitares, sourit Bob. Je demandais à David de fabriquer une guitare avec une table mince comme une feuille de papier… Une autre avec un espacement bien plus conséquent entre les frettes… Encore une autre, presque sans barrage. Nous avons conçu des guitares avec une table hyper légère… Du type ridiculement légères. Nous avons souvent testé des trucs jusqu’à l’absurde. Vous voulez vraiment découvrir quelles sont les limites et, pour ce faire, vous devez dépasser les limites. Vous devez fabriquer une guitare ridiculement mince et vous rendre compte que “Bon, j’avais raison, c’est trop fin.” ou “Aaah, peut-être pas tant que ça”. Ce que nous avons découvert, c’est que quand on cherche, on finit toujours par trouver. Nous avons rarement de jolies surprises comme avec la Grand Concert 12 frettes, où nous sommes parvenus à une guitare complètement inédite en ne modifiant qu’un seul tout petit truc. En général, on constate que dans les limites d’un design existant de guitare, quelle que soit l’ampleur de la modification, cela ne change pas grand-chose. Le design fondamental (la taille, la longueur des cordes et les épaisseurs [raisonnables] de base) vous donne 95 % du son. Vous pouvez le peaufiner, modifier un paramètre, le pousser au maximum, et vous obtiendrez peut-être un léger surplus en matière de puissance sonore ; cependant, vous n’allez pas révolutionner le monde. Vous allez donc atteindre un point où vos essais ne sont pas vraiment couronnés de succès, ce que nous avons prouvé en fabriquant toutes ces Baby ridicules ! Certes, elles sonnent mieux, mais seulement en comparaison. Ce n’est pas comme si vous alliez en prendre une et vous dire “Waouh, ÇA, c’est une guitare !” Ça sonne encore un peu comme une Baby, avec un son peut-être un peu plus net, un peu plus puissant. Nous en jouions côte à côte et nous nous disions : “OK, celle-ci est mieux, mais c’est toujours une Baby.” Tout cela nous a fait comprendre qu’il nous fallait employer une caisse plus profonde, une table plus imposante et un diapason plus long. »

Bob décida donc de se baser sur une version réduite de la forme Grand Symphony (GS, présentée en 2006). En effet, il s’agissait d’un modèle original Taylor. De plus, il pensait que sa forme serait la plus appropriée pour doter l’instrument d’une voix plus puissante.

« En général, on constate que dans les limites d’un design existant de guitare, quelle que soit l’ampleur de la modification, cela ne change pas grand-chose. »

« Nous avons fabriqué quelques guitares avec un meilleur son et un diapason plus long, mais en réalité, la taille n’était pas suffisamment conséquente pour les faire passer dans la cour des grandes », explique Bob.

Une partie du challenge, c’est qu’il fallait que l’instrument soit plus gros, mais pas trop gros. La Big Baby, en comparaison, était trop proche d’une guitare de taille standard. En outre, une partie de l’objectif conceptuel était de préserver la qualité ultra-compacte qui avait rendu la Baby si populaire. Bob et David revinrent donc à la case Départ.

« Nous avons commencé à dessiner des guitares plus imposantes, se remémore Bob. Nous avons pris du contreplaqué fin, et nous avons découpé des guitares au laser. Nous pouvions leur mettre un vrai manche et coller au double-face un chevalet et une plaque de protection, installer les filets, puis les hisser au mur juste pour avoir un aperçu et se dire “OK, maintenant ça ressemble à une guitare.” Il a fallu quelques essais pour réussir à agrandir l’instrument, parce qu’on n’y arrive pas toujours du premier coup ; vous avez cette idée du résultat auquel vous voulez parvenir, vous vous y attelez puis vous vous dites “Bon, c’est fait, mais ce n’est pas encore tout à fait ça.” »

Larry Breedlove de Taylor, autre membre essentiel de l’équipe Développement, indique que la longueur de la caisse passa finalement de 40,6 cm (celle de la Baby mesure 40 cm) à 44,8 cm.

Bob et son équipe augmentèrent également la taille de la guitare en rendant la caisse plus profonde – beaucoup plus profonde. La profondeur de caisse de la Baby est de 8,6 cm, tandis que celle de la nouvelle guitare atteignait 10,5 cm (soit davantage que la Big Baby et presque autant qu’une Grand Concert). Le diapason fut rallongé, passant de 22” 3/4 (Baby) à 23” 1/2, avec 20 frettes au lieu des 19 de la Baby. La longueur de corde supplémentaire contribue à ajouter de la profondeur au son acoustique, indique Bob. (L’équipe fit des expériences avec un diapason de taille standard, mais constata que cela n’améliorait pas le son de manière appréciable.)

Dans ce clip tiré de notre podcast sur l’histoire de la marque, « American Dreamers: 50 Years of Taylor Guitars », Bob Taylor et Kurt Listug reviennent sur le moment où ils ont présenté la GS Mini au monde entier en 2010.

Bob souhaitait aussi intégrer une autre caractéristique conceptuelle : une version complète du manche breveté de la marque, avec un talon.

« Quand vous placez le talon sur le manche, vous obtenez tout simplement une immense stabilité. Vous ne faites aucun compromis, déclare-t-il. Ce manche est donc plus stable que celui d’une Baby. Cet instrument fait simplement partie de ces guitares dont vous réglez l’angle du manche en usine, que vous expédiez en magasin et qui ne bougent plus. »

À l’instar de la Baby et de la Big Baby, la guitare fut également conçue avec un fond incurvé sans barrage, mais une toute nouvelle forme fut élaborée pour affiner le look global.

À ce stade, avec la forme réduite de GS confirmée comme esthétique déterminante du modèle, le nom « GS Mini » fut adopté de manière informelle pour cette guitare dans toute l’usine. Sur le plan esthétique, les courbes de la GS se prêtent facilement au jeu de la réduction, permettant à l’instrument d’être agréable à l’œil malgré sa taille relativement petite. Bob voulait appliquer certains détails esthétiques à la Mini pour compléter son look de « véritable » guitare : une rosette incrustée, une plaque de protection ainsi que des contre-filets incrustés dans la table. L’installation des contre-filets fut rendue possible, comme Bob l’indique, grâce à de nouvelles méthodes de production qui furent développées pour les instruments électriques « solid body » de la marque.

« Il y a quelques années de cela, nous n’y serions pas parvenus, dit Bob. Vous devez avoir un schéma parfait pour que cela soit possible, et c’est notre cas à présent grâce aux nouvelles techniques de fabrication. »

Autre différence visuellement notable entre la Baby et la Mini : la rosace plus conséquente de la Mini, avec son diamètre de 10,2 cm (identique à celui des Taylor de taille normale) par rapport aux 8,9 cm de la Baby. La Mini est également équipée de cordes à tirant moyen.

Comparée à la Baby, la Mini est définitivement une guitare plus imposante, en particulier au niveau de sa partie inférieure, mais le différentiel ne semble pas énorme… Jusqu’à ce que vous en jouiez.

« En termes de capacité à émettre du son, elle multiplie par deux celle de la Baby, sourit Bob. Et je ne parle pas seulement du volume : la profondeur et la richesse du son sont également magnifiées. Elle sonne vraiment comme une guitare de taille normale. De plus, elle est très facile à emporter partout.

« Nous pensons que c’est peut-être la guitare Parlor moderne que les gens nous demandaient. »

Quand vous l’observez pour la première fois, vous vous dites OK, c’est une guitare un peu plus grosse, mais ensuite, vous vous imaginez en train de l’emmener avec vous dans un avion ; une fois que vous passez cette sangle sur votre épaule, vous ne vous rendez plus compte que le fond de ce modèle est un peu plus grand que ne l’aurait été celui d’une Baby », poursuit Bob. Ce dernier parle d’expérience : il s’envola avec cette guitare à plusieurs occasions au cours du printemps dernier, à la fois sur des vols commerciaux et avec l’armée américaine, en provenance ou à destination d’Irak lors d’une tournée USO avec le groupe Zac Brown Band. « Elle ne vous entravera pas, et vous pouvez la glisser dans le compartiment au-dessus de votre tête. En réalité, je n’ai même jamais eu à la mettre dans le compartiment supérieur. Partout où je suis allé, les agents de bord m’ont juste dit : “Puis-je l’accrocher dans le placard ?” car l’instrument est petit ; ils ne le prennent pas pour quelque chose qui pourrait ravager l’intérieur de l’avion. C’est drôle, parce que quand vous montez à bord avec une guitare plus grosse, les agents de bord vous regardent parfois avec un air qui veut dire “Super, ça va prendre toute la place dans le placard”, et on vous “accueille” avec un grand soupir de désapprobation. Avec la Mini, l’attitude était complètement différente. »

Bob déclare que la somme des opérations d’ingénierie et d’outillage investie dans le design de la Mini était équivalente à celle qui aurait été placée dans la fabrication d’une toute nouvelle guitare de taille standard, d’une forme inédite ou d’une guitare classique.

« Nous avons mis énormément d’efforts dans cette guitare car nous pensons que c’est peut-être la guitare Parlor moderne que les gens nous demandaient. La Mini est même plus petite que la Parlor que nous avons sortie l’an passé. De nombreuses personnes veulent simplement l’équivalent d’un petit chien de compagnie sympa qu’on peut tenir sur les genoux, et ils ne veulent pas dépenser trop. »

« La Mini est une vraie guitare Taylor agréable pour les musiciens qui ne seraient peut-être autrement pas prêts pour une Taylor, que ce soit en raison de leur âge ou du coût d’un tel instrument, ajoute Bob. Nous lui avons également intégré des caractéristiques de portabilité et de qualité, que nous avons passées au niveau supérieur pour les propriétaires existants de Taylor, voire même pour celles ou ceux détenant une Baby, aimant cet instrument mais voulant profiter d’un son un peu plus conséquent ».

Les tests bêta de Bob : d’Irak à la Vallée de la Mort

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L’âge d’or

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Le 50e anniversaire de Taylor est un puissant témoignage de la passion, de la persévérance et de l’innovation inhérentes à la marque... Ainsi que de la force d’un partenariat d’excellence.

Bob Taylor et Kurt Listug, les co-fondateurs de Taylor Guitars, ont fait du chemin depuis les débuts de leur aventure guitaristique en octobre 1974. À l’époque, Bob avait 19 ans et Kurt 21 ans ; après s’être associés avec un troisième partenaire (Steve Schemmer, un ami d’enfance de Kurt) pour acheter la boutique de lutherie American Dream où les trois comparses travaillaient, ils furent ravis d’ouvrir leur propre voie dans l’univers de la guitare. Ils avaient de grands rêves. Ils avaient aussi beaucoup à apprendre.

« Ça n’a pas été facile pendant un bon moment, déclare Kurt. On a dû tout apprendre. Comment fabriquer des guitares. Comment les vendre. Comment monter une entreprise. »

Toutefois, d’aussi loin que Bob s’en souvienne, Kurt et lui étaient vraiment déterminés à réussir.

« Kurt et moi pensions qu’en étant méticuleux dans notre travail, en essayant de prendre les bonnes décisions et en améliorant chacun nos compétences, alors peut-être que dix ans plus tard, nous aurions une entreprise viable », se remémore Bob.

Bob s’était déjà imposé comme un luthier qualité et motivé lorsqu’il était employé de la boutique American Dream. Il devint donc le maître-luthier en chef de leur nouvelle entreprise, bien qu’au départ, le processus de fabrication fut un effort collectif.

« Steve s’occupait des finitions, déclare Kurt. Je construisais les caisses des guitares, et je vendais les instruments une fois terminés. Bob fabriquait les manches et installait les cordes sur les modèles une fois achevés. »

« Nous nous sommes trouvés de plus en plus confiants à l’idée de sortir de notre zone de confort. »

Une page se tourne

En 1983, après neuf années passées à affronter les difficultés et apprendre de leurs erreurs, Bob et Kurt rachetèrent la part de Steve. Ils continuèrent leur partenariat en duo, plus déterminés que jamais à sortir la tête de l’eau et à pouvoir se verser régulièrement un salaire.

Dès le début, Kurt avait démontré une aptitude naturelle pour le côté commercial des choses, ainsi qu’une volonté d’apprendre à vendre – un aspect qui n’intéressait pas particulièrement Bob. Ce dernier s’attachait davantage à l’amélioration des procédés de fabrication des guitares. Cette répartition des rôles devint une dynamique importante de leur relation et jeta les bases de la réussite future de l’entreprise : Bob se focaliserait sur la production de guitares et l’outillage qui allait de pair, tandis que Kurt se concentrerait sur la vente des instruments, la construction de l’entreprise et l’établissement de la réputation de la marque. Cet arrangement convenait parfaitement à chacune de leurs forces et de leurs passions. Ainsi, ils partageaient une responsabilité mutuelle dans le destin de l’entreprise.

Bob Taylor

Kurt Listug

Ils avaient en commun d’autres qualités qui leur furent bien utiles : une résilience obstinée face à l’adversité ; une croyance en une pensée axée sur l’innovation et la résolution de problèmes, des deux côtés du fonctionnement de la société ; enfin, la capacité d’avoir une vision à long terme dans leur prise de décision, comme l’explique Kurt.

« Même si une décision à long terme nous obligeait à sortir de notre zone de confort, décrète-t-il, si c’était pour la réussite durable de l’entreprise, nous le faisions. Nous nous sommes trouvés de plus en plus confiants à l’idée de sortir de cette zone. »

Toujours aller de l’avant

Au fil du temps, Bob et Kurt transformèrent leur petite échoppe de lutherie en une entreprise de fabrication de classe mondiale, sans jamais avoir à renoncer au contrôle de leur propriété. Bob comprit comment rendre ses guitares acoustiques encore plus faciles à jouer grâce à des manches plus minces et une configuration plus confortable. Il adopta également la technologie et les outils modernes ; il fabriquait souvent les siens pour concevoir des instruments de manière plus précise, plus uniforme et plus efficace, avec des sonorités et des sensations qui plaisaient aux musiciens.

Kurt fit d’innombrables trajets dans une voiture remplie de modèles, parcourant des milliers de kilomètres, rencontrant des revendeurs potentiels et tissant un réseau de détaillants qui appréciaient la jouabilité des créations de Bob. Il établit également une identité de marque unique et attrayante pour Taylor, qui puisait sa source dans l’ambition de certains : posséder une guitare de grande qualité (une approche différente de celle des autres entreprises similaires), qui s’inspirait de ce que Harley Davidson avait fait pour ses motos dans ses campagnes publicitaires.

La suite… Vous la connaissez. Au cours des décennies qui suivirent, sous la direction de Bob et Kurt, Taylor continua de croître et d’évoluer, tant comme une entreprise que comme une culture créative. Les deux hommes restèrent fidèles à leur vision : inspirer les gens pour qu’ils jouent de la guitare, en innovant sans relâche pour améliorer leur expérience. De plus, ils continuèrent à prendre des décisions en tenant compte du bien-être de leurs employés, de leurs partenaires et de l’environnement.

En 2011, Bob engagea Andy Powers afin que ce dernier devienne le maître-luthier nouvelle génération de Taylor ; il veilla ainsi à ce que l’innovation en matière de fabrication de guitares demeure toujours un objectif central dans les décennies à venir. L’entreprise lança plusieurs initiatives forestières pionnières, notamment un programme évolutif de plantation d’ébènes au Cameroun et la restauration des forêts endémiques à Hawaï, qui comprend la plantation de koa destiné aux futurs instruments. Enfin, pour préserver la culture créative de l’entreprise, Bob et Kurt mirent en place un plan de succession faisant d’Andy leur partenaire en 2020 ; depuis 2021, Taylor Guitars appartient intégralement à ses employés. Andy est dorénavant Président et P.-D.G. (en plus de son rôle de maître-luthier en chef), tandis que Bob et Kurt conservent un poste de conseillers senior.

De son côté, Bob, même lorsqu’il repense au passé, continue de regarder vers l’avenir.

« Et voilà, nous avons 50 ans… Non seulement je suis ravi de nos progrès, mais le succès de Taylor Guitars me rend humble, sourit-il. Cinquante ans, c’est jeune pour une entreprise de guitare… Il nous reste encore tellement à faire. J’aimerais remercier du fond du cœur nos revendeurs et les musiciens qui nous ont suffisamment fait confiance pour acheter nos guitares au fil du temps. Ces 50 années ont été merveilleuses, et je ne suis ni las, ni fatigué ; je veux continuer. »

Kurt est tout aussi reconnaissant envers les nombreuses personnes qui ont cru en la réussite de Taylor pendant tout ce temps.

« Nous avons vécu tant d’expériences enrichissantes… Nous avons noué des amitiés durables au cours des 50 dernières années. Comme beaucoup de gens de notre âge, nous avons de nombreuses anecdotes à raconter ! Un grand merci à mon partenaire et collaborateur de longue date, Bob, à ma famille et à ma femme Jenny pour leur soutien, à tous nos employés, passés ou actuels, aux nombreux magasins de musique qui vendent nos instruments et, bien sûr, à tous les guitaristes du monde entier qui nous ont permis de poursuivre notre rêve. »

En ce qui le concerne, Andy respecte énormément ce que Bob et Kurt ont accompli ; il est reconnaissant de l’opportunité qu’il a de pouvoir continuer à bâtir sur l’héritage de l’entreprise grâce au rôle qui lui a été confié.

« Il y a 50 ans, deux gamins tout juste majeurs ont décidé de construire des guitares, en espérant pouvoir un jour en vivre, raconte-t-il. Quand ils ont commencé à se faire connaître dans l’univers de la musique, ce dernier s’est développé autour de cette nouvelle marque et a évolué pour le mieux. Des années plus tard – ça commence à remonter – Bob et Kurt ont demandé à un autre gamin s’il voulait rejoindre l’aventure. Ce gamin, c’était moi… J’ai de la chance d’être aux côtés de Bob, Kurt et de tous les autres chez Taylor Guitars. Je remercie tous les musiciens et les revendeurs enthousiastes qui apprécient les guitares que nous fabriquons. Nous sommes ravis de donner le coup d’envoi des prochaines 50 années et de voir ce qui en découlera. » 

Comme nous aimons à le dire à l’usine Taylor : la meilleure guitare que nous allons fabriquer, c’est la prochaine.

Selon leurs propres mots : Bob et Kurt vous narrent l’histoire de Taylor en podcast

L’année charnière du 50e anniversaire de Taylor fut une occasion en or de glaner quelques-unes des anecdotes les plus marquantes directement auprès des principaux intéressés. Ainsi, en 2023, nous avons commencé à enregistrer une série de conversations avec Bob Taylor et Kurt Listug concernant leur partenariat et leur approche en vue de transformer Taylor Guitars, la faisant passer d’une minuscule boutique de lutherie à une usine de guitare de renom.

Dave Pelletier, directeur des ventes de Taylor, s’est entretenu avec les deux hommes, commençant par leur éducation respective et leur intérêt précoce pour la musique et les guitares. Il leur a ensuite fait évoquer quelques moments fondamentaux de leur carrière, notamment leur rencontre à l’échoppe American Dream puis la création de leur propre entreprise, visant à établir et développer Taylor Guitars en la marque qu’elle est aujourd’hui. Si vous aimez Taylor, vous apprécierez d’entendre les anecdotes personnelles de Bob et Kurt, leurs philosophies envers le savoir-faire et les affaires, ainsi que leurs avis sur ce qu’il leur a fallu pour surmonter les obstacles auxquels ils ont été confrontés avant de devenir leader sur le marché.

Cette série d’entretiens vous sera proposée épisodiquement au cours de l’année. Vous pourrez en prendre connaissance soit en format podcast audio, soit en format vidéo. Vous pouvez d’ores et déjà retrouver les premiers épisodes ici.


Chronologie des jalons Taylor

Nous célébrons également ce 50e anniversaire avec une chronologie historique qui met en évidence certains des moments et des développements remarquables de Taylor au cours des cinq dernières décennies. Qu’il s’agisse des innovations révolutionnaires qui distinguent Taylor de ses concurrents à certains des artistes ayant joué sur les guitares de la marque au cours du temps, cette chronologie informative présente les jalons de l’évolution de Taylor au fil des ans. Vous en trouverez un extrait dans les pages qui suivent. La version interactive est proposée sur Taylorguitars.com.

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Le choix des musiciens

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We asked some guitar lovers here at the Taylor factory which models they’d recommend. Here’s what they said.

Ailleurs sur notre site Internet, vous pourrez consulter notre guide d’achat annuel pour les fêtes de fin d’année [lien], qui met en lumière certaines de nos guitares les plus vendues dans plusieurs catégories de prix. Nous voulions offrir aux lecteurs de Wood&Steel un autre point de vue : nous avons donc interrogé un groupe d’employés Taylor exigeants travaillant ici, au siège de notre usine, pour savoir à quels modèles ils se sont récemment intéressés.

Nous avons demandé à quelques personnes de sélectionner un ou deux modèles qui les avaient particulièrement captivées ces derniers temps et d’expliquer brièvement la raison de leur choix. Il s’avère que les réponses couvrent l’ensemble de la gamme Taylor, allant de notre collection Builder’s Edition à quelques guitares de notre usine de Tecate. Bien que nombre de ces modèles soient des versions assez récentes, vous allez également découvrir que quelques instruments bien établis résonnent encore (au sens propre comme au sens figuré) dans le cœur de nos équipes.

Comme quelques modèles ont été cités par plus d’une personne, nous avons regroupé les commentaires de ces employés, le cas échéant.

Autre remarque : nous prévoyons de procéder ainsi de manière récurrente avec d’autres membres de la communauté Taylor, notamment des artistes endorsés par la marque… Restez à l’écoute !

517e

Fond/Éclisses: Urban Ironbark
Table: épicéa de Sitka torréfié

Aaron Dablow, Directeur des ventes, Amériques: « Le son de l’Urban Ironbark est imposant et percutant. Associez-le à une forme de caisse Grand Pacific, et vous obtenez un bon gros son qui emplira la pièce. De plus, la teinte ambre clair sympa de ce Shaded Edgeburst subtil sur la caisse et le manche vous invite vraiment à vous saisir de cet instrument et à en jouer ! »

Erik Sakimoto, Directeur régional des ventes: « J’aime la table torréfiée assortie à l’Urban Ironbark. Cet Ironbark délivre des notes graves fondamentales étonnamment agréables qui sont plus présentes que ce à quoi je m’attendais avec une guitare Taylor. Je sais que cela est en lien avec la plus grande rigidité, par rapport au palissandre ou à l’acajou. Quand j’ai joué pour la première fois sur un instrument de la nouvelle série 500, l’Ironbark ne m’a pas semblé remplacer l’acajou : pour moi, il s’agissait davantage d’une amélioration de la série 500, avec plus de réponses dans les graves et de volume. La table torréfiée permet à un musicien s’exprimant énergiquement en accords de bénéficier des sensations d’un instrument maintes et maintes fois joué en termes de réponse et de projection. Ce sont tous des avantages, selon moi, avec une caisse de Grand Pacific. Ce modèle, ainsi que la 417e palissandre/épicéa, constituent d’excellents ajouts à notre gamme GP. »


Builder’s Edition 517e WHB

Fond/Éclisses: acajou tropical
Table: épicéa de Sitka torréfié

Dylan Van Vleet, Directeur marketing Vente au détail : « Si vous voulez que votre Taylor délivre un son plus chaud avec davantage de graves, cette guitare est un choix parfait. La table en épicéa de Sitka torréfié est associée à un fond et des éclisses en acajou : si tant est qu’il y en ait une, c’est la recette idéale pour des sonorités chaleureuses ! J’aime tout particulièrement gratter des accords sur ce modèle. Il possède une belle compression naturelle ; les accords dynamiques ne sont pas hargneux, et le son s’intègre superbement bien dans un mix sans devoir retirer des fréquences, que ce soit en studio ou en concert. Essayez cette guitare, elle va vous épater ! »


Builder’s Edition 814ce

Fond/Éclisses : palissandre indien
Table : épicéa d’Adirondack

Billy Gill, Directeur des ventes à l’export : « Au-delà du confort, cette guitare délivre un volume exceptionnel, une présence sonore merveilleuse et une douceur incroyable quand vous prenez du recul pour l’écouter. Je n’ai jamais joué sur un instrument qui avait autant de qualités. Il s’adapte sans effort et dans l’instant à tout ce que je joue. J’ai aimé beaucoup de guitares dans ma vie, mais celle-ci, elle est clairement un cran au-dessus. Je suis extrêmement étonné par les sonorités acoustiques qui découlent de l’emploi d’un capodastre ! »

Ryan McMullen, Directeur régional des ventes, Canada/Pacifique Nord-Ouest : « J’adore la 814ce Builder’s Edition, et je pense que c’est peut-être l’une des meilleures guitares que nous proposons. Elle est extrêmement facile à jouer, elle délivre une voix riche et audacieuse, elle est confortable sur vos genoux et – ce qui ne gâche rien – elle est magnifique. Je recommanderais cet instrument à quiconque recherche une guitare bien équilibrée, sympa à jouer pour soi ou en concert. »

Dylan Van Vleet : « La version Builder’s Edition de notre modèle emblématique arbore un niveau de conception et de savoir-faire qui marient la fonctionnalité haut de gamme à une superbe expression artistique. C’est un véritable couteau suisse, construit pour tous les styles de jeu, quels qu’ils soient. Ce serait la guitare que j’emmènerais sur une île déserte. »


AD11e-SB / AD12e-SB

Fond/Éclisses : noyer
Table : épicéa de Sitka

Dave Pelletier, Directeur des ventes : « L’AD12e-SB a un tel caractère ! Elle est super confortable… Vous pouvez l’attirer tout contre vous. Le diapason de 24-7/8” ainsi que la forme Grand Concert me sont particulièrement adaptés. Elle délivre des sonorités magnifiques ; la caisse et les bois choisis s’harmonisent à la perfection. Elle n’est pas trop précieuse. C’est une bonne guitare pour jouer sur votre canapé, mais je voudrais vraiment mettre un micro devant cet instrument et capturer toute la beauté sonore boisée du noyer C’est exactement comme ça que je veux qu’une guitare de cette taille sonne. Et l’éclat de ce Sunburst m’a vraiment ébloui ! »

Zach Arntz, Directeur Comptes nationaux (Sam Ash / AMS) : « L’AD12e-SB est une guitare que de nombreuses personnes apprécient, et que les autres ne connaissent peut-être pas encore (l’AD22e à table acajou est sympa aussi). C’est une guitare simple et sobre, super confortable grâce à sa caisse de plus petite taille. Le diapason de 24-7/8” la rend idéale à jouer et la rend plus chaleureuse. Un son roots avec un minimum d’harmoniques. Cela n’est pas forcément la première Taylor qui vous viendrait à l’esprit, mais il faut la prendre en compte pour sa voix unique, ses sensations agréables et sa bonne polyvalence dans un grand nombre de situations. »

Ryan Hanser, Concepteur numérique et graphique : « J’aime les deux modèles AD11e et AD12e Sunburst. Elles ont fière allure et constituent des guitares de voyage sympas, compactes et de grande qualité. Le diapason plus court offre des sensations fluides et agréables, en particulier la Grand Theater. La série American Dream en général est super confortable, avec les bords de caisse arrondis. Ces guitares ne sont pas trop raffinées, vous pouvez donc voyager avec en ayant l’esprit tranquille. De plus, elles sont fournies avec notre AeroCase, que j’adore lorsque je me déplace. »

Erik Sakimoto : « J’adore l’AD11e-SB… Et aussi l’AD11e Blacktop qui se trouve également dans la série American Dream. Franchement, je pense que notre style de caisse GT est encore un peu méconnu dans la gamme, et j’espère que davantage de musiciens l’essaieront. Le modèle GT palissandre/épicéa, la 811e, constitue également une excellente guitare. »


AD11e-SB / AD12e-SB

Fond/Éclisses : noyer
Table : épicéa de Sitka

Dave Pelletier, Directeur des ventes : « L’AD12e-SB a un tel caractère ! Elle est super confortable… Vous pouvez l’attirer tout contre vous. Le diapason de 24-7/8” ainsi que la forme Grand Concert me sont particulièrement adaptés. Elle délivre des sonorités magnifiques ; la caisse et les bois choisis s’harmonisent à la perfection. Elle n’est pas trop précieuse. C’est une bonne guitare pour jouer sur votre canapé, mais je voudrais vraiment mettre un micro devant cet instrument et capturer toute la beauté sonore boisée du noyer C’est exactement comme ça que je veux qu’une guitare de cette taille sonne. Et l’éclat de ce Sunburst m’a vraiment ébloui ! »

Zach Arntz, Directeur Comptes nationaux (Sam Ash / AMS) : « L’AD12e-SB est une guitare que de nombreuses personnes apprécient, et que les autres ne connaissent peut-être pas encore (l’AD22e à table acajou est sympa aussi). C’est une guitare simple et sobre, super confortable grâce à sa caisse de plus petite taille. Le diapason de 24-7/8” la rend idéale à jouer et la rend plus chaleureuse. Un son roots avec un minimum d’harmoniques. Cela n’est pas forcément la première Taylor qui vous viendrait à l’esprit, mais il faut la prendre en compte pour sa voix unique, ses sensations agréables et sa bonne polyvalence dans un grand nombre de situations. »

Ryan Hanser, Concepteur numérique et graphique : « J’aime les deux modèles AD11e et AD12e Sunburst. Elles ont fière allure et constituent des guitares de voyage sympas, compactes et de grande qualité. Le diapason plus court offre des sensations fluides et agréables, en particulier la Grand Theater. La série American Dream en général est super confortable, avec les bords de caisse arrondis. Ces guitares ne sont pas trop raffinées, vous pouvez donc voyager avec en ayant l’esprit tranquille. De plus, elles sont fournies avec notre AeroCase, que j’adore lorsque je me déplace. »

Erik Sakimoto : « J’adore l’AD11e-SB… Et aussi l’AD11e Blacktop qui se trouve également dans la série American Dream. Franchement, je pense que notre style de caisse GT est encore un peu méconnu dans la gamme, et j’espère que davantage de musiciens l’essaieront. Le modèle GT palissandre/épicéa, la 811e, constitue également une excellente guitare. »


326ce

Fond/Éclisses : acajou tropical
Table : acajou tropical

Mike Tobin, Responsable Administration des ventes : « J’adore les guitares en acajou en raison de leurs sonorités chaleureuses dans les mediums. Du point de vue du musicien, les instruments en acajou sont vraiment gratifiants, car leur son sort vraiment de toutes les directions : vers l’avant, les côtés et à l’arrière. Avec la 326ce, l’ouïe agrémente vraiment l’expérience d’une autre dimension. Globalement, les sonorités sont chaleureuses, mais tout en étant précises, définies et claires. L’accastillage noir satiné se marie bien avec le Shaded Edgeburst, le filet noir et l’ouïe en ébène. Je n’ai essayé cette guitare que récemment, et je suis époustouflé. »


Builder’s Edition 816ce

Fond/Éclisses : palissandre indien
Table : épicéa Lutz
[Note du rédacteur : en réalité, il est impossible pour Andy Powers de choisir un modèle préféré, car il aime les mérites de chacun d’entre eux ! De plus, ce musicien aux multiples facettes sait s’adapter aux exigences de chaque scénario de jeu. Toutefois, nous avons pensé que ses commentaires sur la personnalité musicale unique de la Grand Symphony, avec son pan coupé avec ouïe, valaient la peine d’être partagés avec les musiciens – d’autant plus qu’il est l’architecte derrière ce design innovant.]

Andy Powers : « Pour moi, la Grand Symphony est peut-être le design de guitare que nous créons à être le plus expressif sur le plan personnel. C’est peut-être aussi le plus gratifiant à jouer. Le sentiment qu’un musicien ressent lorsqu’il joue est quelque chose de totalement enrichissant, car le son est tellement en trois dimensions pour lui. Sa complexité peut le rendre un peu plus difficile à capter avec un micro sur scène ; je sélectionnerais donc peut-être une autre guitare dans ce cas, bien que des musiciens comme Andy Hull de Manchester Orchestra aient intégré la 816ce Builder’s Edition à leur œuvre musicale. »


Builder’s Edition K14ce

Fond/Éclisses : koa hawaïen
Table : épicéa de Sitka torréfié

Zach Arntz : « Pour moi, c’est LA Taylor ultime. Oui, la K24ce Builder’s Edition à table koa est plus jolie, mais sur le plan sonore, la table en épicéa torréfiée associée au fond et aux éclisses en koa m’attire vraiment. Plage sonore imposante, aigus précis, mediums robustes, chaleur et richesse inhérents au koa… Du point de vue sonore, à mon avis, vous ne pouvez pas battre la polyvalence de la table en épicéa torréfié. Ajoutez-lui ensuite les caractéristiques des modèles Builder’s Edition (le repose-bras en biseau, le pan coupé profilé, les bords chanfreinés de la caisse, les mécaniques Gotoh, l’emplacement de l’attache-courroie déplacé au dos de la guitare plutôt que sur le talon, la finition satinée silencieuse Silent Satin…) et cette guitare est tout simplement l’un des plus beaux instruments jamais fabriqués. Quand vous serez prêt, la K14ce Builder’s Edition sera peut-être la destination ultime de votre aventure guitaristique. »


Builder’s Edition K14ce

Fond/Éclisses : koa hawaïen
Table : épicéa de Sitka torréfié

Zach Arntz : « Pour moi, c’est LA Taylor ultime. Oui, la K24ce Builder’s Edition à table koa est plus jolie, mais sur le plan sonore, la table en épicéa torréfiée associée au fond et aux éclisses en koa m’attire vraiment. Plage sonore imposante, aigus précis, mediums robustes, chaleur et richesse inhérents au koa… Du point de vue sonore, à mon avis, vous ne pouvez pas battre la polyvalence de la table en épicéa torréfié. Ajoutez-lui ensuite les caractéristiques des modèles Builder’s Edition (le repose-bras en biseau, le pan coupé profilé, les bords chanfreinés de la caisse, les mécaniques Gotoh, l’emplacement de l’attache-courroie déplacé au dos de la guitare plutôt que sur le talon, la finition satinée silencieuse Silent Satin…) et cette guitare est tout simplement l’un des plus beaux instruments jamais fabriqués. Quand vous serez prêt, la K14ce Builder’s Edition sera peut-être la destination ultime de votre aventure guitaristique. »


612ce 12-Fret

Fond/Éclisses : érable à grandes feuilles figuré
Table : épicéa de Sitka torréfié

Mark Vargas, Directeur Ventes directes aux consommateurs : « Dans notre centre des visiteurs, je me retrouve à jouer sur la 612ce 12 frettes bien plus souvent que sur d’autres modèles, en ce moment. Bien que les guitares de plus petite taille aient souvent un son moins conséquent que celui de leurs cousines plus imposantes, la 612ce 12 frettes minimise cet écart. Ses sonorités semblent plus amples, et elle délivre davantage de volume que d’autres Grand Concert, selon moi. De plus, le manche 12 frettes rapproche la main qui joue sur le manche plus près de mon corps, ce qui me donne davantage de force et de dextérité. »


612ce 12-Fret

Fond/Éclisses : érable à grandes feuilles figuré
Table : épicéa de Sitka torréfié

Mark Vargas, Directeur Ventes directes aux consommateurs : « Dans notre centre des visiteurs, je me retrouve à jouer sur la 612ce 12 frettes bien plus souvent que sur d’autres modèles, en ce moment. Bien que les guitares de plus petite taille aient souvent un son moins conséquent que celui de leurs cousines plus imposantes, la 612ce 12 frettes minimise cet écart. Ses sonorités semblent plus amples, et elle délivre davantage de volume que d’autres Grand Concert, selon moi. De plus, le manche 12 frettes rapproche la main qui joue sur le manche plus près de mon corps, ce qui me donne davantage de force et de dextérité. »


114ce

Fond/Éclisses : noyer stratifié
Table : épicéa de Sitka

Mark Vargas : « Je suis toujours épaté par le volume et les basses que délivre cette guitare. C’est un canon. Si vous avez besoin d’énergie acoustique, voici une solution idéale à un prix abordable. »


114ce

Fond/Éclisses : noyer stratifié
Table : épicéa de Sitka

Mark Vargas : « Je suis toujours épaté par le volume et les basses que délivre cette guitare. C’est un canon. Si vous avez besoin d’énergie acoustique, voici une solution idéale à un prix abordable. »


914ce

Fond/Éclisses : palissandre indien
Table : épicéa de Sitka

Dave Pelletier : « J’ai récemment passé du temps en compagnie de notre 914ce, et j’ai eu la chance de véritablement apprécier la profondeur du design de cette guitare et le savoir-faire de notre équipe. C’est un mariage tellement minutieux et artistique entre le travail du bois et du coquillage. C’est magnifique. Les angles biseautés de la caisse et du contre-filet du manche (en koa hawaïen) sont précis, et le repose-bras incurvé en ébène est parfaitement sculpté dans la caisse. La rosace est ceinte. Certains des détails peuvent être subtils, mais quand vous regardez vraiment de plus près, ils œuvrent de concert pour vous offrir un objet d’art extrêmement agréable à jouer. »


AD17e-SB

Fond/Éclisses : noyer
Table : épicéa

Rich Casciato, Directeur régional des ventes : « Je vais commencer par souligner que l’une de mes guitares personnelles est une AD17 avec un fond et des éclisses en ovangkol et une table en épicéa naturel. J’adore cette guitare, c’est celle que j’emploie aux côtés de ma Grand Auditorium custom (acajou/cèdre) lors de mes concerts acoustiques. Jouer sur cette nouvelle AD17e-SB est devenu l’un de mes nouveaux passe-temps favoris. Cette guitare est tout simplement incroyable. Elle a une voix très particulière, en raison du fond et des éclisses en noyer : elle délivre un caractère et une plénitude auxquels je ne m’attendais pas. J’aime de plus en plus les guitares de taille Grand Pacific (un style que je n’aurais normalement pas regardé), mais le confort de jeu et les sonorités extrêmement équilibrées (on dirait qu’elle a subi un EQ en studio !) en font de très bons instruments à jouer ou pour se produire. »


AD17e-SB

Fond/Éclisses : noyer
Table : épicéa

Rich Casciato, Directeur régional des ventes : « Je vais commencer par souligner que l’une de mes guitares personnelles est une AD17 avec un fond et des éclisses en ovangkol et une table en épicéa naturel. J’adore cette guitare, c’est celle que j’emploie aux côtés de ma Grand Auditorium custom (acajou/cèdre) lors de mes concerts acoustiques. Jouer sur cette nouvelle AD17e-SB est devenu l’un de mes nouveaux passe-temps favoris. Cette guitare est tout simplement incroyable. Elle a une voix très particulière, en raison du fond et des éclisses en noyer : elle délivre un caractère et une plénitude auxquels je ne m’attendais pas. J’aime de plus en plus les guitares de taille Grand Pacific (un style que je n’aurais normalement pas regardé), mais le confort de jeu et les sonorités extrêmement équilibrées (on dirait qu’elle a subi un EQ en studio !) en font de très bons instruments à jouer ou pour se produire. »


618e

Fond/Éclisses : érable à grandes feuilles figuré
Table : épicéa de Sitka

Mike Tobin : « C’est une grosse guitare, on ne va pas se mentir. Jouer sur un modèle aussi imposant pendant un bon moment, ce n’est pas toujours confortable quand on est assis. Mais cet instrument délivre un son conséquent et ample sur l’ensemble du spectre de fréquences. Les basses profondes sont là, et elles sont bien définies. Ce modèle vous restitue toute l’énergie que vous lui donnez, ce qui est assez surprenant pour une guitare aussi volumineuse. De plus, c’est l’une des guitares au look le plus sympa de notre catalogue. Je ne pensais pas que celle-ci allait me taper dans l’œil, mais je reviens toujours vers elle. »


222ce-K DLX

Fond/Éclisses : koa hawaïen stratifié
Table : koa hawaïen

212ce

Fond/Éclisses : palissandre indien stratifié
Table : épicéa de Sitka

Rich Casciato : « Je suis constamment époustouflé par la qualité des instruments qui sortent de notre usine de Tecate (Mexique) ; les Grand Concert 222ce-K DLX et 212ce sont deux récents exemples d’une excellente exécution et de l’extension de notre série 200. Ces deux guitares sonnent et se jouent remarquablement bien : ce sont des instruments qui sauront susciter votre inspiration ! »


222ce-K DLX

Fond/Éclisses : koa hawaïen stratifié
Table : koa hawaïen

212ce

Fond/Éclisses : palissandre indien stratifié
Table : épicéa de Sitka

Rich Casciato : « Je suis constamment époustouflé par la qualité des instruments qui sortent de notre usine de Tecate (Mexique) ; les Grand Concert 222ce-K DLX et 212ce sont deux récents exemples d’une excellente exécution et de l’extension de notre série 200. Ces deux guitares sonnent et se jouent remarquablement bien : ce sont des instruments qui sauront susciter votre inspiration ! »


417e

Fond/Éclisses : palissandre indien
Table : épicéa de Sitka

Ryan McMullen : « J’adore la voix, la projection et les sensations de la 417e. La taille de caisse Grand Pacific, avec l’association de bois de lutherie entre palissandre et épicéa, offre beaucoup de volume et de projection. La forme crée également une voix vintage unique qui marie les notes et la distingue de la guitare Taylor de votre papa. »

Lindsay Love-Bivens, Responsable des relations artistes et communauté : « La Grand Pacific est l’une de mes formes préférées. Elle a vraiment apporté un nouveau son à Taylor, et avec chaque nouveau modèle, cela continue d’évoluer. L’édition palissandre/épicéa délivre un son encore plus rond, plus profond, et avec la finition burst vernie, elle est tout simplement magnifique. »


417e

Fond/Éclisses : palissandre indien
Table : épicéa de Sitka

Ryan McMullen : « J’adore la voix, la projection et les sensations de la 417e. La taille de caisse Grand Pacific, avec l’association de bois de lutherie entre palissandre et épicéa, offre beaucoup de volume et de projection. La forme crée également une voix vintage unique qui marie les notes et la distingue de la guitare Taylor de votre papa. »

Lindsay Love-Bivens, Responsable des relations artistes et communauté : « La Grand Pacific est l’une de mes formes préférées. Elle a vraiment apporté un nouveau son à Taylor, et avec chaque nouveau modèle, cela continue d’évoluer. L’édition palissandre/épicéa délivre un son encore plus rond, plus profond, et avec la finition burst vernie, elle est tout simplement magnifique. »


417e

Fond/Éclisses : palissandre indien
Table : épicéa de Sitka

Ryan McMullen : « J’adore la voix, la projection et les sensations de la 417e. La taille de caisse Grand Pacific, avec l’association de bois de lutherie entre palissandre et épicéa, offre beaucoup de volume et de projection. La forme crée également une voix vintage unique qui marie les notes et la distingue de la guitare Taylor de votre papa. »

Lindsay Love-Bivens, Responsable des relations artistes et communauté : « La Grand Pacific est l’une de mes formes préférées. Elle a vraiment apporté un nouveau son à Taylor, et avec chaque nouveau modèle, cela continue d’évoluer. L’édition palissandre/épicéa délivre un son encore plus rond, plus profond, et avec la finition burst vernie, elle est tout simplement magnifique. »


Builder’s Edition 652ce WHB

Fond/Éclisses : érable à grandes feuilles figuré
Table : épicéa de Sitka torréfié

Rich Casciato : « Cette 12 cordes Builder’s Edition continue de m’étonner par ses sonorités équilibrées et sa jouabilité. Je ne sais pas comment il est possible d’avoir une 12 cordes aussi facile à jouer, avec un son aussi exceptionnel, mais croyez-moi, c’est le cas ! Elle est tellement confortable, et elle saura vous inspirer. Avoir la possibilité de naviguer sur l’ensemble du manche d’une 12 cordes vous donnera envie d’essayer des choses que vous n’auriez d’habitude jamais voulu tenter sur un tel instrument… Et le résultat est vraiment épatant ! »


Builder’s Edition 652ce WHB

Fond/Éclisses : érable à grandes feuilles figuré
Table : épicéa de Sitka torréfié

Rich Casciato : « Cette 12 cordes Builder’s Edition continue de m’étonner par ses sonorités équilibrées et sa jouabilité. Je ne sais pas comment il est possible d’avoir une 12 cordes aussi facile à jouer, avec un son aussi exceptionnel, mais croyez-moi, c’est le cas ! Elle est tellement confortable, et elle saura vous inspirer. Avoir la possibilité de naviguer sur l’ensemble du manche d’une 12 cordes vous donnera envie d’essayer des choses que vous n’auriez d’habitude jamais voulu tenter sur un tel instrument… Et le résultat est vraiment épatant ! »


512ce 12-Fret

Fond/Éclisses : Urban Ironbark
Table : épicéa de Sitka torréfié

Argel Valdez, Coordinateur de la production de contenu : « La 512ce 12 frettes résonne vraiment en moi (au sens propre comme au sens figuré) depuis qu’elle est sortie. J’adorais la série 500 en acajou, et j’ai trouvé que la transition vers le fond et les éclisses en Ironbark avait introduit davantage de clarté et de définition, sans sacrifier les mediums boisés. La table torréfiée vous offre ces sonorités matures recherchées dès que vous sortez l’instrument de son étui ; associée à la construction 12 frettes, vous obtenez alors un instrument très équilibré, capable de graves riches et pleins. C’est une bonne option pour les musiciens jouant en fingerstyle ou en strumming. »


812ce

Fond/Éclisses : palissandre indien
Table : épicéa de Sitka

Lindsay Love-Bivens : « La Grand Concert, c’est ma forme préférée. J’aime le fait que ce soit une guitare de taille standard aux dimensions réduites ; elle est incroyablement confortable à jouer. L’association classique entre palissandre et épicéa, combinée à cette forme de caisse, donne naissance à un son magnifique. J’adore l’articulation qui émane de cette guitare. »


Continue Your Holiday Buying Guide Journey

Part 1

How to Buy a Guitar: The Holiday Shopping Primer

Part 2

Acoustic Guitar Buying Tips:
A Deeper Dive

  • 2023 Numéro 3 /
  • Conseils pour acheter une guitare acoustique: approfondissons vos connaissances

2023 Holiday Buying Guide - Part 2

Conseils pour acheter une guitare acoustique: approfondissons vos connaissances

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Comment trouver une guitare qui correspond au style et aux besoins musicaux d’un musicien.

Si vous avez besoin de conseils supplémentaires pour choisir la bonne guitare, en particulier si vous l’achetez pour vous et avez déjà de l’expérience en tant que musicien (et que vous possédez déjà un instrument ou deux), voici quelques recommandations générales basées sur des styles de jeu et scenarii musicaux différents, comme les enregistrements, les prestations scéniques et bien plus encore.

Quel est votre style de jeu ?

Lorsque nous parlons de style de jeu, nous faisons référence à la manière dont vous grattez les cordes. En d’autres termes: jouez-vous en accords complets au médiator, et si tel est le cas, avec quelle puissance ? Faites-vous du flatpicking avec une attaque énergique ? Vous exprimez-vous en fingerpicking ? (Et si oui, vous servez-vous d’onglets, de vos ongles [naturels ou acryliques], de la pulpe de vos doigts ou d’un mélange d’un peu tout à la fois ?) Réfléchir à tout cela vous permettra de comprendre quel type de guitare conviendra probablement le mieux à votre attaque. Cela vous aidera également à vous décider: vaut-il mieux prendre une guitare polyvalente pour couvrir un grand nombre de styles de jeu, ou préférer une guitare adaptée à un style en particulier, notamment si vous possédez déjà d’autres instruments dédiés à un contexte spécifique dans votre attirail musical ? Voici quelques réflexions connexes:

Votre attaque en picking/strumming est-elle légère, énergique ou plutôt entre les deux?

D’une manière générale, plus vous jouez de manière énergique, plus vous cherchez à obtenir un son imposant et fort, plus vous aurez besoin d’une guitare de grande taille.

Si votre attaque est plus douce, plus délicate:

Envisagez une guitare qui prendra vie entre vos mains sans nécessiter trop d’effort. En général, les modèles à caisse de plus petite taille (comme notre Grand Concert et notre Grand Theater) ont tendance à être plus sensibles au toucher ; cela signifie que leur table a besoin de moins d’énergie pour être mise en mouvement et réagir face au musicien. C’est une bonne option pour les musiciens de fingerstyle. Ceci étant dit, il est vrai que depuis que notre maître-luthier Andy Powers a introduit le barrage V-Class (l’architecture sonore interne qui contribue à donner leur voix à nos guitares) dans notre gamme, même nos guitares à caisse plus conséquente sont étonnamment réactives face à un toucher plus léger.

Si votre attaque en picking ou strumming est plus énergique:

Votre style de jeu pourrait faire saturer un modèle à petite caisse comme notre Grand Theater. Une guitare aux dimensions plus imposantes, comme une Grand Pacific, vous conviendrait probablement mieux: elle réagira bien face à la grande énergie déployée lors d’une attaque plus dynamique au médiator.

Si vous avez un style de jeu dynamique ou hybride:

Si vous recherchez la polyvalence, une guitare de taille moyenne (Grand Auditorium ou Grand Pacific) est un excellent choix, bien que notre Grand Concert, aux dimensions plus réduites, délivre également une plage dynamique impressionnante. Vous serez en mesure d’obtenir une réaction immédiate quand vous en jouerez doucement, et un son plus puissant quand vous y mettrez vraiment du cœur. Si vous voulez une plage dynamique encore plus vaste (avec plus de volume) ou davantage de graves, essayez un instrument de plus grande taille.

Pour un jeu en strumming: Grand Auditorium ou Grand Pacific

Nos deux prétendantes au titre sont la Grand Auditorium (notre style de caisse emblématique) et la Grand Pacific. Toutes deux font partie de la catégorie « taille moyenne » de nos guitares de format standard. Cela signifie qu’elles sont suffisamment grandes pour délivrer une réponse agréable dans les graves sans être caverneuses, qu’elles réagissent bien face à une attaque énergique en strumming et qu’elles possèdent une voix couvrant l’ensemble du spectre sonore.

Les deux caisses présentent des dimensions similaires: leur longueur, leur largeur au niveau des extrémités inférieure et supérieure, et leur profondeur sont identiques. La plus grande différence physique réside dans la taille légèrement plus effilée de la Grand Auditorium (environ 2,5 cm plus étroite). Si vous en jouez en position assise, elle aura tendance à paraître légèrement plus petite, car elle sera posée un peu plus bas sur vos genoux. Autre spécificité: la plupart des modèles de Grand Auditorium disposent d’un pan coupé (vous pouvez aussi commander spécialement un instrument sans pan coupé), alors que la majorité des Grand Pacific, arborant des courbes de dreadnought « slope shoulder », sont construites sans pan coupé.

Les distinctions sonores de base entre les deux tendent à se répartir en deux camps: un son moderne (Grand Auditorium) par rapport à un son plus traditionnel (Grand Pacific). En tant que forme la plus célèbre de notre offre, la Grand Auditorium définit à bien des égards le son acoustique typique de Taylor: clair, vif, avec une articulation bien définie des notes. Pendant des années, elle a été l’outil de référence d’un grand nombre d’ingénieurs du son pour les applications d’enregistrement: sa voix est précise et pas caverneuse dans les graves. Sur le plan sonore, tout est sous contrôle.

En comparaison, la Grand Pacific a tendance à délivrer des sonorités plus chaleureuses et plus matures (comme une guitare légèrement plus âgée), avec des notes qui se marient en douceur. Toutefois, ce son traditionnel a été peaufiné grâce au barrage V-Class de notre maître-luthier Andy Powers. La réponse dans les graves est conséquente mais plus précise, plus musicale et plus exploitable: elle n’est pas brouillonne ou assourdie.

À vrai dire, les deux styles de caisse délivrent une polyvalence impressionnante ; si vous recherchez un instrument multifonctions, cela vaut la peine de les découvrir et de les comparer avec différentes associations de bois de lutherie.

Si vous êtes à la recherche d’une guitare destinée à un jeu en strumming avec une bonne grosse voix imposante, pourquoi ne pas essayer une Grand Orchestra (laissez sa chance à une 618e érable/épicéa ou à une 818e palissandre/épicéa)?

Enregistrement

En toute honnêteté, quasiment toutes les Taylor sont de bons outils d’enregistrement en raison de leur clarté sonore globale et de leur équilibre dans le spectre de fréquences. Cela pourrait finalement se résumer à la couleur sonore fondamentale que vous cherchez à appliquer à vos créations musicales. Voici quelques réflexions :

Les guitares à caisse de plus petite taille sont souvent bien adaptées aux applications d’enregistrement.

D’une part, vous allez soit recourir à des micros, soit enregistrer directement le micro guitare (ou les deux) ; ainsi, le volume pur ou la projection (c.-à-d., comme avec un style de caisse plus conséquent) n’est pas crucial. D’autre part, les guitares à caisse de plus petite taille, comme notre Grand Concert, ont tendance à délivrer une voix plus précise, plus articulée, et cette empreinte sonore moindre mais extrêmement bien définie se comporte généralement bien au sein d’un mix en compagnie d’autres instruments.

La Grand Auditorium est également une guitare polyvalente convenant à l’enregistrement.

Outre ses vertus pour le jeu en strumming que nous avons mentionnées précédemment, elle se prête également très bien au fingerpicking. Cette polyvalence digne d’un couteau suisse lui permet de couvrir de nombreuses applications d’enregistrement. Sa voix est claire et ample, sans que les basses ne dominent. Au fil des années, ce style de caisse s’est retrouvé sur des milliers de pistes, au sein d’une vaste gamme de genres musicaux.

Une guitare équipée d’une électronique intégrée pourrait vous être utile en enregistrement..

Nous allons revenir ci-dessous sur l’électronique dans les applications d’enregistrement, mais sachez que le fait d’avoir un micro vous permet d’enregistrer l’instrument directement et d’éliminer les bruits parasites. S’il vous est difficile de rester assis sans bouger devant des micros, l’enregistrement direct vous permettra de capturer le son de votre guitare de manière homogène. Certains musiciens aiment procéder des deux manières: ils bénéficient ainsi de deux signaux avec lesquels travailler, ce qui peut leur offrir davantage d’options pour fusionner leurs sonorités acoustiques.

Prestations en direct

Une guitare équipée d’un micro intégré vous permet de facilement l’amplifier ; c’est le critère le plus évident à prendre en compte si vous souhaitez vous produire en direct. Si vous jouez dans un groupe, vous voudrez peut-être un instrument qui se démarque des autres dans un mix. Les guitares en érable (comme la 612ce ou la 614ce) ont été plébiscitées au fil des années pour leur articulation, leurs harmoniques contrôlés et leur qualité quelque peu neutre ou reflétant la personnalité du musicien. Autre option: l’acajou, pour ses sonorités relativement sèches et faisant la part belle aux fondamentales. Les guitares à table en bois dur, comme celles en acajou ou en koa, par exemple, ont tendance à bien s’amplifier: en effet, elles adoucissent les contours de la réponse, en particulier chez les musiciens avec une attaque plus vive, et délivrent une réponse uniforme sur tout le spectre de fréquences.

Voici trois autres avantages liés à la présence d’un micro sur une guitare :

1. Vous avez la possibilité de sculpter votre son.

Nos micros sont équipés d’un préampli intégré et doté de boutons de réglage de la tonalité, ce qui vous permet d’ajuster la présence des aigus, des mediums et des graves de la guitare dans un contexte amplifié. Ce contrôle de l’EQ vous offre une palette encore plus étoffée de couleurs acoustiques pour s’adapter à différents morceaux ou scenarii de jeu.

2. Vous pouvez intégrer d’autres effets à votre son acoustique amplifié.

La capacité d’ajouter des effets comme une réverbe, un delay ou autre vous permet de bénéficier d’une palette sonore totalement inédite avec laquelle expérimenter dans un contexte amplifié ou lors d’un enregistrement.

3. Vous pouvez facilement modifier le volume si vous jouez avec d’autres instruments.

Un musicien Taylor de scène nous a raconté qu’il jouait régulièrement à domicile, accompagné d’un joueur de mandoline. Dans ce cadre intimiste, le volume acoustique naturel de la mandoline outrepasse celui de sa guitare acoustique. En se branchant, chacun peut contrôler son volume pour créer ensemble, avec la mandoline, un son clair et équilibré.

Quel(s) genre(s) de musique prévoyez-vous de jouer ?

Songez au type de sonorités dont vous avez besoin pour exprimer ce style ou ce genre musical. Par exemple, un musicien dynamique jouant au médiator ou prévoyant de plaquer de bons gros accords ouverts en haut du manche voudra peut-être une caisse plus conséquente, capable de délivrer des basses robustes, du volume et de la projection. Voici quelques recommandations générales relatives à plusieurs genres musicaux.

  • Bluegrass / flatpicking: Grand Pacific (essayez une 517e) ou autre caisse de taille moyenne ou grande pour un volume et une projection maximum.
  • Country / blues en fingerpicking: caisse de taille petite ou moyenne: l’acajou est un choix prisé pour le bois du fond et des éclisses en raison de sa chaleur et de ses mediums boisés. Une guitare entièrement en acajou (également dotée d’une table en acajou) aura tendance à délivrer un son légèrement plus sombre. Le noyer (série American Dream) et l’Ironbark (série 500) constituent d’autres options de bois de fond et d’éclisses qui valent la peine d’être connus.
  • Strumming rock / country / pop acoustique: essayez un instrument avec une caisse de taille moyenne, comme une Grand Auditorium ou une Grand Pacific, pour plaquer des accords ouverts résonnants.
  • Auteurs-compositeurs-interprètes: • Auteurs-compositeurs-interprètes: c’est vous qui décidez. Nous invitons les musiciens à trouver un style de caisse qui leur convient le mieux en termes de confort de jeu, puis leur conseillons de l’essayer et de la comparer avec différentes associations de bois de lutherie. Il peut aussi être judicieux de chanter en vous accompagnant de la guitare lorsque vous la testez: vous recherchez une voix acoustique qui viendra compléter la vôtre. Faites confiance à votre ressenti et optez pour l’instrument qui vous inspire le plus.

Détails esthétiques

Au final, c’est vraiment chacun ses goûts. L’inspiration visuelle fait sans aucun doute partie de l’attrait d’une guitare (c’est la source de votre première impression), qu’il s’agisse des contours de sa caisse, du fil du bois ou encore de ses éléments décoratifs, qu’ils soient minimalistes ou richement ornés.

D’une manière générale, plus vous montez en gamme, plus les détails et les caractéristiques artisanales tendent à être luxueux ou minutieux. Ces dernières années, nous avons présenté une offre étoffée de superbes options de table Edgeburst ou Sunburst sur l’ensemble de nos modèles. Le lustre de la finition est un autre critère à prendre en compte: certaines guitares arborent une finition à l’aspect mat plus naturel, moins brillant, tandis que d’autres présentent un look plus éclatant avec une finition vernie. Voici quelques catégories :

Détails plus décoratifs : Séries 900 et Presentation, modèles Custom

Plus sobres, plus épurés: Academy, American Dream, 100 Series

Pour les amateurs de beaux bois : Modèles koa de l’ensemble de la gamme, y compris les séries GS Mini, 200, 700 et Koa ; série Presentation (palissandre du Honduras/séquoia sempervirens), série 900 (palissandre/épicéa), série 600 (érable figuré/épicéa torréfié)

Étoffez votre arsenal musical

Si vous (ou la personne pour laquelle vous faites cet achat) cherchez à diversifier votre panel de guitares acoustiques ou à susciter en vous de nouvelles idées créatives, tournez-vous vers quelque chose qui vous offre une expérience de jeu différente et une personnalité musicale spécifique: vous pourrez ainsi enrichir votre palette sonore. Pourquoi ne pas opter pour un style de caisse ou une association de bois particuliers ? Ou un type de guitare distinct: 12 frettes, 12 cordes, cordes nylon voire même guitare basse ? Découvrez ci-dessous nos modèles spécialisés.

12-frettes

Certains modèles de Grand Concert Taylor sont proposés en versions 12 frettes (endroit où le manche rejoint la caisse). (Sur les autres modèles Taylor à cordes acier, la jonction caisse-manche se fait au niveau de la 14e frette.) En raison de son design, le manche d’une 12 frettes est légèrement plus court que celui d’une 14 frettes: en effet, il possède deux frettes de moins. Le positionnement différent du manche par rapport à la caisse entraîne un déplacement du chevalet, qui s’éloigne de la rosace et se rapproche du centre de l’extrémité inférieure. Cela modifie la façon dont la table d’harmonie vibre, ce qui produit davantage de puissance, de chaleur et de sustain pour un style de caisse de plus petite taille.

Nos modèles 12 frettes possèdent également un diapason plus court (24-7/8” contre 25-1/2 sur la plupart des autres instruments de taille standard). Avec le repositionnement du chevalet à un endroit plus flexible de la table d’harmonie, les sensations pour la main sont légèrement plus douces et plus fluides ; il est ainsi plus facile de faire des accords et de bender les cordes, en particulier grâce au diapason plus court. (Quiconque cherche à atténuer les contraintes de la main jouant les notes sur le manche doit tester une guitare 12 frettes.) La relation plus étroite entre le manche et la caisse rapproche également la main sur le manche de la caisse, créant ainsi une expérience de jeu plus intimiste.


Guitares à cordes nylon

Les guitares à cordes nylon délivrent des sensations différentes et une couleur sonore spécifique par rapport à leurs cousines à cordes acier: leurs sonorités sont plus douces, mais elles sont toutefois capables de faire entendre des textures rythmiques percutantes. Nos instruments à cordes nylon sont plus faciles à jouer qu’un modèle classique traditionnelle: ils ont été conçus pour être accommodants et confortables pour les guitaristes habitués aux cordes acier. La touche radiusée simplifie le jeu sur le manche, et le profil plus mince de ce dernier permet de passer en douceur d’un instrument à cordes acier à une guitare à cordes nylon. Si vous avez du mal à jouer sur une acoustique à cordes acier, pourquoi ne pas essayer un modèle à cordes nylon, à la tension plus faible ? Il représente aussi un outil créatif qui agrémentera votre morceau d’une autre texture musicale. Si vous recherchez une guitare à cordes nylon parfaite pour un petit budget, découvrez l’Academy 12e-N, qui arbore un repose-bras intégré. C’est une excellente guitare.


12-cordes

Grâce aux sonorités luxuriantes et chatoyantes dues à leurs cordes à l’octave, les guitares 12 cordes vous offrent une autre voix merveilleuse à découvrir. L’un des défis historiques des 12 cordes dans l’univers de la guitare, c’est que ce sont souvent des instruments difficiles à jouer. Avec nos manches plus minces et la facilité de jeu qui nous caractérise, les modèles 12 cordes Taylor rendent l’expérience beaucoup plus accessible.

Andy Powers a encore renforcé cette sensation de facilité en adaptant ce design sur une caisse de Grand Concert. Le résultat ? Une 12 cordes encore plus compacte et réactive, même face à un toucher léger. Une Grand Concert 12 cordes se marie également bien avec d’autres instruments sur scène ou dans un contexte d’enregistrement. Le barrage V-Class interne équipant nos 12 cordes de fabrication américaine vient par ailleurs magnifier la précision de l’accordage et l’harmonie entre les notes, dotant ces modèles d’une clarté somptueuse.

Si vous voulez opter pour une 12 cordes toute en bois massif, essayez notre nouvelle 552ce Ironbark/épicéa. Pour une option plus économique, envisagez notre 150e. Elle présente une caisse de style dreadnought plus imposante sans pan coupé, mais la jouabilité est celle qui caractérise Taylor. Pendant des années, elle a été l’une des 12 cordes acoustiques les plus vendues du secteur.


Baryton

Il ne s’agira probablement pas de la guitare principale d’un musicien, mais un instrument acoustique baryton agrémente d’une nouvelle couleur la palette sonore dont il dispose. Nos modèles baryton sont accordés de Si à si et possèdent un diapason de 27 pouces ; ils délivrent une voix profonde et résonnante, mais bénéficient d’une tension normale des cordes pour une expérience de jeu familière. Il vous suffit d’ajouter un capodastre à la cinquième frette pour retrouver un accordage standard. Les musiciens dont la voix est plus grave aimeront explorer les sonorités d’une guitare baryton. De plus, cet instrument est une excellente option pour intégrer des lignes de basse groovy à votre jeu. Généralement proposées sous forme d’édition spéciale, nous fabriquons nos barytons en 6 cordes (voir notre AD26e Baritone-6 Édition spéciale présentée dans ce numéro) et en 8 cordes ; cette dernière possède deux cordes aiguës supplémentaires à l’octave, dotant l’instrument de l’éclat scintillant d’une.


Basse acoustique

Sachez-le, notre basse acoustique GS Mini est un outil musical fantastique pour les compositeurs. Nombre d’entre vous apprécient déjà l’accessibilité et le son de nos guitares GS Mini à 6 cordes. Il est vraiment remarquable de pouvoir bénéficier d’une excellente basse dans ce format compact (une basse acoustique nécessite normalement un diapason plus long), et cela n’a été possible que grâce à la collaboration conceptuelle entre Andy et nos amis de D’Addario, qui ont ensemble formulé un jeu de cordes sur mesure, doté d’une âme nylon pour des sensations plus fluides.

« Si la basse n’est pas votre principal instrument mais que vous voulez une version acoustique pour composer, enregistrer quelques démos ou jouer avec vos amis lors d’un bœuf, c’est l’instrument qu’il vous faut », affirmait Andy Powers lorsque nous avons tout d’abord sorti ce modèle en 2017. « N’importe qui peut en jouer. Vous n’avez pas besoin d’avoir des callosités sur les doigts. Il est physiquement plus facile d’en jouer que de jouer d’une guitare. Le diapason court et les cordes à âme nylon la rendent si confortable à jouer que même un enfant ou un débutant peut la saisir et ne pas être intimidé. »


Autres catégories d’achat:

Pour les amateurs de savoir-faire haut de gamme:

Tournez-vous vers le segment supérieur de notre famille de guitares ou notre collection Builder’s Edition, qui accueillent notre savoir-faire le plus perfectionné, des critères ergonomiques spéciaux comme un repose-bras, des caractéristiques améliorant le son et, dans de nombreux cas, des éléments ornementaux richement détaillés.

Pour ceux qui préfèrent jouer tranquillement sur leur canapé:

Vous désirez probablement un instrument de petite taille, qui soit facile à prendre sur les genoux. Envisagez une GS Mini ou l’un de nos modèles compacts de Grand Theater, comme l’AD11e-SB. Ou pourquoi pas une Grand Concert 12 frettes ?

Pour les musiciens nomades :

Quand il s’agit d’ultra-portabilité, la taille, ça compte. Dans la catégorie des super compactes, notre plus petite guitare est la Baby Taylor avec sa taille 3/4. Nous pouvons aussi vous proposer la Big Baby, plus imposante, mais la profondeur moindre de sa caisse (par rapport à une guitare standard) la rend plus accessible physiquement. La GS Mini est un choix extrêmement populaire: elle regorge de sonorités sous un format compact, et elle n’est pas trop précieuse, ce qui vous permet de l’emmener partout avec vous. La Grand Theater est légèrement plus grande, mais demeure plus petite qu’un instrument standard ; elle bénéficie d’une construction entièrement en bois massif, ce qui la dote d’un son plus raffiné.

Pour quiconque souhaite un modèle standard… mais avec un petit quelque chose en plus:

Nous proposons diverses options de modèles standard: ainsi, si vous aimez vraiment un instrument en particulier mais que vous souhaiteriez le voir équipé d’une caractéristique spécifique convenant mieux à vos préférences musicales (p. ex. sans pan coupé, avec une largeur de sillet différente, des mécaniques spécifiques ou encore avec une table Sunburst), vous pouvez toujours passer une commande spéciale auprès d’un revendeur.


Continue Your Holiday Buying Guide Journey

Part 1

How to Buy a Guitar: The Holiday Shopping Primer

Part 3

Players’ Choice: Gift Picks
from the Taylor Team

  • 2023 Numéro 3 /
  • Choix d’une guitare: principes de base pour vos achats de fin d’année

Guide d’achat 2023 des fêtes de fin d’année

Choix d’une guitare: principes de base pour vos achats de fin d’année

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Taylor guitars make unforgettable gifts that will last a lifetime. Here’s what you need to know before you shop.

Si vous demandez à un groupe de guitaristes de quelle manière ils ont eu leur premier bon instrument, il est fort probable que quelques-uns vous répondent que c’était un cadeau de la part d’un parent, d’un·e partenaire de vie ou d’un proche. Plusieurs d’entre nous ont eu la chance d’avoir dans leur existence des gens qui désiraient soutenir nos rêves musicaux, et les guitaristes seront les premiers à vous confirmer à quel point un instrument de musique de qualité peut vous changer la vie.

Les fêtes de fin d’année approchant, certains d’entre nous se rendent dans les magasins de musique ou consultent les catalogues en ligne dans l’espoir de trouver l’inspiration parfaite pour faire le bonheur de quelqu’un – ou, dans de nombreux cas, leur propre bonheur. Toutefois, l’achat d’une guitare peut s’avérer complexe, en particulier pour ceux qui n’ont jamais joué de cet instrument ou qui n’y connaissent pas grand-chose. Tout d’abord, il y a beaucoup de marques… Et tout autant de prix. En outre, les instruments sont proposés selon différents styles, formes et couleurs musicales. Une myriade de facteurs peuvent affecter la façon dont un modèle « convient » à un musicien ou l’attire, qu’il s’agisse de la taille de la personne, de son âge, de ses goûts esthétiques et musicaux, de ses objectifs d’apprentissage et bien plus encore. Nous en sommes bien conscients. Et nous allons vous aider à trouver celui qu’il vous faut.

Une bonne guitare, c’est important

Chez Taylor, quelques concepts clés guident notre philosophie du design. Premièrement, une guitare de qualité (un instrument qui soit facile à jouer, reste accordé et délivre des sonorités musicales agréables) fait vraiment la différence. C’est pour cette raison que chaque modèle que nous fabriquons possède ces qualités fondamentales, qui invitent à vivre une expérience de jeu exceptionnelle et à la renforcer. Deuxièmement, nous avons diversifié notre gamme de guitares afin de plaire à quasiment tous les types de musiciens. En cette période de fêtes, nous espérons donc vous permettre de choisir facilement un modèle qui correspondra à son partenaire musical, qu’il s’agisse de vous ou de quelqu’un d’autre.z

Presque tout le monde y trouvera son bonheur ; du musicien débutant au parent achetant un instrument pour un jeune élève, en passant par le pratiquant intermédiaire qui cherche à obtenir une guitare de meilleure qualité. Peut-être avez-vous acheté un modèle d’entrée de gamme pendant la pandémie et cherchez-vous à posséder un instrument plus sophistiqué ?

Nous allons également vous donner quelques conseils pour les applications de jeu courantes, comme les enregistrements et les prestations scéniques, ainsi que des recommandations en fonction de votre style de jeu. Nous avons même inclus une sélection par le personnel Taylor. Vous pouvez vous servir des liens ci-dessous pour accéder à la section qui vous convient le mieux.

Vous recherchez des recommandations de cadeaux faciles par budget ? Utilisez le Guide d’achat Taylor Guitars pour les fêtes de fin d’année.

Tout d’abord: pourquoi choisir Taylor ?

Peut-être savez-vous déjà que Taylor est un luthier réputé, mais vous vous demandez ce qui distingue nos guitares des autres sur le marché. Voici quelques bonnes raisons d’envisager l’achat d’un instrument Taylor.

Confort de jeu

Le confort de jeu est crucial, et pour cause : si une guitare n’est pas confortable et ne s’adapte pas à votre jeu… Vous n’allez tout simplement pas en jouer. Un instrument difficile à jouer est le principal obstacle auxquels les musiciens novices sont confrontés : il n’y a rien de pire que d’avoir à lutter contre votre guitare tout en essayant d’apprendre les notes, les accords et les techniques.

Cela fait un demi-siècle que la jouabilité d’une Taylor est LA référence du secteur de la guitare acoustique ; c’est l’un des principes essentiels sous-jacents à la conception et à la fabrication de nos modèles. Nous pensons qu’une guitare qui sonne bien, c’est une guitare qui délivre de bonnes sensations. Cela découle de plusieurs facteurs, notamment la forme du manche, les contours de la caisse ou la hauteur des cordes par rapport à la touche (ce que nous appelons « action »). Nos guitares ont avant tout été conçues pour être confortables et faciles à jouer.

Voici comment nous procédons.

Nos manches sont minces, réagissent bien au toucher et s’adaptent à toutes les mains.

Grâce en partie à notre jonction caisse/manche brevetée, chaque Taylor a été précisément réglée en usine avec une action faible, ce qui signifie que vous pouvez facilement appuyer les cordes sur la touche et ce, sur toute la longueur du manche.

Nos guitares à bas prix (série Baby, GS Mini, séries Academy, 100 et 200) possèdent un manche légèrement plus mince, ce qui s’avère particulièrement utile pour les débutants.

Nous proposons un grand nombre de tailles et de formes de guitares, allant de la Baby Taylor, adaptée aux enfants, à la petite GS Mini ; de la Grand Auditorium polyvalente à la Grand Orchestra de style Jumbo. (Poursuivez votre lecture pour de plus amples informations sur les formes de caisse.)

Savoir-faire et qualité de fabrication

Chaque guitare Taylor, qu’elle appartienne à la série Baby ou à la série Presentation ultra haut de gamme, a été fabriquée avec un degré inégalé de précision, d’attention aux détails et d’uniformité. Pour le musicien, cela signifie que la guitare va délivrer des sonorités exceptionnelles dès la sortie de son carton, et pour des décennies à venir.

Innovation axée sur les musiciens

Nous sommes également fiers de nos antécédents d’innovations axées sur les musiciens : nous cherchons constamment à améliorer les sensations et les sonorités des guitares acoustiques. En ont découlé nos progrès les plus influents, notamment le design de notre manche, ainsi que des caractéristiques visant à embellir le son de l’instrument, telles que notre barrage interne V-Class primé.

Service clientèle et assistance

Derrière chaque guitare Taylor se trouve un membre de notre équipe d’assistance. Nous avons placé la barre haut en ce qui concerne la qualité de service et l’expertise de nos assistants. Quand vous achetez une Taylor, une équipe est là pour vous aider à chaque étape, qu’il s’agisse de choisir l’instrument qui vous conviendra le mieux ou de l’entretenir pendant toute sa vie s’il avait besoin de réglages ou de réparations. Nos experts certifiés par l’usine seront toujours présents pour veiller à ce que nos modèles vous offrent des années d’inspiration créative et d’épanouissement musical.

Achat d’une guitare: cinq éléments à prendre en compte

Let’s get into the process of buying a guitar and what you need to consider when you shop. If you’re already knowledgeable about guitars and you’re just looking for recommendations by budget, head over to our holiday shopping guide.

1 – Formes de caisse

Nous proposons diverses formes de caisse, chacune offrant ses propres sensations et caractéristiques musicales. Voici comment elles se présentent, de la plus petite à la plus grande.

  • Baby: Une guitare 3/4 idéale pour les déplacements ou les élèves jeunes.
  • GS Mini: Une caisse aux dimensions réduites qui marie confort, portabilité adaptée aux déplacements et sonorités de qualité professionnelle.
  • Grand Theater (GT): Légèrement plus grande que la GS Mini, la GT délivre des sensations proches de celles d’une guitare de taille standard tout en restant confortablement compacte, agréable et adaptée à une pratique sur votre canapé.
  • Grand Concert: La plus petite de nos guitares de taille standard arbore un format compact qui lui permet de facilement prendre sa place sur vos genoux. Elle est proposée en deux versions: 14 frettes et 12 frettes, aux dimensions légèrement moindres. La 12 frettes présente un rapport manche/caisse plus compact, ce qui la rend plus intimiste et réactive.
  • Grand Auditorium: Notre forme la plus prisée, plébiscitée pour ses contours agréables aux dimensions moyennes et sa grande polyvalence musicale.
  • Grand Pacific: Une forme de dreadnought aux épaules rondes, similaire à la Grand Auditorium mais avec une taille légèrement plus large. Il s’agit également d’un style de caisse très polyvalent.
  • Grand Symphony: Cette forme est globalement plus imposante que celle de la Grand Auditorium. Elle peut être un peu conséquente pour les enfants ou les musiciens de petite taille. Elle possède également un pan coupé partiel (fermé à l’arrière) avec une ouïe intégrée à l’avant de la partie supérieure.
  • Grand Orchestra: Notre forme la plus grande (et la plus profonde) de caisse, avec un son audacieux et imposant correspondant à sa taille. En raison de ses dimensions conséquentes, elle sera probablement un peu inconfortable pour les novices qui jouent assis.

Si vous ne savez pas ce que le destinataire de votre cadeau recherche sur le plan musical, commencez par penser à la forme de la caisse. C’est du bon sens : en général, les guitares aux dimensions réduites sont plus confortables pour les musiciens de petite taille.

Vous souhaitez en savoir plus à propos de nos styles de caisse ? Veuillez consulter ce guide sur les formes de caisse Taylor.

2 – Son

Le son est l’un des éléments les plus subjectifs lorsque l’on achète une guitare : chacun d’entre nous a sa propre sensibilité musicale, et le ressenti de chaque musicien face aux sonorités d’un instrument est unique. Il peut donc être difficile de compter sur les nuances sonores d’une guitare dans le cadre d’un achat pour quelqu’un d’autre, voire même pour vous si vous n’êtes pas un guitariste expérimenté. Sachez ceci : Taylor a une réputation bien établie (étayée par des musiciens professionnels et des ingénieurs du son) et fabrique des guitares qui délivrent des sonorités précises, bien équilibrées et dignes de la scène comme du studio. Vous pouvez être rassuré : quel que soit votre choix, le son de la guitare saura vous satisfaire.

Bois massifs vs. bois stratifiés

Toutes les guitares Taylor sont équipées d’une table en bois massif. Les guitares fabriquées aux États-Unis (séries American Dream et supérieures) bénéficient également d’un fond et d’éclisses en bois massif, tandis que nos instruments de facture mexicaine (conçues dans notre usine ultramoderne à proximité de Tecate, au Mexique) possèdent un fond et des éclisses en bois stratifié. Mais que signifie « bois massif », et en quoi diffère-t-il de son alternative « bois stratifié » ?

« Massif » veut dire que l’élément en bois se compose d’un seul morceau, d’une seule épaisseur. Nos modèles recevant du bois stratifié (fond et éclisses) intègrent un composite regroupant trois couches de bois : une âme plus épaisse entourée d’une couche de placage de bois de chaque côté à des fins de stabilité et d’aspect. Cette approche de construction nous permet d’utiliser de beaux placages de bois qui rehaussent grandement l’attrait esthétique de ces guitares.

Ce qu’il faut retenir : les bois massifs délivrent généralement un son légèrement plus complexe ou sophistiqué. Les guitares en bois stratifié peuvent être fabriquées de manière plus rentable ; c’est pour cette raison qu’elles rejoignent nos modèles d’entrée de gamme.

Comme nous venons de le dire, l’un des avantages majeurs quand vous achetez une Taylor, c’est que vous avez la garantie de bénéficier d’une table en bois massif. La table représente la partie de l’instrument avec le plus d’influence sur ses sonorités ; ainsi, une table massive vous garantit une projection précise et un son équilibré. Au sein de la gamme Taylor, les constructions toutes en bois massif ou bois massif/bois stratifié sont réparties comme suit :

Fond, éclisses et table en bois massif:

› Séries American Dream et supérieures

Fond et éclisses en bois stratifié, table en bois massif:

› Série Baby
› Série GS Mini
› Série Academy
› Série 100
› Série 200

Associations de bois de lutherie

Vous souhaitez en savoir plus sur les différents bois de lutherie proposés dans la gamme Taylor? Consultez notre guide sur les bois de lutherie.

3 – Prix

Une guitare, c’est un investissement tant en termes de temps qu’en termes d’argent. Les guitares de qualité coûtent – à juste titre – plus cher car elles sont plus faciles à jouer, qu’elles sonnent mieux et qu’elles se comportent bien au fil des années. Nous sommes conscients que chacun a un budget qu’il voudra respecter en cette période de fêtes. Ceci étant dit, notre famille de guitares couvre un grand éventail de prix, et nos instruments d’entrée de gamme sont un investissement fantastique : en effet, ils ont été construits pour durer. Avant de prendre une décision, songez à ce que vous obtenez en optant pour une Taylor. Voici ce dont vous bénéficierez dans différents ordres de prix au sein de l’offre Taylor.

Toutes les guitares Taylor, tous prix confondus:

› Table en bois massif délivrant un son riche et précis
› Manche confortable et facile à jouer
› Housse ou étui
› Service client fiable et rapide
› Application de la garantie lors de l’enregistrement de l’instrument

Moins de 799 $

› Table en bois massif
› Fond et éclisses en bois stratifié
› Caractéristiques visuelles sobres
› Housse légère mais résistante
› Warranty coverage with registration

De 800 à 1 999 $

› Caractéristiques visuelles plus élaborées
› Guitares American Dream et série 300 : Construction entièrement en bois massif pour un son plus riche et plus sophistiqué
› Certains modèles comprennent un étui rigide Deluxe ou AeroCase

2 000 $ et plus

› Construction entièrement en bois massif
› Barrage interne améliorant le son
› Détails visuels raffinés tels qu’incrustation de touche et finitions vernies
› Certains modèles comportent des caractéristiques améliorant le confort, tels que le repose-bras et le pan coupé en biseau
› La plupart des modèles comprennent un étui rigide Deluxe

4 – Étuis guitare

Lorsque vous achetez une guitare, vous voulez absolument l’entourer d’un étui : sans cela, vous courez trop de risque de la voir s’endommager en raison d’un choc ou encore d’une fluctuation de température ou d’humidité. Veuillez garder à l’esprit que tous les luthiers ne proposent pas de housse ou d’étui avec leurs instruments. Toutefois, chaque guitare Taylor est fournie soit avec une housse souple (dotée de bretelles type sac à dos), soit avec un étui rigide (que nous fabriquons nous-mêmes). Cette protection est incluse dans le prix affiché sur l’étiquette ou sur le site Internet. L’achat d’un étui peut être coûteux ; ainsi, l’acquisition d’une guitare qui en comprend déjà un vous évite une dépense supplémentaire.

De plus, d’un point de vue pratique, songez que de nombreux musiciens commencent par prendre des cours ; grâce à un étui, il leur sera plus facile de transporter la guitare entre leur domicile et l’endroit de leur apprentissage. Il en va de même si le guitariste prévoit de voyager avec son modèle, qu’il s’agisse de l’emmener à l’école, chez un ami, en voyage ou sur un lieu de concert.

5 – Accessoires

Si vous effectuez cet achat pour un musicien débutant (vous ou quelqu’un d’autre), vous devrez compléter vos emplettes par quelques accessoires. Envisagez d’ajouter ces articles avec votre nouvelle guitare.

Médiators

Un ensemble de médiators d’épaisseur moyenne constitue généralement un bon point de départ. Vous pouvez aussi opter pour un assortiment afin d’en essayer plusieurs et trouver celui qui vous convient. (Différents matériaux et épaisseurs de plectre impacteront la réponse sonore.)


Cordes de rechange

Même les musiciens professionnels cassent des cordes, et il n’y a rien de pire que d’être dans l’incapacité de jouer car vous n’avez pas de corde de rechange sous la main. La plupart des guitares Taylor à cordes acier reçoivent des D’Addario XS phosphore-bronze à revêtement, à tirant léger ou moyen (veuillez consulter les caractéristiques de la guitare pour connaître le tirant utilisé pour chaque modèle).


Accordeur

Un accordeur pratique de type pince, comme le nouveau Beacon de Taylor, vous permettra de veiller à ce que votre guitare soit toujours accordée et qu’elle sonne bien.


Humidification

les guitares acoustiques sont sensibles aux facteurs climatiques, en particulier à l’humidité. Un simple système d’humidification dans l’étui vous aidera à conserver votre guitare à la bonne humidité relative pour éviter des problèmes tels que la vrille du manche, les fissures et le bourdonnement des frettes. Vous pouvez également interroger votre représentant des ventes sur TaylorSense, notre capteur intelligent pour guitare : ce dernier envoie des informations climatiques en temps réel sur votre téléphone iOS ou Android.


Sangle de guitare

si vous achetez une guitare pour un musicien novice, il y a de fortes chances qu’il joue principalement assis. Toutefois, il est toujours agréable d’avoir une bonne sangle à portée de main. Taylor propose une gamme de sangles de guitares dans différents matériaux et styles. Vous les trouverez sur notre boutique en ligne ainsi que dans de nombreux magasins de musique.


Nettoyant pour guitare/polish/chiffon

en entretenant régulièrement votre guitare, vous en conserverez la beauté d’origine. Nous proposons divers produits de nettoyage et de polissage destinés à l’entretien de routine.

Nous espérons que vous trouverez votre bonheur

Ce guide devrait suffire à vous aider lors de l’achat de la guitare parfaite pour les fêtes de fin d’année. Si vous souhaitez obtenir des recommandations sur les guitares Taylor triées par prix, veuillez consulter notre guide d’achat pour les fêtes de fin d’année.


Continue Your Holiday Buying Guide Journey

Part 2

Acoustic Guitar Buying Tips:
A Deeper Dive

Part 3

Players’ Choice: Gift Picks
from the Taylor Team

Image of Taylor Builder's Edition 814ce acoustic-electric guitar on its side facing forward in a living room background

Nouvelle édition

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Notre emblématique 814ce peut à présent se targuer d’avoir sa propre version Builder’s Edition ; elle illustre pour quelle raison le savoir-faire et le travail du bois priment comme jamais auparavant.

Cela fait des décennies que notre Grand Auditorium 814ce est un choix de prédilection des guitaristes. Il ne fait aucun doute que le lancement d’une version Builder’s Edition ultra haut de gamme saura susciter l’intérêt des amateurs de la marque.

Après tout, nous parlons de prendre la guitare emblématique de la gamme Taylor (un instrument polyvalent et moderne en palissandre/épicéa ; un best-seller pérenne dans sa catégorie de prix [MI Salestrak] ; un outil fiable pour des artistes tels que Lindsey Buckingham, Hall and Oates et Johnny Rzeznik ; un incontournable du studio pour les ingénieurs du son, tous horizons confondus), et d’en rehausser encore davantage les sensations, les sonorités et le look.

Cette version Builder’s Edition est le dixième modèle unique à rejoindre l’élite de notre gamme de guitares, qui s’est transformée en une collection remarquablement variée d’instruments aux performances sophistiquées au cours des cinq années ayant suivi le lancement du concept Builder’s Edition.

En tant qu’amateur de Taylor, selon votre point de vue, peut-être vous posez-vous les questions suivantes : « Pourquoi modifier un tel classique ? » ou au contraire : « Eh bien, ce n’est pas trop tôt ! Pourquoi avez-vous tant attendu ? »

« En réalité, l’idée me titillait déjà depuis un petit moment », sourit Andy Powers, maître-luthier chez Taylor et architecte du concept Builder’s Edition. « L’une des raisons pour lesquelles je ne l’avais pas concrétisée, c’est que j’aime toujours beaucoup la refonte que nous avions faite en 2014 : le motif d’incrustations, le contre-filet, le look et les sensations de la guitare… Au fil des années qui ont suivi, nous avons également apporté d’autres modifications à la série 800. »

L’évolution de la série 800 mérite d’être passée en revue, en commençant par la guitare dont Andy a hérité de Bob Taylor. Avec sa Grand Auditorium originale en palissandre et épicéa, Bob avait déjà présenté une alternative plus polyvalente à une dreadnought traditionnelle en palissandre. La géométrie raffinée de la caisse de Grand Auditorium associait puissance sonore et équilibre, clarté et réactivité, dotant la 814ce d’une plus grande plage musicale (capable de s’adapter à des jeux en fingerstyle, en strumming ou en flatpicking), et offrant davantage de polyvalence lors d’enregistrements ou de concerts. Les amateurs de guitares en palissandre bénéficiaient d’un instrument délivrant davantage de fidélité et d’expressivité.

En ce qui concerne Andy, sa refonte de 2014 était remarquable : elle le propulsa sur la voie de l’innovation, qui donna par la suite lieu à son barrage V-Class et à son concept Builder’s Edition.

Mais revenons au début de l’année 2013. Cela faisait deux ans qu’Andy travaillait chez Taylor, et il venait juste de repenser le style de caisse Jumbo sous la forme de la Grand Orchestra. Il avait également exploré un éventail d’améliorations conceptuelles qu’il souhaitait déployer au sein de la gamme Taylor afin de contribuer à diversifier notre écosystème guitaristique.

Au cours des échanges entre Andy et Bob Taylor, il devint évident que l’approche du 40e anniversaire de Taylor en 2014 était l’occasion de présenter quelque chose de spécial… Quelque chose qui révolutionnerait vraiment l’univers Taylor.

Grâce à Bob, Taylor s’était déjà servie des dates anniversaires, non pas pour célébrer le passé de l’entreprise, mais pour mettre en valeur sa vision de l’avenir, souvent avec une guitare spéciale équipée d’une innovation audacieuse. (Notre célèbre forme de caisse Grand Auditorium et notre manche Taylor novateur ont tous deux fait leurs débuts respectifs sur des modèles anniversaires Taylor.)

Andy s’affirmant de plus en plus comme le luthier nouvelle génération de Taylor, il était logique de concevoir une guitare à son image, qui commémorerait le 40e anniversaire : notre vénérable série 800 en palissandre/épicéa semblait être parfaite pour rendre hommage au passage de flambeau. Bob allait confier la série à Andy, pour montrer vers où l’entreprise se dirigeait en matière de lutherie.

Le résultat ? Une série 800 repensée, qui offrait l’ensemble le plus exhaustif et nuancé de caractéristiques ayant jamais équipé une série Taylor. Dans sa quête d’amélioration du son, de meilleure jouabilité et de look rehaussé, Andy retoucha quasiment tous les composants matériels des guitares.

Avec sa refonte, il équipa les instruments d’une multitude d’améliorations musicales, qui vinrent également doter chaque forme de caisse d’une personnalité sonore plus distinctive. Il développa le nouveau barrage Advanced Performance (l’ancêtre du V-Class) et personnalisa la silhouette de chaque forme de caisse pour en accentuer les atouts musicaux caractéristiques. Il optimisa l’épaisseur de bois de chaque style de caisse afin de l’adapter à la fonction musicale de l’instrument. Il utilisa des colles protéiques et collabora avec notre équipe de développement produits pour formuler une finition vernie ultra-mince, contribuant à réduire l’atténuation et à valoriser la réponse acoustique. Il passa à un jeu de cordes sur mesure. Même le son amplifié fut amélioré : la série marqua le début de notre électronique brevetée ES2, élaborée par David Hosler, luthier et développeur micros Taylor.

Le coup de frais esthétique de la série 800 toucha également les détails décoratifs, tout en rendant hommage à son héritage classique. Le filet en érable, le bord de caisse en palissandre et la plaque de protection en palissandre apportaient tous une élégante harmonie au concept de ces guitares. Autre détail esthétique révolutionnaire : l’introduction d’une touche en ébène « fumée » en tant que caractéristique standard. Nous avions eu l’audace d’affirmer que nous allions à présent utiliser une ébène chamarrée, autrefois décriée, et que nous en équiperions une série importante pour démontrer notre implication envers la responsabilité environnementale.

Vint alors la série 800 Deluxe

Après avoir doté d’autres séries de la gamme Taylor de quelques optimisations similaires, Andy se repencha en 2017 sur la série 800 et lui adjoignit une déclinaison améliorée, la série 800 Deluxe. Ces guitares marquèrent l’introduction de notre repose-bras incurvé, doté de contours arrondis pour un meilleur confort de jeu. Les autres perfectionnements comprenaient un barrage en épicéa d’Adirondack et des mécaniques Gotoh.

Andy avait abordé la refonte de la série 800 et se demandait ce qu’il pourrait faire de plus : il avait surmonté tous les obstacles et repoussé les limites de performances de tous les éléments matériels de la guitare. Le dernier défi semblait être un changement plus radical touchant l’architecture du barrage interne. C’est bien évidemment ce qui l’amena à passer d’un barrage en X à une architecture interne différente : son barrage V-Class breveté. En 2018, Andy en équipa certains modèles et, en milieu d’année, cette caractéristique était intégrée à la 814ce.

Les améliorations sonores du V-Class eurent pour effet d’égaliser certains des avantages sonores précédents des modèles de série 800 Deluxe ; ainsi, en 2020, nous décidâmes d’arrêter progressivement la série 800 Deluxe et d’adopter le repose-bras incurvé comme caractéristique standard de la plupart des modèles de la série 800.

Repenser la 814ce pour sa version Builder’s Edition

Les derniers nouveaux modèles Builder’s Edition furent introduits au début de l’année 2020. Il nous semblait donc opportun de donner vie à une nouvelle version de la 814ce. Andy était déjà satisfait de l’identité existante de la 814ce standard ; alors qu’il en dessinait la version Builder’s Edition, il décida donc de rester assez proche d’un grand nombre des éléments esthétiques fondamentaux.

« Je me suis dit : prenons ce design que nous aimons tant et imprégnons-le d’un savoir-faire encore plus complexe, comme celui auquel nous recourons pour les autres guitares Builder’s Edition », explique-t-il.

Les caractéristiques optimisant le confort comprennent des bords de caisse chanfreinés, un repose-bras en biseau en acajou (amélioration par rapport au repose-bras incurvé de la 814ce standard) et un superbe pan coupé en biseau. Le pan coupé constitue en réalité une démonstration remarquablement complexe de notre savoir-faire et de notre travail du bois : tout d’abord, vous n’êtes pas sans savoir que le pan coupé représente déjà la partie la plus difficile à faire de la guitare, en raison de sa forme étroite, à angle aigu.

Pour fabriquer le pan coupé en biseau, l’équipe de développement produits de Taylor a dû créer l’outillage le plus compliqué jamais envisagé auparavant.

La fabrication du pan coupé en biseau demande en réalité deux procédés de contournage supplémentaires. En soi, le pan coupé est remodelé de manière à supprimer l’angle de la caisse entre l’extrémité du pan coupé et le talon du manche. Cela demande une courbe compensée, qui vient s’insérer plus proprement dans le talon, améliorant les sensations de jeu du musicien dans cette zone.

L’autre élément est un biseau distinct pour le doigt, sculpté dans la table de la guitare. (Envisagez-le comme l’équivalent d’un repose-bras pour l’auriculaire d’un musicien qui jouerait sur les frettes les plus aiguës.) Andy avait parlé de ces avantages en 2018, lorsque le pan coupé en biseau avait tout d’abord été introduit sur la K14ce Builder’s Edition, le premier modèle de cette collection.

« Pour la majeure partie de notre jeu, notre pouce opposable se trouve soit à l’arrière du manche, soit autour de ce dernier, afin d’aider nos doigts à presser les cordes sur les frettes… jusqu’au moment où nous devons jouer les notes aiguës et que notre main atteint la caisse de la guitare », détaillait-il. « Il nous faut ensuite déplacer notre pouce par rapport au manche pour atteindre les notes aiguës sur la caisse de l’instrument. Sans notre pouce sur le manche, nous utilisons notre bras complet pour aider les doigts à appuyer sur les cordes, ce qui limite notre dextérité. »

L’association entre le biseau pour doigt avec le pan coupé profilé, poursuit-il, signifie qu’un musicien n’est plus en difficulté lorsqu’il doit gérer cette transition : il peut aller tout au bout de la touche sans que son pouce ne quitte le manche.

Entre le pan coupé et le repose-bras, l’intégralité de la caisse de la guitare est plus confortable à tenir et à jouer. Les deux mains du guitariste seront ainsi plus détendues.

Étant donné que le design du pan coupé implique plusieurs surfaces courbes compensées devant parfaitement s’aligner, Andy déclare que pour le fabriquer, l’équipe de développement produits de Taylor a dû créer l’outillage le plus compliqué jamais envisagé auparavant.

« Quand mes amis menuisiers l’ont vu, ils m’ont dit “Waouh, il va falloir recourir à la magie pour réussir à créer ton truc” », se remémore-t-il.

Pour mettre visuellement en valeur la beauté du profilage sculpté de la caisse de la guitare, Andy a choisi d’appliquer une finition vernie, ce qui en fait le premier modèle Builder’s Edition à présenter un tel look.

« Bien que j’adore les sensations et la réponse de notre finition silencieuse Silent Satin, c’était un vrai bonheur d’utiliser une finition vernie pour révéler les contours de la caisse, en particulier sur les couleurs profondes et rayonnantes du palissandre, élabore-t-il. C’était un véritable défi à relever, avec toutes les courbes de ce pan coupé, mais je suis ravi du résultat. »

« Ces guitares ont un son typiquement audacieux et animé, encore rehaussé par la table en épicéa d’Adirondack. »

Andy Powers

Une table en épicéa d’Adirondack en quatre parties

Autre raffinement essentiel : une table en épicéa d’Adirondack, un choix remarquable à plusieurs niveaux. Tout d’abord, la rigidité supérieure de l’épicéa d’Adirondack (en particulier associé à notre barrage V-Class) contribue à produire des caractéristiques sonores améliorées qui comprennent notamment une plage dynamique étendue, avec de nombreux détails et d’harmoniques riches sur l’ensemble du spectre sonore. (Petit aparté : l’épicéa d’Adirondack a été le premier bois de table pour les guitares acoustiques américaines à cordes acier avant la Seconde Guerre mondiale, avant que sa surconsommation par d’autres secteurs industriels ne poussent les luthiers à se tourner vers l’épicéa de Sitka provenant du Nord-Ouest Pacifique.)

En outre, en accord avec le savoir-faire sophistiqué de la guitare, la table dispose d’une construction en quatre parties soigneusement assorties, qui nécessite un travail minutieux du bois. À la différence d’une conception traditionnelle en deux parties, ce design en quatre parties reflète le diamètre moindre des épicéas d’Adirondack d’aujourd’hui.

Du point de vue du design, Andy a considéré que ce modèle était une démonstration moderne de la faisabilité des tables en quatre parties, qui furent fabriquées à divers moments de l’histoire de la lutherie au cours du XXe siècle. Cela fait des années que nous équipons certains modèles Taylor de tables en koa en quatre parties.

Dans notre cas, nous voulions nous servir de la plateforme Builder’s Edition afin de démontrer l’importance d’un savoir-faire de qualité pour l’avenir. En effet, de moins en moins d’épicéas de Sitka âgés/de grand diamètre seront disponibles dans le commerce, et cela signifie que les fabricants de guitare devront de plus en plus s’adapter et peaufiner leurs méthodes en conséquence, comme ils l’ont toujours fait.

« Nous sommes conscients que l’avenir du bois issu des forêts mondiales est en constante évolution, dit Andy. Nous anticipons la nécessité de recourir à un travail de menuiserie plus minutieux pour fabriquer une bonne table de guitare ; il nous faudra utiliser des morceaux de bois prisés et haut de gamme de plus petite taille pour un instrument durable, comme l’ont fait les fabricants de piano depuis des générations. »

Lorsque cela est bien réalisé, ajoute-t-il, un bois travaillé astucieusement donne naissance à une table d’harmonie de grande qualité, qui peut délivrer des avantages structurels et sonores, et présenter une structure symétrique de fil.

Pour de plus amples informations sur la découpe de l’épicéa destiné aux tables et sur les raisons sous-jacentes aux tables en quatre parties, veuillez consulter notre article connexe : nous vous emmenons chez notre fournisseur d’épicéa, Pacific Rim Tonewoods, pour vous donner un aperçu des procédés de fabrication des tables d’harmonie pour les guitares acoustiques.

D’autres détails de conception uniques

Les autres nuances conceptuelles de la caisse de la 814ce Builder’s Edition comprennent une géométrie aux différences subtiles par rapport à la 814ce standard, notamment en raison du pan coupé et du repose-bras en biseau. Le rétrécissement de la caisse est également légèrement modifié, ce qui fait évoluer le lien entre le fond et la table.

« La caisse est également un tout petit peu plus mince à proximité du manche par rapport à une Grand Auditorium », décrit Andy. Le barrage du fond (participant à la recette du V-Class) a été aussi légèrement altéré pour correspondre au design.

Les attributs sonores de la guitare sont également influencés par la table en épicéa d’Adirondack et la finition vernie, qui fait légèrement évoluer le critère d’atténuation de la table.

« Ces guitares ont un son typiquement audacieux et animé, encore rehaussé par la table en épicéa d’Adirondack, poursuit Andy. Ensemble, le barrage V-Class et la silhouette magnifiquement ergonomique de cette caisse de Grand Auditorium, à présent proposée en épicéa et palissandre, constituent une réinterprétation gratifiante d’une guitare acoustique moderne. »

En termes d’accastillage et de détails esthétiques, la guitare est équipée de mécaniques Gotoh 510 Antique Gold (dotées d’un ratio 21:1 précis) et du chevalet Curve Wing sculpté, employé uniquement sur les modèles Builder’s Edition. Outre la finition vernie, Andy a apporté des modifications mineures pour accentuer le look élégant de la nouvelle silhouette de la caisse. Ses bords chanfreinés sont mis en valeur par un contre-filet de table raffiné, qui associe des coloris noir et érable à un filet de caisse en palissandre. Le fond et les éclisses en palissandre indien arborent un Kona Edgeburst avec un contre-filet contrastant en érable. Les autres caractéristiques incluent des contre-filets en érable le long de la touche et de la tête, des incrustations en nacre au motif « Element » et une rosace en abalone vert agrémentée d’un filet palissandre, érable et noir.

Réactions précoces

Parmi la première vague de musiciens convaincus, citons Will Yip, compositeur nommé aux Grammy Awards, ingénieur du son et producteur. Sa 814ce standard est depuis longtemps son acoustique incontournable pour l’enregistrement de morceaux rock.

« Sur mes enregistrements, j’utilise des 814 dans 95 % des cas, déclare-t-il. Je dis toujours : “Cette guitare sonne précieuse.” »

Avec sa pratique, Will connaît intimement les caractéristiques sonores de la guitare lors d’enregistrements. Il était donc un candidat parfait pour découvrir la version Builder’s Edition en studio.

« Comment avez-vous fait pour améliorer une guitare déjà exceptionnelle ? », nous a-t-il demandé après avoir eu le temps d’enregistrer l’instrument. « J’ai encore plus de présence, plus de graves, plus de médiums, mais sans aucune fréquence intempestive. Tout sonne juste tellement pur et musical à mes oreilles… Encore plus qu’avec l’autre 814. »

Nous avons également envoyé ce modèle Builder’s Edition à Tim Pierce, extraordinaire guitariste de session basé à Los Angeles, également professeur de guitare prolifique et YouTuber. Tim possède une 612e 12 frettes, mais il souhaitait une guitare acoustique à pan coupé. Notre Tim à nous (Godwin), des Relations artistes, s’est dit que l’autre Tim (Pierce) pourrait aimer ce modèle.

« Je suis subjugué par la guitare que vous m’avez envoyée », a-t-il dit par SMS à Tim Godwin après avoir pu en jouer pendant quelque temps. « C’est une guitare incroyable, magnifique. La première impression sonne juste, et c’est un vrai bonheur d’en jouer. Je sais qu’on pourrait croire que j’en fais trop, mais ce n’est pas le cas ! »

Couverture médiatique

Chez Guitar World, Paul Riaro, rédacteur de la partie Matériel, a présenté une critique vidéo dans laquelle il fait l’éloge de la guitare.

« Il s’agit d’une acoustique haut de gamme, qui durera tout une vie tant comme un instrument polyvalent que comme un superbe héritage pouvant tout faire et bien plus encore, déclare-t-il. Avec des sonorités acoustiques extrêmement riches et immersives, ainsi que des améliorations centrées sur le musicien, je trouve que la 814ce Builder’s Edition est un instrument exceptionnel et expressif qui saura plaire à tous les guitaristes. »

De plus, lors du salon NAMM le plus récent, qui s’est déroulé en avril dernier, la guitare été récompensée par le célèbre prix Editor’s Choice Award du magazine Music Inc.

N’hésitez pas à aller découvrir la nouvelle 814ce Builder’s Edition chez votre revendeur Taylor local.

Un rêve en couleur

Défiler vers le bas

Un Tobacco Sunburst et une plaque de protection « firestripe » agrémentent d’un élégant look vintage ces trois nouveaux modèles American Dream en noyer/épicéa.

Depuis ses débuts au milieu de l’année 2020, notre série American Dream a su s’approprier la philosophie soigneusement rationalisée du concept grâce auquel elle a pris vie : nous avons distillé les attributs d’une guitare acoustique de qualité professionnelle pour en obtenir ses composants essentiels et ce, afin de rendre ces instruments aussi accessibles que possible.

Bien que la série ait été conçue et lancée en plein cœur des affres d’une pandémie, cette volonté de répondre aux besoins fondamentaux des musiciens transcende l’histoire entourant les origines de ces instruments toujours attrayants ; ainsi, encore plus de musiciens peuvent acquérir ces guitares de grade premium Taylor (construction en bois entièrement massif, fabrication américaine, barrage améliorant le son, jouabilité propre à la marque et bords chanfreinés de la caisse pour davantage de confort). En conséquence, la série a mérité sa place permanente au sein de la gamme Taylor. Cette collection de guitares en bois massif vous est proposée avec un rapport qualité-prix imbattable.

Et comme la plupart des séries de notre gamme, la famille American Dream a continué d’évoluer. Après les trois premières guitares polyvalentes de Grand Pacific (l’AD17/AD17e en ovangkol/épicéa, une version Blacktop et l’AD27/AD27e Flametop) que nous avons initialement lancées, nous avons présenté en 2022 l’AD27e Flametop toute érable, dotée d’une voix unique, ainsi que le premier modèle à petite caisse de la série, la Grand Concert AD22e en sapelli/acajou. Sur nos instruments Blacktop, nous avons opté pour un fond et des éclisses en noyer pour remplacer l’ovangkol.

Cette année, nous avons le plaisir d’étoffer encore la série avec trois nouvelles guitares en noyer/épicéa, chacune d’entre elles recevant un style de caisse différent. Le dénominateur commun est le traitement esthétique : une table Tobacco Sunburst et une plaque de protection « firestripe », qui a fait ses débuts sur le modèle Flametop. Pour la toute première fois, la série accueillera notre style de caisse Grand Theater (GT) avec l’AD11e-SB (SB pour Sunburst), ainsi que la Grand Concert AD12e-SB et la Grand Pacific AD17e-SB. Entre les différentes formes de caisse et le look sympa, la série arbore une diversité attrayante.

Une présence classique sur scène

Pour rester dans l’esprit du look de l’American Dream, les détails esthétiques de ces modèles font dans la sobriété. Cependant, la série a également été conçue en pensant aux musiciens de scène : à l’instar des modèles Blacktop, un Sunburst attire immédiatement l’attention sur vous, que vous soyez sous le feu des projecteurs ou dans un clip vidéo.

Avec ces modèles, l’association entre Tobacco Sunburst, plaque de protection « firestripe » en imitation écaille de tortue, finition mate et autres touches subtiles viennent superbement se compléter les unes les autres. Les rayures plus claires de la plaque de protection possèdent une qualité translucide, qui permet au Sunburst de se voir au-travers : cela dote la plaque de protection d’un riche éclat doré vers le centre de la guitare, et d’une couleur tabac plus sombre vers son bord extérieur.

Autre détail discret : la manière dont le burst s’achève juste avant le bord de la table épicéa et ce, pour créer l’illusion d’un filet beige ou en érable. Un contre-filet noir, à peine perceptible, crée une bordure. La rosace s’intègre en douceur au design, avec une alternance d’anneaux noir et érable.

Comme pour les autres modèles American Dream, la finition mate ultra-mince à pores ouverts appliquée sur la caisse met en valeur le look, les sensations et le son. Son éclat adouci renforce le style roots vintage, en particulier sur la table. Au niveau du fond et des éclisses, elle permet à la texture riche du fil et aux autres caractéristiques visuelles naturelles du noyer de transparaître d’une manière que les musiciens peuvent ressentir. Sur le plan sonore, elle minimise l’atténuation, offrant à la guitare une réponse rapide qui permet aux propriétés harmoniques naturelles du noyer – notamment à ses médiums chaleureux – de résonner pleinement.

Les autres détails remarquables comprennent des mécaniques noires satinées, un manche en acajou avec une teinte noyer (dont les coloris se marient parfaitement avec le fond et les éclisses en noyer), une touche, un chevalet et un revêtement de tête en eucalyptus, ainsi que des cordes phosphore-bronze D’Addario XS. Les trois modèles sont équipés d’une électronique intégrée ES2 et sont livrés avec un étui AeroCase marron.

Découvrez les modèles

Grand Theater (GT) AD11e-SB

L’AD11e-SB vient enrichir la famille American Dream d’une caisse de style GT pour de nouvelles sensations et sonorités. Les amateurs de guitares aux petites dimensions apprécieront la taille compacte de l’instrument, notamment de son diapason de 24-1/8” pour des sensations agréables en main et un accès facilité sur l’ensemble de la touche. Équipée de notre barrage C-Class, la GT associe une attaque rapide et vive à d’impressionnantes basses profondes. Cela fait d’elle l’une des guitares à petite caisse dotée de la voix la plus ample sur laquelle vous pourrez jouer.

Grand Concert (GC) AD12e-SB

Ce modèle à petite caisse présente des dimensions légèrement supérieures à celles de la GT, mais elle conserve des sensations intimistes qui plairont aux musiciens aux mains ou à la taille plus petite(s), ou qui recherchent une voix précise pour un jeu en fingerstyle, les enregistrements ou les ensembles. Le barrage V-Class vient propulser l’ensemble ; si vous jouez en accords avec une attaque vive, il vous offrira suffisamment d’énergie et de dynamisme pour répondre à vos besoins.

Grand Pacific (GP) AD17e-SB

Notre forme de caisse Grand Pacific n’est pas une nouvelle venue dans l’univers de la série American Dream. Cet instrument polyvalent à épaules rondes saura plaire aux musiciens attirés par les caisses de style Dreadnought. À l’instar des autres modèles Grand Pacific, cette GP intègre un barrage V-Class pour délivrer une puissance claire dans les graves, qui se marie parfaitement avec des médiums boisés ainsi que des aigus précis et affirmés. Le résultat ? Une voix dynamique et ample, qui correspondra à une vaste gamme d’applications de jeu.

Vous trouverez ces modèles ainsi que nos autres guitares American Dream dès à présent chez vos revendeurs Taylor agréés.

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Nous avons le plaisir de vous présenter un autre bois urbain de lutherie, l’eucalyptus sideroxylon, qui vient doter notre série 500 repensée d’une superbe voix inédite

Près de cinq décennies après la création de Taylor, ne pas s’encombrer des traditions s’est maintes et maintes fois avéré être l’une de nos plus grandes forces. Cela nous a donné la liberté créative d’explorer en permanence des idées révolutionnaires et de repousser les limites de la lutherie pour atteindre de nouveaux objectifs enthousiasmants.

Notre emploi des bois de lutherie constitue l’un des domaines que nous explorons actuellement. Notre volonté de découvrir de nouvelles couleurs sonores est en partie responsable de tout cela. Nous avons également été guidés par les réalités modernes de l’approvisionnement en bois et la nécessité de respecter ce que les forêts du monde sont en mesure de nous offrir.

Au cours de la dernière décennie écoulée, en particulier, les projets de gouvernance environnementale que nous avons lancés ont fortement orienté les choix que nous avons faits en matière d’approvisionnement en bois. Vous avez probablement entendu parler de notre travail avec l’ébène, initié en 2011 au Cameroun, comprenant l’adoption d’ébène chamarrée, longtemps décriée, pour nos touches. En 2020, nous avons présenté nos premiers modèles équipés de frêne mexicain, issu d’arbres en fin de vie abattus dans des municipalités de Californie. Enfin, il y a quelques mois, nous avons lancé notre série 700 Koa, qui présente un nouveau grade de koa hawaïen découvert au cours de nos efforts de restauration forestière à Hawaï.


En réalité, notre gamme de guitares est un écosystème musical soigneusement sélectionné et en constante évolution. Nous sommes devenus un grand fabricant de guitares, mais nous sommes malgré tout parvenus à trouver le juste équilibre entre la création d’une chaîne d’approvisionnement stable et éthique, et notre capacité à réagir rapidement face au monde qui nous entoure et ses changements permanents.

Quelles sont les caractéristiques d’un bon bois de guitare?

De nombreuses considérations sont à prendre en compte lorsqu’il s’agit de choisir ou non un bois à intégrer à notre gamme de guitares, notamment quand on envisage une nouvelle espèce qui n’est pas déjà associée aux instruments de musique. Tout d’abord, ce bois possède-t-il des caractéristiques physiques qui donneront lieu à sonorités musicales agréables ? Tout aussi important : est-il facile de travailler ce bois ? En d’autres termes, peut-il être coupé, séché, poncé, courbé, collé et transformé en une guitare sans se déformer, craquer ou entraîner d’autres problèmes au cours de la production, voire après ? Son approvisionnement est-il viable sur les plans éthique et économique ? Peut-on trouver un niveau de qualité constant ? Existe-t-il en quantité suffisante pour répondre à nos besoins d’approvisionnement pendant une période définie à l’avance ? Combien de temps faudra-t-il avant qu’un fournisseur nous en livre ? Ce bois apporte-t-il quelque chose d’unique à notre gamme de guitares ? Si c’est un nouveau venu dans le monde des bois de lutherie pour guitares acoustiques, que lui faudra-t-il pour retenir l’attention des musiciens ? Vous voyez le tableau. 

Heureusement, en tant qu’entreprise établie jouissant d’une solide réputation dans l’univers de la lutherie, de normes de production rigoureuses, d’un bon bilan en matière d’éthique commerciale et d’une clientèle enthousiaste (merci !), nous sommes plutôt très crédibles lorsque nous défendons l’emploi d’un nouveau bois. 

Nous comptons également dans nos rangs un maître-luthier du nom d’Andy Powers, qui sait comment exploiter au maximum les vertus musicales d’une essence de bois.

Diversification de la gamme

Dans la première édition de cette année de Wood&Steel (Vol. 102), nous avons abordé avec Andy la constante évolution du design de guitares chez Taylor, ainsi que sa volonté de diversifier encore davantage notre gamme. Il a notamment fait bouger les choses en nuançant les voix qu’il a créées pour différencier nos modèles, en particulier après la création de nos barrages brevetés V-Class et C-Class. Ces derniers peuvent être adaptés de manière subtile en fonction de la forme de la caisse, de l’association de bois de lutherie et du profil sonore qu’il cherche à tirer de la guitare. Ces efforts, ainsi que les innovations d’Andy en termes de style de caisse au cours de la dernière décennie (introduction de la Grand Orchestra, de la Grand Pacific et de la Grand Theater ; réinvention de la Grand Symphony ; intégration des configurations 12 frettes et 12 cordes à la Grand Concert), ont considérablement élargi la palette de personnalités musicales uniques de notre gamme.

Dans le cadre du processus d’amélioration de nos modèles, nous observons notre gamme dans son ensemble et nous évaluons le lien entre une série d’instruments et la suivante. Par exemple, avec notre série 700 récemment repensée, nous avons eu la chance d’avoir accès à un approvisionnement sain de koa hawaïens magnifiquement colorés et rayés ; Andy estimait que ce bois méritait d’avoir une voix unique et un traitement esthétique propre au sein de la gamme, distinct de notre série Koa existante. Ainsi, quelle était le meilleur positionnement pour un tel instrument ? Il s’est dit qu’il faudrait que cela permette à davantage de clients d’acquérir une guitare entièrement en koa massif. 

Au final, la série 700 semblait être la candidate idéale. Cela nous donnerait encore trois façons distinctes de présenter nos guitares en palissandre : les séries 400, 800 et 900.

Migration de l’acajou

L’acajou, autre essence traditionnelle, est également venu intégrer des endroits différents de notre gamme. Au sein de notre série 300, nous l’avons ajouté à l’association sapelli/épicéa que nous présentions depuis des années avec les modèles à table acajou. Pendant un temps, nous avons marié un dos et des éclisses en mimosa à bois noir à des tables en acajou. Plus récemment, nous avons décidé de remplacer le mimosa à bois noir par de l’acajou, et d’offrir aux musiciens plusieurs options de modèles tout acajou dans la série. Cela a donné matière à réflexion à Andy quant à notre emploi de l’acajou et à l’évolution de notre série 500, équipée de ce bois depuis des décennies. Avec des guitares tout acajou dans la série 300, qu’allait-il advenir de la série 500 ?

Andy travaillait depuis des années sur un autre bois urbain (l’eucalyptus sideroxylon) ; il prévoyait de l’intégrer à la gamme quand le moment serait opportun. Cela semblait être une occasion en or.

Le bois urbain repensé

Avant de parler de l’eucalyptus sideroxylon, revenons un peu sur notre initiative concernant le bois urbain. Début 2020, nous avons sorti quatre modèles inédits dans le cadre de notre collection Builder’s Edition. L’un d’eux, la 324ce Builder’s Edition, était doté d’un dos et d’éclisses en frêne mexicain (Fraxinus uhdei), que nous avons choisi de baptiser « Urban Ash » pour attirer l’attention sur les origines uniques de ce bois.

Ce frêne poussant en Californie a passionné Andy, non seulement en raison de ses caractéristiques intrinsèques, mais également car cela marquait le début d’une nouvelle initiative prometteuse d’approvisionnement en bois urbain et ce, en collaboration avec West Coast Arborists, Inc. (WCA), une entreprise sophistiquée de gestion des arbres.

Nous vous en parlons plus en détail dans ce numéro de Wood&Steel : WCA propose une gamme de services d’entretien des arbres à des centaines de municipalités et d’organismes publics en Californie et dans certaines régions d’Arizona. Ces programmes de planification et de gestion des arbres créent les canopées vertes importantes pour les villes et leur périphérie, notamment l’aménagement paysager dans les parcs et autres espaces publics, ainsi que le long des rues et des grandes routes. Dans le cadre d’un accord contractuel avec les municipalités, WCA plante, entretient et finit par abattre ces arbres, et plus de 10 millions de sites arboricoles sont inventoriés dans la base de données exclusive de l’entreprise.

L’intérêt que nous portons à l’exploration de la viabilité du bois urbain a tout d’abord été suscité par la curiosité pragmatique de Bob Taylor, qui se demandait ce qu’il advenait du bois provenant de ces arbres en fin de vie, et qui s’interrogeait sur l’utilité potentielle de ces spécimens afin de créer de la valeur ajoutée pour les communautés. Nous vous l’avons raconté dans d’autres articles : nous avons donc contacté notre arboriste local, qui s’est avéré être WCA. 

Scott Paul, notre directeur de la pérennité des ressources naturelles, a mené la danse, coordonnant une visite sur le terrain avec des membres de Taylor, notamment Bob et Andy, afin de visiter le siège de WCA à Anaheim et de rencontrer leur équipe. WCA avait également cherché des moyens de créer une plus grande valeur ajoutée à partir des arbres en fin de vie qu’ils avaient abattus (en particulier à la suite de l’augmentation des coûts d’élimination) et avait lancé un programme de recyclage du bois urbain, transformé en activité d’approvisionnement et baptisé « Street Tree Revival ». Dans ce cadre, l’entreprise découpe des troncs et propose des planches aux bords bruts et d’autres produits issus du bois. 

Une cour de tri avait été aménagée à Ontario, une ville à proximité, et les rondins y avaient été disposés par espèce selon un code-couleur. 

Étant donné que bon nombre de ces essences n’étaient pas employées à des fins commerciales ni n’étaient des bois établis pour la fabrication d’instruments de musique, Andy a procédé à une « dégustation à la tronçonneuse », coupant alors des échantillons sur certains rondins qui semblaient dignes d’intérêt.

Andy rapporta à l’usine de nombreux échantillons de bois pour y effectuer des tests. En fonction de certaines questions pratiques, il restreignit également la liste des espèces, se concentrant alors sur ce qu’il considérait être les 10 candidats les plus intéressants.

“De nombreuses espèces ne possèdent pas ces caractéristiques pratiques qui leur permettent d’être employées pour le travail du bois.”

Andy Powers


“Du point de vue de l’approvisionnement, nous voulions savoir quels arbres étaient les plus abondants, poursuit-il. Ensuite, j’ai recherché ceux dont la structure, la taille, le diamètre pour les tables de guitares et les caractéristiques de travail étaient les plus appropriés. Seules quelques-unes de ces espèces répondaient à ces critères, dont le frêne mexicain. Vous pouviez le faire sécher, le scier, le coller, le poncer, lui appliquer une finition… Cela peut paraître étrange, mais de nombreuses espèces ne possèdent pas ces caractéristiques pratiques qui leur permettent d’être employées pour le travail du bois. Au-delà de ces critères simplistes, le bois doit délivrer un son exceptionnel. Il est difficile de réussir ce test pour un arbre.”

Parvenir à faire sécher correctement le bois est essentiel, explique Andy.

“La raison pour laquelle nous accordons autant d’attention à la question du séchage du bois, c’est que cela impacte directement la stabilité de la guitare au cours de sa vie, poursuit-il. Fondamentalement, si vous ne pouvez pas faire sécher un morceau de bois sans qu’il ne se fissure, se déforme, se casse ou se torde… Vous aurez du mal à en faire quelque chose d’uniforme et de fiable. À un moment donné, vous aurez des problèmes avec un bois qui se comporte mal.”

Concernant le frêne mexicain, Andy était persuadé que cela ferait un bon bois de lutherie en raison de son lien de parenté avec les autres espèces de frêne employées pour fabriquer des guitares.

“J’ai travaillé avec de nombreuses espèces de frêne, allant du frêne blanc, plus dur, au frêne des marais, plus léger, déclare-t-il. Dans ce cas, quand on regarde la structure du grain de ce frêne, je m’attendais – toutes proportions gardées – à ce qu’il fonctionne bien ; en réalité, il fonctionne encore mieux que prévu. Ce bois possédait des caractéristiques si exceptionnelles et était tellement similaire à des bois que nous connaissions bien… Nous avons pensé qu’il était logique de lancer notre première guitare en bois urbain avec cette essence.”

[Note du rédacteur : dans ce numéro, nous vous dévoilons deux éditions limitées entièrement en Urban Ash, la 424ce LTD et la 224ce-UA LTD.]

Une surprise de taille

Une découverte surprenante, qui allait s’avérer être une trouvaille inespérée, concernait un bois nommé eucalyptus sideroxylon.

“L’eucalyptus sideroxylon, c’était quelque chose d’inhabituel, indique Andy. Techniquement, il fait partie de la famille des eucalyptus, mais il ne se comporte pas comme la majeure partie de ces arbres ; en effet, nombre d’entre eux ont tendance à se tordre et à bouger de manière imprévisible. Encore plus surprenant, cet eucalyptus sideroxylon est super dur et dense, comme s’il faisait partie de la famille des palissandres tropicaux. En réalité, c’est l’un des rares bois qui va véritablement couler dans l’eau. C’est un peu comme l’ébène.”

Alors qu’Andy explorait les caractéristiques mécaniques de ce bois plus en détail, il fut agréablement surpris par sa maniabilité : il pouvait être séché de manière uniforme, sans complications.

“En général, les bois plus denses sont difficiles à sécher et sujets à la torsion ; nous devons donc soigneusement les contrôler pour fabriquer des pièces de guitare qui soient stables, explique-t-il. Avec l’eucalyptus sideroxylon, nous avons la surprise de constater que nous pouvions le sécher de manière uniforme, un peu comme nous le faisions avec le palissandre indien. À cet égard, cet eucalyptus possède des caractéristiques similaires. Il est très stable.”

Autre stéréotype accompagnant les bois si durs (et il n’en existe que quelques-uns, remarque Andy), c’est la présence d’huile qui les rend difficiles à coller. Encore une fois, l’eucalyptus sideroxylon s’avère être une exception.

“En outre, il possède l’une des textures les plus lisses et les plus uniformes de tous les bois denses que j’ai jamais vus”, s’étonne-t-il.

Avec sa dureté, sa densité et sa texture lisse, Andy l’avait tout d’abord envisagé pour la fabrication de touches et de chevalets ; cependant, en raison de ses teintes rosées et dorées, il avait mis cette option de côté pour le moment. Il se doutait toutefois que ce bois ferait des merveilles pour le dos et les éclisses d’un instrument. Effectivement, il avait raison.

Découvrez l’eucalyptus sideroxylon

L’eucalyptus sideroxylon est l’une des 700 espèces d’eucalyptus que l’on trouve sur la planète. L’histoire des espèces d’eucalyptus en Californie remonte aux années 1850, quand plusieurs d’entre elles (dont l’eucalyptus sideroxylon) furent importées d’Australie et plantées comme source potentielle de bois et de fibres.

L’espèce la plus prolifique en Californie (et dans le monde) est le gommier bleu (ou Eucalyptus globulus), que l’on reconnaît à son écorce qui pèle et ses feuilles bleu-vert parfumées, avec lesquelles on fabrique de l’huile essentielle. Ironiquement, ce bois s’avère mal adapté à la construction.

L’eucalyptus sideroxylon, en revanche, présente des propriétés différentes. Son écorce est épaisse, dure et très sillonnée, tandis qu’en-dessous, le bois est solide, dur et dense. En tant que bois, cette essence durable a été utilisée pour des poutres, des traverses de chemin de fer et d’autres projets de construction. L’arbre supporte également bien la sécheresse et le gel, ce qui lui a permis de survivre en dehors de son milieu d’origine.

Sculpture sonore

À présent familiarisé avec les propriétés structurelles de l’eucalyptus sideroxylon, Andy élabora une formule sonore pour une Grand Auditorium et construisit quelques prototypes. Il opta pour l’épicéa de Sitka torréfié en tant que bois de table. Ces deux bois réunis et équipés d’une version de son barrage V-Class s’apparentent à ce qu’il décrit comme une nouvelle variation du son classique épicéa/palissandre (un croisement entre palissandre et ébène, dit-il), avec l’aide d’une ingénierie acoustique moderne dissimulée sous la table.

“La voix est audacieuse, riche, douce… Elle a un caractère rappelant celui d’un piano.”

Andy Powers


“L’eucalyptus sideroxylon possède une qualité de sculpture sonore : il permet de délivrer les sonorités profondes et nettes du palissandre, mais avec juste ce qu’il faut de l’atténuation de l’ébène ou de l’acajou pour contribuer à arrondir les arêtes vives du son, explique-t-il. La voix est audacieuse ; elle est ample, mais douce. Elle présente ce phénomène d’amplification, un peu comme une cloche, caractéristique d’un bois dense : elle est vive et dynamique. Imaginez que vous preniez le son traditionnel d’une guitare en palissandre, mais que vous lui attribuiez des médiums plus pleins, plus chaleureux. Ce bois a un caractère rappelant celui d’un piano.”

Lors d’une séance de démonstration sur le campus de Taylor en juin, Andy a joué sur la version finale de sa Grand Auditorium. La première impression que nous, public, avons eue, c’est le volume et la projection émanant de la guitare, même avec un toucher léger.

“Ce sont des sonorités audacieuses, haute-fidélité, équilibrées par cette douceur sonore, qui en font un son vraiment attrayant, élabore-t-il. Quand je joue cette note grave, le son est aussi clair que celui d’une cloche ; il n’y a aucune aspérité. Ce n’est pas brouillon, ce n’est pas spongieux, ce n’est pas mou du tout. Avec la densité de l’eucalyptus sideroxylon, je qualifierais le son de la guitare de musclé, solide. Quand je joue, j’ai la sensation que la guitare amplifie le moindre de mes gestes. Elle me donne bien plus que ce que je lui apporte, comme si les notes voulaient sauter de la guitare. C’est un instrument que j’ai vraiment hâte de mettre entre les mains du public.”

Conception de la nouvelle série 500

Avec des prototypes en eucalyptus sideroxylon l’entourant depuis maintenant plusieurs années, Andy a eu beaucoup de temps pour réfléchir au positionnement de ces instruments dans notre gamme de guitares. Étant donné que davantage de modèles en acajou étaient proposés dans la série 300, la série 500 semblait être l’endroit idéal pour introduire ces instruments. En tant que second bois urbain de notre éventail de produits, il marque également une nouvelle phase de notre engagement envers les bois urbains : en effet, il intègre une série historique de Taylor – existant depuis presque aussi longtemps que notre emblématique série 800.

Pour rendre hommage à l’héritage classique de la série 500, Andy a adopté un look traditionnel, mais orné de touches décoratives distinctives pour compléter cette nouvelle association de bois. Le dos et les éclisses en eucalyptus sideroxylon arborent une teinte subtile sur les bords, qui approfondit le coloris rougeâtre et brun-doré naturel du bois, faisant ainsi penser aux couleurs de l’acajou qu’il remplace. La caisse et le manche présentent également un léger Shaded Edgeburst : le subtil poudrage de la table dote l’instrument d’un look vintage discret en plus de la table en épicéa torréfié légèrement assombrie. La caisse comporte une finition vernie, et le manche une finition satinée. Les autres caractéristiques regroupent des incrustations au nouveau motif ‘Aerial’ élégant en acrylique italien, un filet et une plaque de protection en imitation écaille de tortue, une rosace simple anneau en abalone avec filet érable/noir et des mécaniques Taylor nickelées.

Concernant les modèles, nous lançons cette série repensée avec seulement deux styles de caisses (la Grand Auditorium 514ce et la Grand Concert 512), mais d’autres instruments seront probablement proposés en 2023. (Remarque : la 517 Builder’s Edition ne changera pas, elle conservera son association acajou/épicéa torréfié ainsi que ses autres caractéristiques.)

Quoi qu’il en soit, le volume et la richesse sonore seront peut-être encore plus impressionnants sur la Grand Concert et ce, en raison de la caisse aux dimensions moindres. Andy en a joué lors de sa démonstration, et le volume était remarquable.

“Les sonorités sont claires, nettes et belles, mais avec un volume surprenant et une richesse sonore rappelant un piano, décrit-il. Même si c’est une Grand Concert, si je grattais des accords [ce qu’il fait], le résultat serait là. Je suis ravi de la façon dont cela fonctionne.”

Pour plus de réactions quant à nos nouvelles guitares de série 500.

Meet the New 500 Series

514ce

Première Grand Auditorium dotée d’un dos et d’éclisses en Urban Ironbark, la 514ce offre des sonorités à la fois douces et musclées. Elle marie la voix extrêmement fidèle du palissandre aux médiums chaleureux énergiques de l’acajou ainsi qu’à l’équilibre sonore de ce bois sur l’ensemble du spectre. Équipée d’une table en épicéa de Sitka torréfié pour un son mature intimiste et d’un barrage V-Class pour un volume et un sustain améliorés, la 514ce délivre une puissance idéale pour un jeu dynamique en accords. Dans le même temps, sa sensibilité au toucher lui confère une vaste plage dynamique, parfaite pour les musiciens jouant en fingerstyle. Grâce à ses nouvelles incrustations « Aerials » en acrylique italien, sa rosace simple anneau en abalone, le coloris subtil venant rehausser les riches teintes rouges de l’Urban Ironbark, un léger Shaded Edgeburst et une caisse à la finition vernie, la 514ce arbore un look à la fois traditionnel et contemporain.


512ce

La 512ce est l’un de nos premiers modèles à présenter un dos et des éclisses en Urban Ironbark massif : il s’agit d’un bois de lutherie dense et dur, qui délivre une réponse riche et sophistiquée avec des graves profonds et une voix extrêmement fidèle – rappelant le palissandre indien – ainsi qu’une partie de la précision et de l’énergie dans les médiums de l’acajou. La Grand Concert 512ce associe l’Urban Ironbark à une table en épicéa de Sitka torréfié : cela lui confère un caractère intimiste avec des sonorités chaleureuses, faisant penser à celles d’un piano. L’équilibre est remarquable sur l’ensemble du spectre sonore. Grâce au barrage V-Class intégré, cette électro-acoustique compacte délivre un sustain rayonnant et une projection ample qui viendra inonder la pièce de son, offrant dès lors une puissance demeurant malgré tout sensible à un toucher léger. Parmi les caractéristiques, citons les nouvelles incrustations « Aerials » en acrylique italien, la rosace simple anneau en abalone dotée d’un filet érable/noir, et un subtil Edgeburst.

  • 2022 Édition 2 /
  • Le koa et ses nombreuses couleurs : découvrez la toute nouvelle série 700 en koa
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Le koa et ses nombreuses couleurs : découvrez la toute nouvelle série 700 en koa

Défiler vers le bas

Une allure, des sensations et des sonorités inédites et attrayantes grâce à un superbe koa hawaïen de qualité, une finition mate ultra-mince et une voix expressive

L’illustre patrimoine du koa hawaïen est profondément mêlé à l’histoire des îles d’Hawaï. Propres à cette contrée, cela fait des siècles que ces espèces natives (Acacia koa) sont vénérées dans la culture hawaïenne. Le koa présente une signification symbolique (« koa » se traduit par « guerrier » en hawaïen) en raison de son importance en tant que ressource vitale dans la fabrication de nombreux objets : armes, bols, canoës, planches de surf et rames, en passant par les ukulélés et les steel guitars hawaïennes popularisées par Joseph Kekuku, pionnier musical de la nation, à la fin du XIXe siècle.

En réalité, c’est l’emploi du koa en tant qu’essence de bois destinée aux instruments de musique qui a contribué à le faire connaître en dehors de sa patrie d’origine. Les charmantes mélodies hawaïennes, dont les notes jouées sur ces steel guitars s’enchaînaient merveilleusement bien, finirent par atterrir sur le continent américain au début du XXe siècle, lorsque des musiciens hawaïens y firent leur tournée en tant qu’ambassadeurs culturels. Ils y suscitèrent un engouement pour la musique hawaïenne, qui vint rejoindre les autres styles de musique américaine populaires de l’époque tels que le ragtime, la country et le blues dans le sud des États-Unis. Dans les années 1920, les instruments à cordes en koa devinrent prisés aux États-Unis ; des fabricants de guitares comme Weissenborn et Martin commencèrent à fabriquer des instruments en koa à cette période. Alors que la mode de la musique hawaïenne déclinait dans les années 1930, il en alla de même quant à l’emploi du koa pour les instruments : en effet, les luthiers revinrent aux bois traditionnels, tels que le palissandre et l’acajou.

Au milieu des années 1970, on observa un regain d’enthousiasme pour le koa dans l’univers des guitares acoustiques : une nouvelle vague de luthiers commença à travailler ce bois. Bob Taylor construisit sa première guitare en koa en 1980. La série Koa intégra officiellement la gamme Taylor en 1983. Au fur et à mesure que l’entreprise Taylor prenait de l’ampleur et que Martin réintégrait le koa à son panel de bois de lutherie, cette essence retrouva ses lettres de noblesse au sein du marché de la guitare acoustique. À présent, plus de quatre décennies après la construction de la première guitare en koa par Bob, Taylor est peut-être le fabricant de guitares le plus impliqué envers ce bois.

Joseph Kekuku. Crédits : Redpath Chautauqua Collection, University of Iowa Libraries, Iowa City, Iowa

Au fil des années, notre utilisation du koa a fluctué en réponse à divers facteurs, notamment la disponibilité, le coût et notre capacité à obtenir nos grades de bois préférés pour garantir l’uniformité des critères esthétiques. En réalité, les magnifiques motifs que les gens adorent sur le koa que nous employons dans notre série Koa haut de gamme sont rares, sur le plan génétique. Ils ne s’observent que dans un tout petit pourcentage de koas.

La Grand Concert originale de Taylor, fabriquée pour Chris Proctor en 1983, comportait un dos et des éclisses en koa.

La croissance de Taylor, aboutissant à notre statut de grand fabricant, a présenté à la fois des défis et des opportunités lorsqu’il s’est agi de trouver des bois comme le koa. D’un côté, nos besoins d’approvisionnement sont plus importants que ceux des petits fabricants de guitare ; par moments, il nous a donc été plus difficile de nous procurer suffisamment de bois de grade supérieur pour les modèles de notre série Koa. En fait, au cours de certaines périodes du milieu des années 1990 et à nouveau au début des années 2000, nous avons décidé de mettre notre production de guitares de série Koa en pause et de recourir de manière plus ponctuelle et plus stratégique à cette essence, en nous basant sur les quantités disponibles. C’est à cette époque que Taylor a proposé davantage de modèles en koa en série très limitée (arborant un bois parfois très figuré, parfois plus sobre, et à un prix plus accessible). Après l’introduction de notre T5 électrique/acoustique semi-hollowbody, nous avons gardé nos meilleurs ensembles de koa pour les tables de T5 Custom ainsi que pour nos commandes de guitares personnalisées.

Notre série Koa a finalement réintégré la gamme Taylor en 2007. Comme cette dernière avait continué de se développer et d’évoluer, cette offre plus vaste nous a permis de bénéficier d’un écosystème guitaristique plus varié afin d’y travailler le koa, non seulement en termes de grades de bois, mais également en termes de tailles d’ensembles pouvant y être découpés. Songez un instant aux modèles de GS Mini et Baby Taylor en koa que nous proposons actuellement. Ces guitares de plus petite taille sont parfaites pour les découpes de bois qui ne sont pas suffisamment grandes pour d’autres modèles standard ; cela nous permet donc d’exploiter le plein potentiel d’un koa.

En outre, nous recourons à un placage koa pour nos guitares en bois stratifié. Ainsi, en plus de la découpe de placages pour ces modèles de GS Mini et de Baby Taylor (associés à des tables en koa massif), le koa très figuré peut être débité en de superbes placages pour le dos et les éclisses, et aller équiper nos guitares en koa de la série 200 Deluxe. De ce fait, les amateurs de guitares (et de koa) bénéficient d’un moyen supplémentaire d’accéder à une guitare en koa au sein de notre gamme.

Évaluation du grade

Un seul rondin de koa peut cacher divers grades de bois. Sous de nombreux aspects, la découpe d’un rondin représente le moment de vérité : c’est à ce moment que le bois révèle la manière dont il sera coupé, évalué et employé. Notre objectif, c’est d’être aussi responsables que possible dans notre utilisation : nous voulons optimiser le rendement du rondin pour fabriquer des guitares, tout en minimisant le gaspillage et ce, en employant des morceaux de bois plus petits afin de fabriquer d’autres éléments de la guitare tels que des filets, des rosaces et bien plus encore. Nous nous servons également du koa pour créer nos supports muraux, ainsi que le couvercle de nos boîtes de médiators TaylorWare. Bob Taylor a récemment décidé de fabriquer une série de planches de service en édition limitée pour l’entreprise d’ustensiles en bois Stella Fallone, créée en 2018 afin de tirer davantage profit de l’ébène ne pouvant pas être utilisée pour nos instruments de musique.

Découverte des véritables couleurs du koa

Ces dernières années, Taylor Guitars et Pacific Rim Tonewoods, notre fournisseur de longue date en charge de l’abattage de notre koa, ont étroitement collaboré pour investir dans l’avenir de l’approvisionnement de ce bois. En 2015, nous avons créé un partenariat innovant (à l’origine baptisé Paniolo Tonewoods, récemment renommé Siglo Tonewoods). Notre but ? Restaurer les forêts hawaïennes natives et faire pousser du koa à Hawaï. (Vous pouvez consulter ici l’histoire de notre collaboration.)

Dans le cadre des accords d’intendance en lien avec cette initiative, signés avec des propriétaires privés à Hawaï, Siglo a le droit de couper un certain nombre de koas désignés. En échange, nous investissons un montant équivalent dans une myriade de projets d’amélioration forestière. Par l’intermédiaire de cet arrangement direct, nous avons été en mesure d’abattre davantage de rondins de koa nous-mêmes – et, dans le même temps, de découvrir un nombre plus important encore de variétés de koas et ainsi, une palette plus riche de couleurs et de caractères visuels par rapport à ceux que nous connaissions déjà grâce aux échanges commerciaux avec nos fournisseurs. Andy Powers, maître-luthier chez Taylor, était particulièrement enthousiaste quant aux nouvelles opportunités que cela lui offrait.

« Contempler toutes ces magnifiques couleurs, c’était aussi excitant que la première fois où nous nous sommes rendu compte que l’ébène pouvait être chamarrée. »

« Ce scénario me fait penser à la manière dont une personne qui a grandi dans la jungle est capable de voir une multitude de déclinaisons de la couleur verte, alors que quelqu’un qui a évolué dans un milieu urbain en verra beaucoup moins », explique-t-il. « Par le passé, nous connaissions ce que les scieurs nous proposaient, mais nous n’étions pas en mesure de voir tout ce que la forêt hawaïenne recelait. Nous voyions généralement l’extrémité ultime du spectre du koa : un bois superbe, très figuré, avec lequel il est vraiment difficile de travailler car c’est le bois que de nombreux scieurs réservent aux luthiers. La plupart des autres koas étaient voués à d’autres usages. Dès que notre travail a commencé à nous rapprocher de chaque rondin et que nous avons pu contempler toutes ces superbes teintes, c’était aussi excitant que la première fois où nous nous sommes rendu compte que l’ébène pouvait être chamarrée. En réalité, une grande partie de ce koa aux sonorités fantastiques provient d’arbres dont le grain n’est pas profondément figuré. Chez de nombreux koas, les fibres évoluent de manière plus rectiligne, un peu comme les facteurs génétiques qui font que certains d’entre nous ont les cheveux bouclés, d’autres ondulés ou encore raides. »

Un nouveau grade, une nouvelle série

Alors que nous contemplions le superbe chamarrage d’une partie du bois en cours de découpe, Andy eut l’idée de traiter ce koa différemment. Il souhaitait concevoir une guitare entièrement en bois massif, dotée d’une personnalité musicale se distinguant de celle de notre série Koa existante.

Les ensembles de koa figuré que nous employons pour notre série Koa donnent lieu à un traitement esthétique plus raffiné, plus sophistiqué. Des éléments visuels, tels qu’un Shaded Edgeburst et un corps avec finition brillante, mettent en valeur la beauté du bois ; une incrustation en érable au motif « Spring Vine », ainsi que le filet de table et de crosse/touche en érable, agrémentent l’instrument de détails élégants. (Les modèles Builder’s Edition vont encore plus loin grâce à un repose-bras en biseau et l’emploi d’une abalone chatoyante pour les incrustations et le filet de table.)

Sur le plan sonore, affirme Andy, la série Koa a été pensée pour délivrer un son n’ayant d’égale que son superbe look.

« Les guitares de notre série Koa ont été conçues pour refléter cette allure hyper raffinée, sophistiquée, soignée. Elles sont élégantes et chaleureuses. »

« Quand vous touchez le corps, vous pouvez véritablement ressentir la texture du bois, la structure du grain, les pores. »

À l’inverse, pour ce nouveau koa rayé (que nous catégorisons sous le grade Select), Andy souhaitait créer un look plus organique et tirer de ce bois une réponse plus directe et plus dynamique.

« J’ai envisagé cette guitare en partant de l’extérieur, puis en allant vers l’intérieur », explique-t-il. « Je voulais tout d’abord me concentrer sur un lien tactile avec le bois et ce, afin de mettre en valeur le côté direct de la réponse : quand vous touchez le corps, vous pouvez véritablement ressentir la texture du bois, la structure du grain, les pores. Il y a moins d’interférences entre le musicien et le bois, à un tel degré que le guitariste peut ressentir la chaleur de la surface du bois. »

Ainsi, plutôt qu’une finition brillante, Andy a opté pour une finition mate ultra-mince, à pores ouverts. Au-delà des avantages tactiles, la finition mince joue un rôle important dans les sonorités de la guitare. (Pour de plus amples informations sur l’impact de la finition quant au son d’une guitare, veuillez consulter notre colonne latérale.) Ce choix a donné lieu à une légère modification du barrage de dos, associé à notre architecture V-Class. Ces deux structures délivrent un son un peu plus vif, un peu moins filtré, que celui de nos guitares de la série Koa.

« Ces guitares conservent la douceur unique que nous associons à un instrument en koa, notamment les superbes médiums, mais avec une attaque plus directe, plus énergique, et une réponse plus naturelle », déclare Andy. « La très faible épaisseur de cette finition n’entraîne pas autant d’atténuation ou de compression. Vous entendrez davantage les éléments tactiles de votre jeu – le bruit de vos doigts, un médiator qui touche les cordes, la nuance subtile du son naturel d’un guitariste… Je l’imagine comme la version d’une guitare koa reflétant la personnalité du musicien : vous contrôlez plus vos sonorités. »

Comment la finition contribue-t-elle au son ?

Chez Taylor, nous employons divers types et épaisseurs de finitions sur le corps d’une guitare, selon les différents modèles de la gamme. Apparence à part, l’épaisseur (et la densité) de la finition (ainsi que d’autres facteurs tels que le barrage et l’essence de bois) est un ingrédient important de la recette globale permettant de concocter le son d’une guitare.

L’application d’une finition sur le bois crée un effet d’atténuation sur l’instrument. C’est un moyen utile pour calibrer la voix d’une guitare… Tant que l’épaisseur est comprise dans une certaine plage, comme l’explique Andy.

« Quand vous mettez quelque chose en mouvement, vous obtenez un mélange entre les sons que vous voulez entendre – les parties musicales, la structure vibratoire normale –, et les éléments bruyants indésirables », poursuit-il. « Cette composante bruyante des vibrations est comme une distorsion mécanique. Nous entendons ce son comme un bruit : il a tendance à présenter une fréquence très aiguë, des vibrations faibles et irrégulières… La guitare peut délivrer un son strident, indiscipliné, presque métallique dans certains cas. L’application de la bonne quantité de finition sur la surface contribue à assourdir ce bruit, tout en permettant aux vibrations musicales, plus fortes, de mettre la structure en mouvement. »

Trop de finition, affirme Andy, et vous pouvez perdre une partie de la musicalité. En effet, le contenu harmonique agréable est alors filtré. À l’autre extrémité du spectre, une guitare acoustique complètement brute, sans finition, ne sonnera pas bien.

« Une guitare acoustique à l’état brut ne possèdera généralement pas assez d’atténuation pour bloquer ces vibrations aux sonorités criardes », conclut-il. « C’est un effet qui accompagne souvent les matériaux artificiels ou synthétiques. Quand le facteur d’atténuation d’un matériau se trouve en dehors d’une plage agréable sur le plan musical, les sonorités sont agaçantes, brutes, car ce matériau ne privilégiera pas les vibrations musicales par rapport aux vibrations non musicales. On observera beaucoup de mouvement, mais avec un mélange de bonnes et de mauvaises sonorités ; le résultat global sera moins agréable à entendre. »

Assis dans son atelier à gratter l’un des derniers modèles tout koa qu’il a conçu, Andy fait une analogie avec le café pour décrire les différences sonores par rapport à notre série Koa.

« Une guitare de série Koa, c’est comme un cappuccino parfaitement préparé : vraiment onctueux, délicieux, superbe », commence-t-il. « Dans le même temps, c’est par essence un mélange de tous les ingrédients. Ces nouvelles guitares en koa ressemblent à votre café filtre : élaboré avec d’excellents grains bien torréfiés et présenté de la manière la plus sobre qui soit, pour une expérience koa des plus pures. Vous bénéficiez de tous les arômes, à peine filtrés. Associez cela à des sensations tactiles vraiment chaleureuses et attrayantes, et vous bénéficiez d’un instrument vous offrant une source d’inspiration musicale unique. »

Sur le plan esthétique, Andy voulait que les caractéristiques de l’instrument reflètent la personnalité musicale de la guitare.

« Je souhaitais conserver les détails traditionnels, tout en misant sur les matériaux naturels. Nous avons donc choisi un filet en palissandre et du coquillage véritable pour l’incrustation », décrit-il. « Dans le même temps, je voulais que l’incrustation soit discrète et sobre. »

Le motif de l’incrustation, baptisé « Fountain », arbore une forme élégante et épurée en nacre. Les autres éléments de décoration comprennent un filet en palissandre indien (avec une ouïe ceinte), une rosace en paua mise en valeur par du palissandre et de l’érable, un filet de table en palissandre et en érable, une plaque de protection en érable teinté de couleur sombre et des mécaniques Taylor de couleur bronze poli qui, sur le plan visuel, s’harmonisent avec les nuances de couleurs du corps en koa.

Ces nouvelles guitares rejoignent officiellement la gamme Taylor au sein de notre série 700, remplaçant nos modèles palissandre/épicéa de la série 700 – à l’exception de notre 717e Builder’s Edition, qui conservera son association palissandre/épicéa torréfié ainsi que d’autres caractéristiques. Nos nouvelles guitares koa seront initialement proposées selon deux styles de corps, tous deux entièrement en koa : la Grand Auditorium 724ce et la Grand Concert 722ce. Andy avait le sentiment que c’était la position idéale pour une autre collection en koa massif au sein de la gamme. Cette évolution permet tout de même de conserver trois autres séries spécifiques dotées de palissandre indien (400, 800 et 900).

Vous pouvez dès à présent contempler les nouvelles guitares koa de la série 700 en ligne ou en magasin.

Découvrez les autres membres de la famille de guitares koa de Taylor

Builder’s Edition K24ce
Série Koa

Builder’s Edition K14ce, Builder’s Edition K24ce, K24ce, K26ce, K22ce, K22ce 12-Fret, GT K21e

Un superbe koa figuré, un savoir-faire ultra haut de gamme et un grand assortiment de modèles pour une collection vraiment époustouflante. De la GT compacte aux 12 frettes sympas en passant par deux magnifiques Builder’s Edition, la série Koa présente avec élégance une gamme variée de personnalités musicales.


224ce-K DLX
Série 200 DLX

214ce-K DLX, 224ce-K DLX

Faites votre choix entre une table épicéa ou une table koa sur ces modèles Deluxe, arborant tous deux un dos et des éclisses en superbe koa stratifié, un corps à finition brillante et un étui rigide.


214ce-K SB
Série 200

214ce-K, 214ce-K SB

Le dos et les éclisses en koa stratifié sont associés à une table épicéa, arborant une finition ou un superbe Shaded Edgeburst appliqués sur l’ensemble du corps.


GS Mini-e Koa Plus
GS Mini

GS Mini-e Koa, GS Mini-e Koa Plus, GS Mini-e Koa Bass

Notre célèbre famille de GS Mini accueille trois modèles en koa. Tous arborent une table en koa massif, ainsi qu’un dos et des éclisses en koa stratifié. Nos modèles Plus disposent d’un corps Shaded Edgeburst et sont livrés dans notre robuste étui AeroCase. Dotée d’une excellente jouabilité, la basse présente une allure, des sensations et des sonorités épatantes.


Série Baby

BTe-Koa

Facile à transporter et super sympa à jouer, notre guitare en koa la plus compacte de la gamme vous permettra de vous distinguer, où que vous soyez.

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L’illustre patrimoine du koa hawaïen est profondément mêlé à l’histoire des îles d’Hawaï. Propres à cette contrée, cela fait des siècles que ces espèces natives (Acacia koa) sont vénérées dans la culture hawaïenne. Le koa présente une signification symbolique (« koa » se traduit par « guerrier » en hawaïen) en raison de son importance en tant que ressource vitale dans la fabrication de nombreux objets : armes, bols, canoës, planches de surf et rames, en passant par les ukulélés et les steel guitars hawaïennes popularisées par Joseph Kekuku, pionnier musical de la nation, à la fin du XIXe siècle.

Artistes, ingés son et critiques… Tous abondaient en notre sens. Ils relevaient alors les optimisations sonores fondamentales de cette innovation : une amélioration de la réponse sonore, du sustain et de l’harmonie (« justesse ») entre les notes et ce, sur l’ensemble de la touche. Pour faire simple… Nos guitares sonnaient mieux. Selon les critiques et les musiciens, notamment nombre d’entre vous qui nous lisent et possèdent une guitare V-Class, ces commentaires étaient légitimes.

Mais la plus grande promesse du V-Class restait à tenir. Notre maître-luthier Andy Powers voyait ce barrage comme une plateforme émancipatrice qui améliorait non seulement la musicalité de nos instruments, mais qui lui permettrait également de donner une voix distincte à des modèles individuels, de manière à doter chacun d’eux d’une personnalité musicale plus spécifique. Au final, cela donnerait naissance à une palette bien plus variée de sonorités acoustiques que les guitaristes pourraient alors découvrir.

Les quatre années qui suivirent furent fructueuses sur le plan sonore et virent la gamme Taylor évoluer régulièrement. Outre l’ajout du V-Class aux modèles Taylor existants, Andy se servit de ce barrage pour donner sa voix à un nouveau style de corps, la Grand Pacific, une dreadnought à épaules rondes qui s’éloignait du profil sonore associé à notre emblématique Grand Auditorium. Là où le son global d’une GA était plus « moderne » (précis et vif, avec des notes bien définies), celui de la GP s’orientait davantage vers des sonorités traditionnelles de dreadnought : une voix chaleureuse et mature, avec des notes plus amples, qui se mariaient les unes aux autres. Le V-Class permettait également à la GP de délivrer une puissance claire dans les graves, la débarrassant du côté brouillon qui venait souvent entacher le son des dreadnoughts classiques lors des enregistrements ou des concerts.

Ce barrage se révéla aussi être la source d’inspiration d’Andy quant à la création de notre gamme premium de guitares : la catégorie Builder’s Edition. Ces instruments associaient des sonorités V-Class spécifiques aux modèles à des détails morphologiques dédiés au confort et ce, afin d’améliorer les sensations et de permettre aux musiciens de s’exprimer encore plus librement. La gamme Builder’s Edition s’est depuis étoffée et comprend à présent neuf modèles distinctifs.

Vint ensuite la Grand Theater, ou GT, qui ouvrit non seulement la voie à un nouveau style de corps, mais également à une nouvelle catégorie de guitares, avec un diapason de 24” 1/8e, plus court que celui de notre Grand Concert (24” 7/8e). Cette fois-ci, Andy avait adapté ses idées du V-Class aux dimensions uniques de l’instrument et ainsi créé le barrage C-Class : il s’agissait d’une structure asymétrique qui permettait à la guitare de délivrer une réponse plus robuste dans les graves par rapport à ce qu’un modèle de cette taille devait être en mesure de donner. Elle s’adressait aux musiciens qui recherchaient une guitare mariant les sensations agiles d’un instrument de taille réduite à un son riche et corpulent.

En tant que nos deux formes de corps les plus récemment lancées, la Grand Pacific et la GT se sont toutes deux imposées comme d’imposantes ambassadrices de la cause musicale au sein de la gamme Taylor, touchant les musiciens là où nos autres modèles Taylor avaient échoué. La polyvalence de la Grand Pacific est semblable à celle de notre emblématique Grand Auditorium. Dans le même temps, la GT, arrivée depuis peu et encore en cours de découverte, connaît une franche trajectoire ascendante dans le cœur des musiciens, qui en explorent les nombreuses qualités : confortable à jouer, facile à enregistrer et expressive sur le plan musical.

Alors qu’une nouvelle année s’ouvre à nous, vous ne serez pas surpris de voir que les GP et les GT ont une place prépondérante dans nos dernières offres. Poursuivez votre lecture pour découvrir les principales informations sur nos nouveaux modèles.

AD27e Flametop

Un look et des sonorités vintage pour une expérience Taylor plus organique

Dos et éclisses : érable à grandes feuilles massif

Table : érable à grandes feuilles figuré massif

Manche : érable « hard rock »

Touche : eucalyptus

Sur le plan sonore, l’ajout le plus intrigant à la gamme est cette AD27e Flametop, une Grand Pacific tout érable qui vient étoffer la série American Dream avec une voix encore inédite chez Taylor. Tout comme le style de corps Grand Pacific s’était éloigné du son moderne et hi-fi pour lesquelles sont connues nos guitares, la Flametop s’aventure encore plus loin sur le terrain des sonorités chaleureuses et sombres.

L’histoire des origines de la guitare se trouve à la confluence de plusieurs idées musicales. Tout d’abord, Taylor a renforcé ses liens avec des artistes de Nashville, de Los Angeles ou d’autres communautés musicales ces dernières années. Notre équipe des relations artistes a consacré davantage de temps à aborder avec les artistes ce qu’ils aimaient et n’aimaient pas dans une guitare acoustique pour le genre de musique qu’ils faisaient. Nous avons ensuite mis un point d’honneur à intégrer autant d’éléments que possible dans la GP (et, plus récemment, dans la GT) afin de les rendre emblématiques de l’offre acoustique plus variée de la marque.

Récemment, de plus en plus de musiciens, tous genres confondus, ont été attirés par des sonorités acoustiques moins cristallines que par le passé ; ils cherchent à mettre en valeur un caractère plus chaleureux, plus boisé et, dans certains cas, plus brut.

Avec le son de dreadnought plus mature de la Grand Pacific, Andy Powers se dit qu’il serait intéressant de recourir à ce style de corps pour élaborer une couleur différente, comportant certaines de ces caractéristiques sonores légèrement plus tempérées, notamment dans les fréquences aiguës. Il pensa également que la guitare s’intégrerait bien à notre série American Dream, qui tend à proposer un look plus terre-à-terre, plus organique, plus épuré, avec des caractéristiques plus simples et plus sobres, afin de plaire aux musiciens de scène.

En termes de choix des bois, Andy était conscient des problèmes actuels d’approvisionnement (dus à la pandémie ainsi qu’à une hausse de la demande des clients) et fit encore appel à ce qu’il avait en stock, tout comme il avait procédé lors de la création de la série American Dream. Ici, nous avions des réserves d’érable. Pour trouver le son désiré, Andy se disait que l’érable pourrait être utilisé à la fois pour la table, ainsi que pour le dos et les éclisses. Nous n’employons normalement pas l’érable pour fabriquer des tables de guitare acoustique (cette essence peut être un peu difficile à travailler sous cette forme) ; cependant, avec l’architecture V-Class, Andy savait qu’il serait en mesure de contrôler suffisamment le mouvement de la table pour qu’elle se comporte bien sur le plan sonore – en particulier dans cette situation où il ne voulait pas d’une réponse aussi vive.

Autre choix stratégique en matière de design pour parvenir au son désiré : la guitare est équipée de cordes non enduites D’Addario nickel-bronze (tirant .012-.053). Cet alliage unique contribue à la texture sonore différente de la guitare.

« D’Addario les qualifie de nickel-bronze car elles ont la couleur d’une corde avec filetage nickel, mais en réalité, c’est un peu entre les deux », explique Andy. « Les cordes délivrent une réponse unique quand vous en équipez une guitare acoustique : leur son n’est pas terne, mais elles n’ont pas la brillance que vous attendez d’un tout nouveau jeu de cordes en bronze. »

Comme Andy l’explicite dans notre entretien, les cordes nickel-bronze ont tendance à filtrer certains des harmoniques aigus pour adoucir la réponse de l’instrument. Se basant sur sa propre expérience en studio, Andy déclare qu’il aime que ses cordes de guitare aient un peu vécu avant l’enregistrement.

« Je veux souvent que la brillance du son soit légèrement tempérée, de manière à entendre un peu plus de bois, un peu moins de la corde en métal », poursuit-il.

Sur un plan d’ensemble, toutes les décisions prises par Andy (style de corps, essences de bois, nuances en matière de barrage, composition des cordes) offrent à l’AD27e Flametop une voix attirante et unique au sein de la gamme Taylor. C’est un son plus sec, plus conséquent, plus mature – ou, pour reprendre Andy, « une voix de poitrine, pas une voix de tête ».

Il s’agit d’un profil sonore davantage susceptible de plaire aux musiciens qui n’aiment en général pas « le son Taylor » car ils le perçoivent comme trop brillant.

Andy compare les différences de tonalité, et la façon dont les musiciens vont réagir face à la Flametop, à la manière dont différentes techniques photographiques vont évoquer des sensations spécifiques.

« Imaginez une photo en très haute résolution », dit-il. « Par exemple, j’ai regardé de très nombreuses photos de vagues et de surf. Les couleurs sont vives, la mise au point est nette, comme si vous pouviez voir chaque gouttelette d’eau. Pendant des années, ce type de photographie a été porté aux nues ; c’était LA référence du cliché pris en pleine action du surfeur sur une vague, car c’est très difficile à obtenir techniquement parlant.

Pourtant, j’étais parfois attiré par une photo où les couleurs semblaient plus ternes, ou avec un léger contrejour, une mise au point moins nette… Parfois, l’expérience était transmise d’une manière qui me parlait davantage, dans laquelle je pouvais me projeter, contrairement à un cliché à la mise au point techniquement parfaite », admet-il. « Cela capture une sensation différente. »

De façon similaire, d’après Andy, le choix des bois, des designs, des cordes et des médiators rappellent l’éclairage spécifique ou la mise au point différente sur une photo.

« Parfois, vous voulez un détail vif, précis, haute définition ; à un autre moment, vous savez que des sonorités différentes parviendront mieux à évoquer l’impression ou l’émotion de l’instant. Dit comme ça, ça semble plus humain. C’est la même chose avec la peinture ; certaines des œuvres les plus évocatrices suggèrent davantage l’émotion en coulisses qu’elles ne capturent le réalisme de ce qui se trouve sous nos yeux. »

C’est un point de vue intéressant, notamment si l’on considère que la meilleure justesse sonore découlant du barrage V-Class est extrêmement utile pour des applications d’enregistrement, en particulier au sein du contexte moderne de la technologie numérique, où la hauteur peut être contrôlée électroniquement et où les guitares acoustiques peuvent être, sous certains aspects, le maillon faible. Et pourtant, nous savons tous que certains des morceaux les plus célèbres, les plus émouvants, sont superbement imparfaits… Et d’autant plus humains pour cette même raison. De plus, les guitaristes adorent découvrir des instruments possédant un caractère sonore unique, peut-être conventionnellement « défectueux », car ce sont ces qualités-là qui les inspirent à réagir en fonction et à jouer différemment.

« Nous nous reconnaissons en ces “défauts” car en tant qu’humains, nous en sommes également perclus », déclare Andy. « Je pense que c’est pour cela que ça nous convient. Ça crée des affinités auxquelles on peut s’identifier, et ça peut se révéler parfait pour la chanson que je veux interpréter. »

Sur le plan visuel, Andy a cherché à assortir la personnalité sonore de l’AD27e Flametop à un look comparable. La présence d’une table en érable figuré pose déjà les choses. Il a ensuite peaufiné le caractère patiné d’une vieille paire de bottes ou de jeans en l’agrémentant d’une nouvelle finition sombre Woodsmoke, et a orné la table, le dos, les éclisses et le manche en érable d’un Shaded Edgeburst et d’un éclat satiné. À l’instar des autres modèles American Dream, la Flametop possède des bords chanfreinés au niveau du corps, des incrustations au motif « Dot » de 4 mm en acrylique italien et une électronique intégrée ES2 (elle est également proposée sans électronique). La guitare est livrée dans un étui Taylor AeroCase.

AD22e

Une Grand Concert à table en bois dur rejoint la série American Dream

Dos et éclisses : sapelli massif

Table : acajou massif

Manche : acajou

Touche : ébène Crelicam

Andy est un grand amateur de guitares de petite taille à table en bois dur ; ainsi, il était heureux d’intégrer une Grand Concert à table acajou à notre série American Dream.

« Le mariage d’une table en bois dur à un corps relativement petit me fait quelque chose », explique-t-il. « Cela donne des modèles sympas à jouer, aux sonorités bluesy ; la précision contrôlée du corps en fait de supers instruments sur lesquels interpréter des morceaux jazz ou fingerstyle, et ils répondent bien au jeu en accords. Cette association convient bien à de nombreux genres musicaux différents. »

L’association de bois sapelli/acajou vient mettre en valeur les fondamentales pour délivrer un son sec, précis, boisé, vous offrant ainsi une agréable énergie dans les médiums quand vous en avez besoin, notamment grâce au barrage V-Class® dont l’instrument est équipé. Les caractéristiques faisant la part belle au confort regroupent des bords chanfreinés au niveau du corps et des sensations fluides sur les frettes grâce au diapason de 24” 7/8e et aux cordes enduites phosphore-bronze à tirant léger de marque D’Addario.

Les autres détails comprennent un filet de table noir, des incrustations de touche au motif « Dot » de 4 mm en acrylique italien, une rosace simple anneau aux coloris contrastés érable et noir, une plaque de protection en imitation écaille de tortue, une mince finition mate qui préserve les sensations naturelles du bois et optimise la réponse acoustique, et des mécaniques en nickel. La guitare comporte également une électronique intégrée ES2 et est livrée dans un étui Taylor AeroCase.

GTe Blacktop

Le noyer vient renforcer la voix de la GT

Dos et éclisses : noyer américain massif

Table : épicéa massif

Manche : acajou

Touche : eucalyptus

Le noyer est un bois que nous avons fréquemment employé au fil des années. Alors que nous cherchons à conserver un portefeuille sain et équilibré d’espèces à l’approvisionnement responsable, c’est une essence qui cherche à trouver une place plus importante au sein de la gamme Taylor. Avec la GTe Blacktop, nous sommes heureux de vous présenter une autre voix unique de GT. Nous n’avons pas pu résister à l’idée de l’agrémenter de notre finition Blacktop.

Sur le plan sonore, Andy pense qu’il est utile de décrire ce modèle en noyer en le comparant à son homologue en Urban Ash.

« Dans le cadre du design de la GT, avec un dos et des éclisses en Urban Ash, vous entendez un instrument aux sonorités rappelant quasiment celles d’une guitare flamenco », explique-t-il. « Elle possède une attaque rapide, vive. Le frêne est léger, comme l’acajou, et il peut délivrer un son spectaculaire, fringant, instantané. Le noyer est légèrement plus dense, un peu plus lourd… J’obtiendrai donc un son un peu plus imposant dans les graves. Le profil des notes ne sera pas aussi impressionnant au premier abord, mais il sera un peu plus puissant. Si la version Urban Ash évoque une guitare flamenco, sa cousine en noyer fait davantage penser à une guitare classique, avec davantage de poids, d’amplitude, pour soutenir les notes. »

À l’instar de nos autres modèles de GT, les dimensions compactes et les sensations fluides font de cet instrument une guitare extrêmement agréable à jouer. Dotée de notre barrage C-Class, elle emplira une pièce de ses sonorités et se prêtera très bien à l’amplification. Les caractéristiques notables comprennent de confortables bords chanfreinés au niveau du corps, une rosace contrastée érable/noire, des incrustations de touche au motif « Dot » de 4 mm en acrylique italien, un corps recevant une mince finition mate avec une table noire et des mécaniques en nickel Taylor Mini. La guitare comporte également une électronique intégrée ES2 et est livrée dans un étui Taylor AeroCase léger mais robuste.

GTe Mahogany

Le caractère brut et roots de cette GT se révèle encore plus entre vos mains

Dos et éclisses : acajou néotropical massif

Table : acajou néotropical massif

Manche : acajou néotropical

Touche : eucalyptus

Notre gamme de GT s’étoffe bien en 2022, notamment avec l’ajout de cette version tout acajou. Dégageant un mojo bluesy, cette guitare se prêtera aussi bien à un jeu en fingerpicking, en flatpicking ou en accords : la table acajou arrondit l’attaque initiale afin de délivrer une voix boisée et précise, à l’équilibre uniforme sur l’ensemble du spectre de fréquences. Grâce aux sensations fluides offertes par le diapason de 24” 7/8e de la GT, il n’a jamais été aussi facile de jouer en accords ou de faire des bends. C’est également un instrument très sympa à brancher sur un ampli : la compression naturelle due à la table acajou se traduit par un son amplifié précis et naturel, dû à l’électronique intégrée ES2.

Le look est organique et épuré, arborant notre teinte Urban Sienna (au départ employée sur la GT Urban Ash) et une mince finition mate qui accentue le grain naturel du bois du corps et du manche en acajou. Vous pourrez presque le ressentir sous vos doigts lorsque vous jouerez. La touche, le chevalet et le revêtement de tête en eucalyptus agrémentent l’instrument d’un chamarrage subtil, tandis que les bords chanfreinés du corps viennent renforcer la sobriété de son allure. Tout comme son homologue Blacktop, la GTe Acajou comprend également une rosace érable/noire, des incrustations de touche au motif « Dot » de 4 mm en acrylique italien et des mécaniques en nickel Taylor Mini. Elle est livrée dans notre célèbre étui AeroCase.

GT 611e LTD

Inspirée par la 618e, cette GT en érable vient audacieusement apposer son sceau sur la gamme

Dos et éclisses : érable à grandes feuilles figuré massif

Table : épicéa de Sitka massif

Manche : érable « hard rock »

Touche : ébène fumée Crelicam

En tant qu’édition limitée, envisagez ce modèle de GT comme la guitare bonus pour bien commencer l’année 2022. Fondamentalement, il s’agit d’une réinterprétation sympa de notre Grand Orchestra 618e érable/épicéa, mais rendue plus accessible grâce aux dimensions compactes de la GT.

Andy était heureux du look unique dont il dota la 618e lorsqu’il la repensa en 2020, notamment grâce à sa teinte Antique Blonde et ses incrustations audacieuses et distinctives au motif « Mission » (dont nous avons parlé plus en détail au sein de notre article de couverture consacré à l’art des incrustations dans notre précédent numéro). Étant donné que le style de corps GT s’inspire des courbes de la Grand Orchestra, Andy n’a pas pu résister à l’idée de créer une GT érable/épicéa arborant le même aspect. Bien que les sonorités ne rivalisent pas avec la voix imposante de sa cousine de plus grande taille, le barrage C-Class offre à cette GT une puissance et une profondeur impressionnantes. De plus, il la dote d’une prise en main facile, qui fait de la GT un instrument très agréable à jouer.

« C’est comme si la grandeur de la Grand Orchestra avait été adaptée pour nous, pauvres mortels », songe Andy. « On peut alors l’agrémenter de sensations rapides en main, de fluidité, de tout ce que l’on aime dans la GT, mais avec l’impact visuel d’une 618. »

À l’instar de la 618, le coloris Antique Blonde offre à cette guitare une beauté subtile, qu’il s’agisse de la légère teinte sur les bords du corps aux nuances dorées du dos et des éclisses, venant accentuer les superbes motifs de l’érable. Parmi les autres caractéristiques empruntées à la 618, il est possible de citer le filet en érable doté d’un bord en koa et ivoroïde, une rosace en paua avec bord en koa et ivoroïde, une plaque de protection en érable teinté et un corps à la finition brillante. La guitare est également équipée de mécaniques en nickel Taylor Mini et est livrée dans notre étui AeroCase.

Vous trouverez toutes ces guitares chez un revendeur près de chez vous. Pour obtenir davantage de photos et les caractéristiques complètes des modèles, veuillez vous rendre sur le site de Taylor Guitars à l’adresse taylorguitars.com.

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Les aventures de Taylor en matière de design d’incrustations révèlent une histoire colorée, un engagement envers un savoir-faire bien établi et une affinité pour l’équilibre esthétique.

Bob Taylor est assis dans son bureau, passant mentalement en revue un demi-siècle d’histoire des designs d’incrustations chez Taylor. Il remonte aussi loin que ses premiers jours de luthier, alors qu’il était encore adolescent. À un moment, la conversation dévie vers l’incrustation la plus célèbre de toutes : le logo de crosse qui vient orner chaque Taylor fabriquée par l’entreprise. La version originale fut inspirée par le logo d’un thermomètre accroché dans la boutique de Lemon Grove, en Californie, où l’entreprise fit ses débuts en 1974.

« J’ai façonné des centaines et des centaines de ces incrustations avec une scie et une lime », sourit Bob, marchant vers un tableau blanc fixé au mur. « Je les dessinais, en commençant ici, en bas à gauche », poursuit-il en dessinant l’intégralité du contour du logo de mémoire, même s’il n’a pas découpé cette incrustation depuis des décennies. « C’est tellement vif dans mon esprit… Je peux commencer dans ce coin et tracer l’ensemble du logo. Je pourrais presque le faire les yeux fermés. »

Le design d’incrustations est un sujet de conversation riche ; une forme d’art en soi, indissociable de celui de la lutherie. Bien que la démarche esthétique puisse être superbement minimaliste, laissant les contours raffinés et les essences de bois d’une guitare parler d’eux-mêmes, la plupart des articles rédigés autour du thème de l’« art de l’incrustation » penchent vers des illustrations d’œuvres extrêmement picturales, narratives ou ultra-personnalisées qui démontrent un savoir-faire spécifique en la matière. Si vous aimez ce type de talent artistique, vous connaissez probablement le travail des maîtres de l’incrustation tels que Grit Laskin, Harvey Leach ou Larry Robinson, voire encore feu Larry Sifel ou Wendy Larrivee.

« Je me rappelle avoir vu Wendy graver l’un de ses bouffons à partir de ses blocs de nacre il y a de cela des années », se remémore Bob, s’émerveillant sur ses compétences. « Ce type de travail est un art qui se perd, quelque part. »

Dans le cas de Taylor, essayer de mettre en valeur 50 années de design d’incrustations en un seul article est, bien entendu, un défi de taille : il faudrait y consacrer un ouvrage volumineux. Au-delà du nombre impressionnant d’incrustations créées par Taylor au fil du temps, de nombreuses histoires vaudraient le coup d’être narrées. Citons par exemple l’évolution de nos méthodes de fabrication, qui ont progressé, allant des débuts de l’entreprise où Bob taillait à la main de la nacre au moyen d’une scie de bijoutier, à l’intégration des technologies CAO/FAO, CNC et laser dans nos efforts actuels de développement de produits. Abordons également les sensibilités esthétiques qui ont pris forme et ont été peaufinées ici, chez Taylor, ainsi que l’évolution des styles en raison des changements d’époque, ou par choix stratégique. Parlons surtout des personnes qui ont apporté leurs visions artistiques et leurs compétences uniques au sein de l’équipe Design de Taylor au fil des années, qu’il s’agisse de Bob en duo avec son partenaire créatif, Larry Breedlove, en passant par le talentueux designer Pete Davies Jr., à l’origine de certaines des incrustations Taylor les plus frappantes, pour aboutir à notre architecte guitaristique actuel, Andy Powers, dont les détails visuels réfléchis créent un mariage harmonieux entre la personnalité musicale d’une guitare et ses caractéristiques esthétiques.

Le rôle protecteur des incrustations

Outre l’attrait décoratif de l’art des incrustations, certaines d’entre elles, comme la rosace, jouent en réalité un rôle concret en contribuant à protéger une guitare acoustique des fissures.

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Une histoire riche en matière d’art des incrustations

Pour mettre en perspective l’approche de Taylor quant au design d’incrustations, peut-être nous faut-il d’abord vous donner un peu de contexte en ce qui concerne l’histoire de l’art des incrustations dans l’univers des instruments de musique. Le patrimoine de l’art des incrustations pour les guitares acoustiques à cordes acier reflète une pollinisation croisée fascinante entre différentes traditions liées aux instruments de musique, remontant à plus d’un demi-millénaire. Au fil des siècles, le monde de violons a connu différents courants en termes d’ornementation. Au cours de la période baroque, par exemple, les violons arboraient souvent de très nombreux détails décoratifs. Cependant, le temps passant, cette approche fut épurée à l’extrême, de manière à ce que les touches ne comportent plus d’incrustations. Les luthiers se concentraient davantage sur des détails spécifiques, comme l’incrustation de filet.

« Le filet et les bords devinrent les domaines dans lesquels un fabricant était en mesure de montrer ses compétences », explique Andy Powers, designer et maître-luthier chez Taylor. « Cela devint un exercice de style : il fallait montrer l’excellence de la réalisation du filet, et le talent artistique qui vous avait fait couper les éléments d’une telle manière, et les installer d’une autre : la taille, la proportion, l’aspect des articulations entre les pièces… »

Prenons les guitares : si vous remontez leur évolution pour aboutir à la tradition des luths ou des ouds, vous verrez des exemples d’instruments richement ornés. Cependant, quelle que soit l’époque, les instruments étaient également conçus avec des détails modestes pour les musiciens issus du peuple.

Les luthiers classiques s’inspirèrent de l’univers des violons et laissèrent la touche nue, concentrant leur art sur la création de filets attrayants, tout en élaborant de superbes mosaïques complexes pour les rosaces afin de démontrer leurs compétences raffinées.

Aux États-Unis, les fabricants de banjo, en particulier ceux de l’époque du jazz dixieland américain des années 1920, adoptèrent une approche plus flamboyante en matière d’ornementation : leurs instruments arboraient souvent des incrustations sophistiquées, notamment sur la touche. Ce look fut bientôt emprunté par les luthiers de guitares acoustiques à cordes acier et ce, afin d’attirer les banjoïstes. Les entreprises au premier plan de cette tradition comprenaient notamment Gibson et Epiphone, qui fabriquaient à la fois des banjos et des guitares.

« Observez un banjo ou une mandoline Gibson d’époque, contemplez leurs incrustations élaborées… Il n’est pas difficile d’imaginer la facilité avec laquelle ces incrustations ont été transférées sur les guitares », poursuit Andy. « Ces incrustations étaient réalisées jusqu’à une certaine mesure sur des guitares flat top, mais tant Gibson qu’Epiphone étaient fortement investies dans la fabrication de guitares arch top, davantage employées par les musiciens passant du banjo à la guitare. Ces guitares arboraient souvent les thèmes visuels Art déco alors populaires, adoptant l’esthétique colorée et flashy de l’âge du Jazz. On pensait que cette volonté de proéminence visuelle mettait davantage en valeur l’importance croissante de la guitare dans un groupe. »

Histoire des incrustations Taylor

Revenons aux débuts de Taylor, au milieu des années 1970. Bob Taylor déclare que l’ajout d’incrustations à une guitare était quelque chose de gratifiant, et pour deux raisons : cela lui permettait de peaufiner ses compétences en tant que jeune luthier, et de faire un peu plus de bénéfices sur une guitare, ce qui contribuait à payer le loyer de l’entreprise.

« Je pouvais intégrer une table avec un bord en abalone, et puis d’autres incrustations pour rehausser un peu le look d’une guitare ; ainsi, un instrument à 600 $ devenait un modèle à 900 $ », explique Bob.

L’une des premières influences artistiques de Bob en matière d’incrustations fut le fabricant de banjos Greg Deering, que Bob avait rencontré à la boutique American Dream où il commença, et où Greg était réparateur. Lors des tout débuts de Taylor, Greg reprit son poste de réparateur, avant d’aller fonder Deering Banjos.

« Je pense que j’ai eu un coup de chance : Greg travaillait à la boutique, puis il monta la sienne derrière moi », déclare Bob. « Greg est un fabuleux designer d’incrustations. »

Nombre des premières idées d’incrustations de Bob s’inspirèrent d’éléments visuels de sa vie de tous les jours (comme un morceau d’azulejo mexicain, décrit-il), ou d’autres designs traditionnels qui tendent à bien fonctionner avec des guitares, tels que les feuilles, les vignes ou autres thèmes botaniques.

« Avec l’idée de la feuille, si tu la graves, ça peut vraiment bien rendre ; si tu ne le fais pas, tu travailles sur les découpes », explique-t-il. « Les premiers temps, quand on faisait la découpe à la main, tu pouvais faire des entailles profondes dans les feuilles. Quand on a commencé à travailler à la CNC, on ne pouvait plus le faire car les outils de découpe n’étaient pas vraiment adaptés à ce type de tâche : le diamètre de l’outil était très gros, on perdait beaucoup de détails. Les outils de découpe se sont améliorés petit à petit, et on a pu réintégrer une partie de ces détails. »

Larry Breedlove appose sa patte

En 1983, Larry Breedlove, artisan et luthier de talent, commença à travailler chez Taylor. Au cours des trois décennies suivantes, ses collaborations avec Bob Taylor en matière de design allaient définir le look élégant que les gens associent dorénavant intrinsèquement aux guitares Taylor, qu’il s’agisse des courbes subtiles des styles de corps de la gamme Taylor, de la forme de notre emblématique chevalet ou encore de nos si nombreuses incrustations Taylor. Larry apporta une sensibilité organique, architecturale et sculpturale unique à la forme des guitares. Son amour du bois et du design innovant en ébénisterie alimenta sa démarche esthétique envers la conception des guitares acoustiques.

« Larry était comme un ébéniste moderne », nous dit Bob. « Il construisait des meubles un peu plus angulaires, mais davantage dans la veine d’une chaise à bascule de Sam Maloof », poursuit-il. « Ses créations étaient quelque peu organiques comme Gaudí, mais ne ressemblaient pas à une branche. C’était plus sculpté, plus raffiné, à mi-chemin entre l’organique et le mécanique. Ses formes et ses idées de forme étaient vraiment sympas. Et cette esthétique fonctionnait bien pour les types d’incrustations que nous faisions. On va dire qu’on a modernisé quelques-unes des anciennes incrustations de banjo. »

Larry fut également à l’origine d’une grande partie des designs personnalisés d’incrustations ayant démarré avec la série Artist de Taylor au milieu des années 1980 (notamment quelques finitions colorées révolutionnaires sur des guitares destinées à Prince, Kenny Loggins et Jeff Cook du groupe Alabama). Dans le même temps, Larry commença à employer des matériaux d’incrustations alternatifs pour enrichir sa palette de couleurs.

Nouveaux outils, nouveaux designs d’incrustations

Les années 1990 ont été synonymes de transformation pour Taylor et ce, sur de nombreux points. Tout d’abord, les guitares acoustiques connurent un regain de popularité après une décennie d’inactivité commerciale, en partie grâce à l’émission de télévision câblée MTV Unplugged. Après 10 années dominées par les synthés, les percussions électroniques et le glam metal, les guitares acoustiques redevinrent cool, alors que des groupes de rock épuraient leurs tubes pour les réinterpréter de manière acoustique et intimiste. De plus, de nombreux rockeurs furent ravis de découvrir que le profil mince et l’extrême jouabilité d’un manche Taylor leur offrait des sensations similaires à celles d’une guitare électrique. D’autres artistes émergents, comme le Dave Matthews Band, mirent également l’accent sur la guitare acoustique (et le fait que les guitares Taylor aient été un pilier des concerts du DMB dans les années 90 et ultérieures aida bien).

Alors que nos guitares connaissaient une popularité croissante, Taylor intégrait des outils et des technologies de pointe à leur design, au développement des produits et aux procédés de fabrication. Les scies contrôlées par ordinateur et la technologie laser permirent de recourir à des niveaux de précision et d’homogénéité inédits en termes de fabrication de guitares. Elles se révélèrent également être des outils révolutionnaires pour la création d’incrustations. Celles en nacre ou en abalone (et les emplacements qui les contiendraient) pouvaient être découpées plus précisément avec une scie CNC.

« Avec l’avènement de la CNC, déclare Bob, nous pouvions concevoir des incrustations un peu plus sympas, un peu plus fantaisistes, pour nos guitares les plus onéreuses. Même si nous finissions par confier la découpe des incrustations à un prestataire externe, nous savions qu’elles s’inséreraient dans l’emplacement que nous avions créé à la CNC. C’est un peu comme commander un carburateur pour votre voiture : vous vous attendez à ce qu’il s’adapte dès sa sortie du carton. Avant ce procédé, nous devions presque repartir de zéro pour chaque incrustation. »

Les lasers ont également permis d’employer d’autres matériaux d’incrustations, outre les coquillages traditionnels, notamment des bois différents ou des matériaux synthétiques comme le Formica® ColorCore®. En raison du diamètre minuscule du rayon laser (0,2 mm) et de la précision du dessin, les lasers pouvaient servir pour graver des détails dans certains matériaux d’incrustations, comme le bois ou l’acrylique, et ainsi mettre en valeur leur aspect.

Au milieu des années 1990, alors que l’entreprise était au sommet de sa gloire, stimulée par les débuts fracassants de la Grand Auditorium, Taylor décida d’allouer davantage de ressources créatives à la fabrication d’incrustations et de designs personnalisés. À la fin de la décennie, la capacité de Taylor à élaborer des incrustations visuellement frappantes pour ses modèles standard, édition limitée et custom avait significativement pris de l’ampleur. Taylor cultivant activement ses relations avec des artistes populaires, les années qui suivirent virent l’entreprise adopter ces nouveaux outils de conception pour créer une série d’incrustations plus picturales pour les guitares signature artistes, ainsi que pour d’autres modèles en édition limitée arborant un thème visuel spécifique.

L’un des designs d’incrustations thématiques les plus sophistiqués de cette époque fut élaboré pour la guitare Cujo (sortie en 1997), arborant un dos et des éclisses en noyer figuré provenant d’un arbre coupé dans une ferme de Californie du Nord. Le lien avec Cujo ? L’arbre apparaissait dans des scènes de l’adaptation cinématographique du roman de Stephen King « Cujo » (1983), dans lequel un chien Saint-Bernard est mordu par une chauve-souris enragée et finit par terroriser une mère et son fils. L’incrustation met en valeur certains éléments narratifs de l’histoire, notamment le chien, la chauve-souris, une grange et le noyer en lui-même, incorporant une variété de bois, de coquillage et d’autres matériaux. La régularité de la technologie employée pour créer ces incrustations nous permit de fabriquer 250 guitares.

Autre artiste d’incrustations important au cours de cette période : le talentueux Pete Davies Jr., qui fit son entrée chez Taylor après sa sortie d’école de design en 1999. Il possédait un don pour créer des illustrations innovantes, pouvant se transformer en des incrustations picturales frappantes sur le plan visuel. Les amateurs de Taylor de longue date reconnaîtront sa patte. Son premier design d’incrustations arborait des carpes koï pour notre guitare « Living Jewels » en édition limitée, premier instrument de ce qui allait devenir la série Gallery. Ces carpes koï colorées « nageaient » le long de la touche et autour de la rosace du corps en épicéa de Sitka/érable figuré de la guitare, qui avait été teinté en bleu pour imiter l’eau. Pete avait employé les matériaux suivants pour ses incrustations : ColorCore, imitation de nacre et un composite de turquoise, de corail et de pierre moulus, mélangé à de la résine. La guitare était superbe, tout comme les autres modèles de la série Gallery créés par la suite : la guitare « Sea Turtle », dotée de tortues de mer incrustées sur la touche, et arborant une autre tortue accompagnée d’une méduse insérées dans le dos en érable figuré blond. Troisième édition limitée de la collection, la guitare « Gray Whale » arborait des incrustations de baleine, ainsi qu’une magnifique rosace dotée d’un galion qui s’étirait partiellement sur son contour.

Un autre design richement décoré créé par Pete ornait la guitare « Liberty Tree ». Cette dernière avait été fabriquée à partir de bois provenant d’un tulipier de Virginie vieux de 400 ans, qui avait servi de lieu de rassemblement aux patriotes à Annapolis, dans le Maryland, au cours de la révolution américaine de 1776. La disposition des incrustations de Pete commémore l’importance historique de l’arbre, en illustrant la première version post-révolution du drapeau américain sur la crosse, un parchemin dessiné au laser de la Déclaration d’Indépendance qui s’étire de la touche à la rosace, ainsi qu’une rosace avec 13 étoiles (représentant chacune des colonies originales) et une bannière de l’époque coloniale qui prend naissance sur le bord de la touche et se déploie sur une partie de la rosace. Entre la signification historique du bois et l’art des incrustations qui lui rend hommage, ces guitares étaient vraiment spéciales.

Les autres designs personnalisés créés à l’origine par Pete pour des modèles en édition limitée comprennent notamment une incrustation enflammée pour notre guitare « Hot Rod » (HR-LTD) édition limitée, s’inspirant des hot-rods avec des flammes incrustées (en bois) le long de la touche et de la rosace ; une superbe incrustation de chevaux en érable et en koa pour notre guitare « Running Horses » (RH-LTD) ; et une incrustation de pélican élaboré à partir de koa, de noyer, de bois de satin et de myrte. (Pour voir des photos de ces modèles ou d’autres incrustations Taylor intéressantes pour guitare au fil des années, veuillez consulter notre galerie dans notre édition numérique.)

Après cinq ans de collaboration, en 2004, Pete décida de quitter l’entreprise et de poursuivre sa carrière. (Il est malheureusement décédé en 2014, à l’âge de 37 ans.)

Un nouvel engagement envers le design de guitares

Quand Pete quitta l’entreprise, Taylor avait connu une importante période de croissance. L’entreprise avait également repoussé ses limites artistiques grâce à un déferlement prolifique d’incrustations personnalisées à l’attention de certains artistes, ainsi qu’à une myriade de guitares en édition limitée. Pete parti, Bob Taylor, Larry Breedlove et d’autres membres de l’équipe Développement produits examinèrent la voie qui s’ouvrait à eux, ainsi que les avantages et les inconvénients liés à la poursuite de l’investissement dans cette approche esthétique et à la mise en place d’un programme de personnalisation efficace.

« On avait bien grossi, les affaires étaient bonnes, ça marchait bien depuis un certain temps, mais je commençais à avoir l’impression de stagner », se remémore Bob. « On a essayé d’en faire quelque chose. Certaines personnes voulaient des guitares vraiment fantaisistes, peu importe le prix. Même avec ce que nous facturions, nous n’engrangions pas vraiment de bénéfices ; de plus, ça nous coûtait vraiment cher, car nous perdions Larry dans un trou noir conceptuel pendant des mois. »

« Je ne voulais pas qu’Andy soit connu comme le roi des incrustations chez Taylor. Je voulais qu’on le remarque en tant que personne qui continue à faire évoluer les guitares. »

Bob Taylor

Dans le même temps, Taylor continuait à innover en matière de designs de guitares. En 2005, l’entreprise présenta la T5 électrique/acoustique hollow-body. Le style de corps Grand Symphony, conçu par Bob et Larry Breedlove, vit le jour un an plus tard, suivi par d’autres modèles, notamment une baryton 8 cordes et, en 2010, la GS Mini, également dessiné par Bob et Larry.

À cette époque, Bob était en discussion avec un luthier local talentueux du nom d’Andy Powers ; il évoquait son poste potentiel dans l’entreprise, ainsi que le rôle qu’il jouerait en tant que concepteur de guitare nouvelle génération chez Taylor. Andy accepta et débuta officiellement en janvier 2011.

« Avec l’arrivée d’Andy, nous avons pris une décision consciente : nous n’allions pas nous concentrer sur les guitares sur mesure, aux incrustations extrêmement sophistiquées, où nous tentions de développer une activité de création de guitares personnalisées par l’intermédiaire des incrustations », se rappelle-t-il. « Andy est un luthier épatant. J’étais prêt à ce que nous portions un nouvel intérêt à la qualité des guitares en tant qu’instrument de musique, plutôt qu’en tant que bel objet. On peut consacrer tellement d’énergie à entretenir le talent et à gérer le travail nécessaire à la création d’incrustations sophistiquées… Nous étions à un moment où nous sentions qu’il était approprié de créer des incrustations élégantes pour nos guitares, mais il nous fallait nous éloigner des thématiques que nous avions mises à l’honneur par le passé. »

Ironie du sort, ajoute Bob : en plus d’être un luthier très compétent, Andy est également un artiste d’incrustations doué, en mesure de dessiner des thèmes extrêmement picturaux.

« Il est capable de fabriquer des incrustations époustouflantes, comme par exemple un tigre qui marche sur la guitare », sourit-il. « Mais je ne voulais pas qu’Andy soit connu comme le roi des incrustations, ici, chez Taylor. Je voulais qu’on le remarque en tant que personne qui améliore les guitares que nous faisions jusqu’à présent chez Taylor, et qui continue à faire évoluer les guitares, qui rallonge leur durée de vie. Nous sommes tous deux persuadés que c’est ce que nous pouvons offrir de mieux à nos clients. »

L’épiphanie d’Andy en matière d’incrustations

Andy est fier des incrustations qu’il a faites sur les guitares fabriquées avant ses débuts chez Taylor. Et il a raison. Non seulement son portfolio est magnifique, mais ses œuvres ont été entièrement dessinées et découpées à la main.

« La tradition des incrustations découpées à la main était quelque chose que j’admirais, et à laquelle je prenais beaucoup de plaisir », admet-il. « Je travaillais avec une scie de bijoutier et quelques limes minuscules. J’aurais tout aussi bien pu travailler au XVIIIe siècle ! »

En fonction du type d’incrustations que ses clients désiraient voir sur leurs guitares, Andy voit un parallèle avec un artiste tatoueur contemporain.

« Songez au nombre infini de tatouages qu’une personne peut avoir », explique-t-il. « Vous trouvez de tout : du prénom des enfants aux illustrations d’un moment de vie, en passant par les inspirations, les devises, les croyances… De nombreuses personnes envisagent l’art de l’incrustation selon un angle similaire : elles veulent que leur instrument dépeigne leur histoire, une certaine expérience, un obstacle rencontré, une réussite, un échec. C’était vraiment quelque chose qui me tenait à cœur, car j’aime l’aspect humain de ce travail. »

Le défi artistique lui plaisait tout autant : il lui fallait trouver une manière d’illustrer graphiquement l’histoire d’une personne, et de travailler avec les contraintes de l’instrument et des matériaux en recourant à une réalisation manuelle. Toutefois, Andy commença à envisager différemment les choses après une visite de feu Bill Collings (excusez du peu), de Collings Guitars, dans sa boutique.

« Tout design d’incrustation doit indiquer, dans une certaine mesure, les sensations et les sonorités que la guitare va offrir. »

Andy Powers

« Il regardait cette guitare que j’étais en train de fabriquer pour un client », se remémore Andy. « J’avais passé des semaines à travailler sur ces incrustations extrêmement sophistiquées, et j’en étais fier. Bill s’est tourné vers moi après avoir contemplé cette guitare et m’a dit : “C’est vraiment magnifique. Mais si j’étais toi, je commencerais à penser à la personne qui possédera cette guitare après son premier propriétaire. Des musiciens vont vouloir jouer sur cet instrument bien plus longtemps que tu ne le penses.” On est restés silencieux pendant quelques minutes, le temps que je songe à ce qu’il venait de dire, et que je trouve les mots pour lui répondre. “En d’autres termes, vous n’aimeriez pas avoir le prénom de la maman de quelqu’un d’autre tatoué sur le bras ?” Et il m’a répondu : “Exactement.” »

Au fil des années suivantes, poursuit Andy, cette observation s’est révélée vraie, alors qu’il voyait que les parents transmettaient leurs guitares à leurs enfants.

« J’ai eu le cas d’un musicien ayant hérité d’un instrument qui m’a dit : “J’adore cette guitare, mais c’est l’histoire de mon père, pas nécessairement la mienne”. Je me suis alors davantage intéressé au côté traditionnel de l’art des incrustations, et je me suis penché sur certains thèmes un peu plus attrayants sur le plan universel. Bien sûr, les thèmes classiques (motifs botaniques, certaines formes plus impressionnistes) fonctionnent généralement bien. »

Cela rappelle à Andy un voyage à Crémone, en Italie, où il se rendit quelques années auparavant et où il eut l’opportunité de voir de près un superbe violon Stradivarius.

« Il arborait énormément de détails décoratifs, ce qui était inhabituel », se rappelle-t-il. « Certaines parties étaient peintes à la main, des éléments étaient gravés et remplis avec du mastic de couleur contrastante… Pas nécessairement des incrustations, mais l’effet visuel était similaire. C’était un motif de style botanique, et les lignes paraissaient aussi élégantes ce jour-là qu’elles l’étaient au XVIIIe siècle, lorsqu’elles avaient été réalisées. Je me suis dit que c’était une superbe approche de l’ornementation. »

Dans les coulisses du procédé de design d’incrustations

Andy Powers nous explique quelques-unes des étapes liées à l’élaboration d’une incrustation à des fins de production, allant des dessins au crayon au produit fini.

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Approche d’Andy envers le design d’incrustations chez Taylor

Andy confirme les dires de Bob Taylor : il doit consacrer son attention créative chez Taylor aux améliorations fondamentales apportées aux guitares plutôt que sur les personnalisations extrêmes. Cela dit, une partie de cette attention a donné naissance à de nombreux nouveaux designs d’incrustations réfléchis au sein de la gamme de guitares standard de la marque.

Depuis son arrivée chez Taylor il y a dix ans de cela, et en tant que designer et maître-luthier, Andy a petit à petit transformé quasiment l’intégralité de la gamme de guitares Taylor, en peaufinant les sensations, les sonorités et le look de la plupart des modèles existants, et en présentant un grand nombre de designs inédits. Quel que soit le type de guitare, l’approche esthétique, dit-il, est fondamentalement la même : il doit s’agir d’un processus conceptuel holistique dans lequel la personnalité musicale et le traitement visuel partagent un

« Si vous observez une incrustation, peu importe laquelle, elle doit indiquer, dans une certaine mesure, les sensations et les sonorités que la guitare va offrir », explique-t-il. « Les formes jouent un rôle, cela va sans dire. Les matériaux sont importants. Le poids visuel entre en ligne de compte : quelle est la force visuelle d’une incrustation, est-elle audacieuse ou subtile ? »

Il prend la Grand Concert 912ce Builder’s Edition en exemple.

« Le corps de plus petite taille tend à lui offrir des sensations plus intimistes, plus élégantes », décrit-il. « Imaginez-la maintenant avec de grosses incrustations en nacre de type bloc, à chaque position. Vous auriez une touche super brillante, super réfléchissante, et l’instrument serait tellement lourd visuellement que vous auriez l’impression qu’il pourrait tomber de son stand à tout moment. Cette guitare ne serait pas équilibrée sur le plan visuel. Toutefois, avec l’incrustation “Belle Fleur”, on observe un équilibre entre force et délicatesse avec une touche d’Art déco, une touche d’Art nouveau, une touche d’impressionnisme stylisé… Quand je vois ça, je me dis que ça ressemble au reste de la guitare. Ça correspond. Aucun élément ne vient écraser les autres. Les types de courbes employés rappellent les courbes du pan coupé en biseau et du repose-bras, ainsi que la silhouette générale de la guitare. Tous ces éléments s’accordent ensemble. »

Cette philosophie en matière de design d’incrustations peut parfois se heurter à certains défis dans le cadre de la gamme Taylor. Traditionnellement, chaque série de la gamme partage plusieurs caractéristiques (et, dans la plupart des cas, le même bois pour le dos et les éclisses) ; pourtant, différents styles de corps au sein d’une série peuvent présenter des personnalités sonores vraiment spécifiques.

Ainsi, Andy a parfois fait usage de sa licence poétique pour s’émanciper de ces contraintes. Son concept « Builder’s Edition » lui a offert une avenue toute tracée pour s’éloigner d’une série et créer une autre classe de modèles « director’s cut ». Par exemple, avec les débuts de la Grand Pacific, Andy choisit de fabriquer les 517 et 717 Builder’s Edition avec un ensemble de caractéristiques qui reflétaient l’héritage traditionnel des guitares de style Dreadnought et des sonorités musicales différentes pour Taylor ; ainsi, les deux modèles partageaient une sensibilité esthétique et un design d’incrustations entre eux deux, plutôt qu’avec les guitares de la série 500 ou de la série 700.

Anatomie de l’incrustation « Mission »

Au premier abord, la suite d’incrustations de touche « Mission », présente sur les Grand Orchestra 618e et 818e, ressemble à un design relativement simple. Toutefois, une inspection plus détaillée révèle des détails nuancés.

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Autre exemple (ne concernant pas les Builder’s Edition) : la refonte de notre Grand Orchestra en 2020 afin que celle-ci soit équipée d’un barrage V-Class et d’un nouvel ensemble de caractéristiques. Les deux modèles repensés, la 618e et la 818e, avaient en commun une incrustation (« Mission »), qui diffère des autres motifs arborés par les séries 600 et 800. Andy choisit de dessiner une incrustation de style bloc en tant que référence visuelle pour la voix imposante, puissante et audacieuse de la guitare ; cependant, après inspection minutieuse, nous pouvons observer des détails subtils au niveau de l’incrustation : le bloc de nacre au centre est en réalité entouré d’un cadre externe en ivoroïde découpé au laser, agrémentant le bloc d’un délicat élément de gradation. (Pour de plus amples informations sur l’exécution technique de cette incrustation, veuillez vous référer à notre colonne latérale.)

« Cela semble approprié pour une guitare Grand Orchestra », explique Andy. « Cela incarne la manière dont je décrirais les sonorités d’une Grand Orchestra. Elles sont puissantes, audacieuses, dominantes, mais intègrent également une dose de complexité et de raffinement qui contredisent sa taille imposante. Vous pouvez employer une incrustation (un marqueur de position, une simple décoration) en tant qu’opportunité conceptuelle pour que la guitare s’affirme, car tous les éléments narrent la même histoire. En tant que musicien, quand vous regardez l’instrument dans son ensemble, vous comprenez intuitivement que ces éléments se marient harmonieusement. Selon moi, cela veut dire que l’incrustation est réussie. J’aime à penser que dans un siècle, un guitariste regardera ce modèle et saura intuitivement à quelles sonorités s’attendre. »

Des sonorités qui seront probablement encore exceptionnelles.

Dans un numéro ultérieur de Wood&Steel, Scott Paul (directeur de la pérennité des ressources naturelles chez Taylor) abordera plus en détail nos efforts d’approvisionnement quant aux matériaux naturels, tels que la nacre ou l’abalone.

Entièrement détenue par ses employées

Défiler vers le bas

Après avoir consacré des années à la réussite de l’entreprise et à l’instauration d’une culture de la créativité, Bob Taylor et Kurt Listug, les co-fondateurs de Taylor, ont le plaisir d’effectuer un transfert de propriété en faveur de leurs employés. Voici pourquoi l’avenir n’a jamais paru aussi radieux pour Taylor... Et pour les guitaristes.

La scène se passe un lundi matin de janvier. Pourtant, manque au tableau le bourdonnement habituel des guitares prenant vie dans les ateliers de production de l’usine Taylor d’El Cajon, en Californie. En voilà la raison : de l’autre côté de la rue, nos artisans ont retrouvé leurs collègues employés sur le parking de l’entrepôt d’expéditions et ce, pour une annonce virtuelle obligatoire concernant l’ensemble de l’entreprise.

Un mur vidéo LED de 9 mètres a été dressé, et un compte à rebours numérique sur l’écran égrène les secondes. Sous le ciel azur de Californie du Sud, les employés sont masqués et respectent les mesures de distanciation sociale. Partout dans le monde, les collaborateurs Taylor travaillant à distance, y compris ceux de notre équipe européenne, ont reçu la consigne de regarder cette vidéo via un lien qui leur a été fourni.

Bien que son contenu soit resté vague, l’annonce a été présentée sous un jour positif, comme une reconnaissance importante de nos employés ; ainsi, un sentiment d’anticipation curieuse flotte dans l’air, alors que les employés présents sur le site bavardent ou consultent leur téléphone pour tromper leur attente. 

À l’heure dite, la vidéo débute : c’est l’image de Bob Taylor, fier jeune homme de 17 ans tenant la toute première guitare qu’il ait jamais fabriqué (une dreadnought 12 cordes), qui emplit l’écran. La vidéo continue et met en valeur les faits marquants de l’histoire de l’entreprise, alors que l’on entend les voix familières de Bob et du co-fondateur Kurt Listug échanger leurs souvenirs en regardant des photos d’archives ; sur ces clichés documentant les débuts ardus de l’entreprise, ils y apparaissent avec quelques années de moins.

Les deux hommes se remémorent leur passion commune pour la fabrication de guitares, qui les a réunis à la boutique « American Dream ». C’est cette même passion qui les a incités à s’associer et à acheter le commerce pour la somme de 3 700 $, se lançant respectivement dans les affaires à 19 et 21 ans. Ils se rappellent les difficultés rencontrées et reviennent sur leur volonté de fer, qui leur a permis de nager à contre-courant pendant 10 ans avant d’être en mesure de passer le cap et de se verser un salaire régulier.

« Ça n’a pas été facile pendant un bon moment », déclare Kurt. « On a dû tout apprendre. Comment fabriquer des guitares. Comment les vendre. Comment monter une entreprise. »

La vidéo suit l’évolution de Taylor et s’achève sur le fonctionnement actuel de l’entreprise. Bob et Kurt remercient les employés pour leur travail acharné et leur esprit d’équipe, qui ont soutenu la croissance et la réussite de l’entreprise, et ont permis de définir la culture qui la caractérise. Ils reconnaissent également les bouleversements qui ont agité de l’année 2020.

« Pour tester la culture d’une entreprise, vous pouvez observer comment elle réagit face à l’adversité », affirme Kurt, faisant référence à sa volonté de résoudre les problèmes et aux efforts précoces que lui et Bob ont déployés pour affronter les défis sans précédent de 2020. « Nous voulons que vous sachiez à quel point nous sommes fiers de la manière dont notre entreprise a été à la hauteur de la situation. »

Bob confirme ce sentiment, revenant sur les réussites de 2020, comme la création rapide et le lancement de la série American Dream, la sortie de notre nouvelle guitare GT et la manière dont les employés à la production se sont adaptés aux nombreux nouveaux protocoles de sécurité sanitaire sur le lieu de travail en cette époque de COVID.

« Malgré toutes les difficultés auxquelles nous avons dû faire face, Kurt et moi-même savions que nous pourrions nous en sortir en tant qu’entreprise, et que nous en sortirions plus forts ; nous l’avons déjà fait par le passé », déclare-t-il. « Mais cette fois, nous pouvons compter sur la présence à nos côtés des personnes les plus talentueuses et dévouées qui soient. »

Le plan de la vidéo change. Cette fois, Bob et Kurt sont face à la caméra et s’adressent directement aux employés.

« C’est un grand jour dans l’histoire de Taylor Guitars », déclare Bob. « C’est un jour que Kurt et moi avions prévu depuis longtemps. »

Ils reviennent sur une question qu’on leur pose de plus en plus ces derniers temps, d’autant plus que les deux hommes ont bien entamé leur soixantaine : « Que va-t-il advenir de Taylor Guitars quand vous ne serez plus là ? »

« Kurt et moi n’avons pas prévu de prendre notre retraite prochainement », déclare Bob, « mais c’est une question importante. Aujourd’hui, nous allons y répondre. »

« Chaque entreprise couronnée de succès se trouve face au même défi : que se passera-t-il quand les fondateurs ne seront plus là ? », poursuit Kurt. « Qui détiendra l’entreprise ? Qui seront les personnes les mieux placées pour montrer la voie à l’avenir ? Qui veillera à l’intégrité de nos valeurs, et soutiendra la culture que nous aimons ? Bien que Bob et moi ayons encore de nombreuses années à consacrer à l’entreprise, nous voulions nous assurer de la positionner au mieux pour ses réussites futures et ce, afin de lui offrir la meilleure chance possible d’être encore sur le devant de la scène ces 100 ou 200 prochaines années. »

« Pour nous, le “bon vieux temps”, c’est le présent et l’avenir. »

Bob Taylor

Kurt explique les options standard proposées aux entreprises planifiant un transfert de propriété ; il indique pour quelle raison aucune des solutions avancées ne trouvait grâce auprès de lui, de Bob ou de notre designer et maître-luthier Andy, devenu troisième partenaire propriétaire en 2019. Ils auraient pu conserver l’entreprise dans la famille (sauf que Kurt n’a pas d’enfant, et que les filles de Bob n’ont jamais été intéressées par une reprise) ; vendre l’entreprise à un autre fabricant d’instruments de musique (ils ont reçu des offres, mais selon eux, aucune autre société ne pourrait véritablement comprendre ou préserver la culture de Taylor) ; vendre à un fonds d’investissements privé (ce qui pourrait compromettre la santé financière de l’entreprise, ou sa mission fondamentale) ; ou entrer en bourse (mais Taylor est une trop petite entreprise pour ça).

« Aucune de ces solutions n’aurait préservé les valeurs de l’entreprise, ni continué à se focaliser sur le design et la fabrication des meilleurs instruments de musique possibles, alors que c’est le secret de notre réussite », renchérit Kurt. « De plus, nous aurions perdu le contrôle sur la prise de décision et la définition des objectifs pour l’entreprise. »

Une seule et unique option avait un sens, poursuit Bob.

« En réalité, à cet instant présent, Kurt et moi ne sommes plus propriétaires de Taylor Guitars », affirme-t-il. « Le 31 décembre, alors que vous prépariez les réjouissances du Nouvel An, Kurt, Andy et moi étions en train de signer les documents pour vous transmettre à vous, nos chers employés, la propriété de Taylor Guitars. Vous avez bien entendu : Taylor Guitars est à présent intégralement détenue par ses employés. Félicitations ! »

Terry Myers, l’un des plus anciens employés de Taylor (32 ans au service de l’entreprise), se trouvait sur le parking lors de l’annonce.

« Je n’en revenais pas », déclare-t-il. « Franchement, quand j’ai entendu parler d’une annonce importante, concernant toute l’entreprise, je me suis d’abord dit qu’on avait été vendus, et je me demandais qui était le nouveau propriétaire. Pourtant, l’atmosphère sur place était assez positive, ça me paraissait un peu bizarre ! On sait tous que quand une entreprise est vendue, ça ne sent pas bon pour la plupart des employés. Alors quand j’ai entendu que nous, les employés, on était les nouveaux propriétaires… Je me suis dit que ça, je ne l’avais pas vu venir ! C’était un moment extraordinaire. »

Al Moreno, vidéaste qui filmait l’événement, nous transmet ses impressions :

« Je me suis senti comme un musicien qui intégrait un groupe super célèbre. J’étais tellement fier de faire partie de cette communauté d’employés ! », sourit-il.

Transition vers un régime d’actionnariat des salariés

Le mécanisme par lequel les employés de Taylor en sont devenus les propriétaires s’appelle un régime d’actionnariat des salariés (ESOP ; Employee Stock Ownership Plan). Établi selon la loi fédérale des États-Unis, il fonctionne comme un régime de retraite qui offre aux employés qualifiés d’une entreprise une participation au capital via des comptes individuels. Cet ESOP détient des parts des actions de l’entreprise au nom des employés. Ces parts sont ensuite divisées et allouées à des épargnes-retraites personnelles au fil du temps (les employés n’achètent pas concrètement les parts). La valeur de chaque épargne-retraite reflète les performances de l’entreprise ; ainsi, plus elle connaît de croissance et de réussite au fil du temps, plus les employés en retireront des bénéfices pécuniaires. Chaque année, l’entreprise met de l’argent sur les comptes des employés. Quand un employé quitte l’entreprise ou prend sa retraite, l’ESOP le rémunérera en fonction de la valeur de l’entreprise et du nombre de parts sur son compte.

Bob et Kurt reviennent sur leur transfert de propriété, leurs espoirs pour l’avenir de Taylor et ce dont ils sont les plus fiers.

« Ces derniers temps, de plus en plus de travailleurs n’ont plus la possibilité de se lancer et d’épargner. »

Kurt Listug

« Avec l’actionnariat des employés, nous rétribuons notre personnel d’une manière encore plus importante et significative », déclare Kurt. « Cela permet à tous d’avoir un intéressement financier direct dans la réussite de l’entreprise, et donc de continuer à vouloir fabriquer les meilleurs instruments de musique possibles pour les années à venir. »

De l’importance de prévoir

Un ESOP est une entité sur laquelle Kurt, Bob et Barbara Wight, directrice financière de Taylor, ont commencé à se pencher il y a des années. En réalité, cela fait près de sept ans que l’entreprise planifie activement ce transfert. Prévoir pour l’avenir, se remémore Bob, était un principe fondamental que Kurt et lui ont appris à chérir tôt au cours de leur partenariat.

« Kurt et moi avions la vingtaine, on essayait de monter une boîte sous la forme qui nous conviendrait le mieux », explique-t-il. « On parlait à un avocat, et à un moment il nous a dit “Quand vous vendrez votre entreprise…”, ce à quoi j’ai répondu “Que voulez-vous dire ? Je n’ai aucune intention de vendre cette entreprise.” Il m’a répondu : “Bob, vous allez vendre cette boîte, que ça soit par accident, à votre mort, ou un peu avant, quand vous aurez encore le contrôle.” Je me suis pris ça en pleine face : il était essentiel de prévoir notre avenir. »

Barbara Wight, engagée en tant que directrice financière chez Taylor en 2009, a appris « à la dure » pour quelle raison il était important pour une entreprise de créer un plan de succession de la propriété.

« J’ai fait la douloureuse expérience de devoir aider une grande société, leader mondial de son domaine, à faire un transfert quand son fondateur est décédé inopinément ; l’entreprise n’avait pas mis en place de plan de succession », se rappelle-t-elle. « Et on s’est retrouvé face à deux pans différents : la gestion de l’entreprise en elle-même, et l’entité de l’entreprise, sous forme d’organisme. Si vous n’avez pas de plan de succession pour cet organisme quand vous n’en faites plus partie, cet organisme aura du mal à survivre. »

« Zildjian a été fondée au XVIIe siècle, Martin en 1833… Il n’est pas rare que des entreprises œuvrant dans l’univers de la musique soient centenaires. »

Barbara Wight

Quand Barbara a passé son entretien avant d’être embauchée chez Taylor, les discussions ont principalement porté sur ce point précis.

« Je leur ai dit que je ne voulais plus jamais connaître ça. Je voulais m’assurer que Bob et Kurt comprennent qu’ils devaient penser de même et, bien évidemment, c’était le cas, car ils réfléchissent sur le long terme. En gros, cela fait depuis que j’ai commencé ici que l’on en parle. »

Andy Powers engage sa carrière

Lorsqu’il s’agit de prévoir pour l’avenir, l’un des exemples les plus parlants de l’implication sans faille de Taylor envers le design de guitares a été l’embauche d’Andy Powers. Son arrivée s’est faite quasiment pile 10 ans avant le transfert de propriété. Quiconque a suivi le déferlement prolifique d’innovations guitaristiques de Taylor au cours de la décennie écoulée comprend l’impact phénoménal qu’Andy a eu en tant qu’architecte/concepteur d’avant-garde. Tout le monde sait qu’Andy a été recruté pour succéder à Bob en tant que créateur de guitares. Ce que certains d’entre vous ignorent peut-être, c’est que Bob voulait explicitement engager quelqu’un de relativement jeune, qui pourrait faire toute sa carrière chez Taylor. En réalité, quand Bob écrivit une « liste de souhaits » des compétences qu’il désirait voir chez son successeur, l’une d’entre elles était le fait que la personne devait avoir moins de 30 ans, mais plus de 20 ans d’expérience en lutherie… Un prérequis semblant impossible à satisfaire. Et pourtant… Andy répondait à ce critère : il avait construit sa première guitare à l’âge de neuf ans !

Andy confirme son implication auprès des nouveaux propriétaires/employés de Taylor après l’annonce du transfert de propriété par Bob et Kurt.

« Je m’engage à passer ma carrière professionnelle ici, à fabriquer ces guitares que nous aimons tous tant », déclare-t-il. « Bob a toujours dit que Kurt et lui avaient consacré beaucoup de temps à construire des fondations solides, et un toit qui ne fuyait pas ; nous allons passer la génération suivante à en aménager les intérieurs. »

Bob considère l’embauche et la collaboration avec Andy comme l’une des réussites dont il est le plus fier, et comme un exemple de la philosophie visionnaire de l’entreprise.

« Andy est meilleur luthier que moi. Je suis même convaincu qu’il est l’un des meilleurs au monde ! C’est fantastique, car ça veut dire que nous pouvons envisager un avenir radieux, plutôt que d’essayer de recréer le passé », souligne-t-il. « Pour nous, le “bon vieux temps”, c’est le présent et l’avenir. »

De l’importance des employés et de la culture

En tant qu’entreprise, Taylor aurait très bien pu s’établir en tant qu’actrice respectée sur le marché des guitares acoustiques haut de gamme et rester à taille humaine. Toutefois, Bob et Kurt ont toujours été plus ambitieux.

« Je me souviens quand nous avons acheté la boutique American Dream », se remémore Kurt. « Nous nous sommes dit “Un jour, on sera aussi gros que Martin”. Nous n’étions que des gosses, et c’était assez drôle, sur le moment ; mais nous avions cet objectif qui nous réunissait. »

Au fil du temps, alors que leur équipe s’étoffait, Bob et Kurt ont également compris que pour que l’entreprise poursuive sa croissance et demeure fidèle à ses valeurs, ils auraient besoin de bâtir une culture solide aux côtés de personnes qui partageaient leur vision et leur volonté.

« Nous adorons fabriquer des guitares ; mais ce que Kurt, Andy et moi-même aimons encore plus, c’est créer des emplois et offrir une carrière à nos employés. »

Bob Taylor

« Tout ne tourne pas autour des affaires », dit Kurt. « C’est une entreprise, c’est vrai, mais nous voulions attirer des personnes qui aimaient autant leur boulot que Bob et moi. Nous voulions créer un milieu professionnel qui mettrait en valeur la résolution innovante de problèmes, la collaboration et le respect. Un endroit où les gens se sentiraient suffisamment autonomes pour user de leurs talents uniques, et être fiers de leur travail. »

Bob se souvient très bien de l’épiphanie qu’il eut en tant que jeune luthier aspirant à faire bien plus que de simplement maîtriser l’art qu’il pratiquait ; il voulait en faire une vocation attrayante pour d’autres.

« Quand je repense à nos débuts, où nous galérions, où j’aimais ce que je faisais mais où je n’avais pas le sou, je me suis fixé un autre objectif : faire de mon labeur un travail que d’autres pourraient être fiers d’effectuer. Un boulot où vous pourriez dire à n’importe lequel de vos amis faisant carrière : “Moi aussi, j’ai une grande carrière : c’est la lutherie.” »

Des décennies plus tard, malgré les hommages reçus en tant que pionnier du design moderne et de la fabrication de guitares, Bob s’enorgueillit de voir ce qu’est devenue Taylor, qui compte à présent plus de 1 200 employés.

« Nous adorons fabriquer des guitares ; mais ce que Kurt, Andy et moi-même aimons encore plus, c’est créer des emplois et offrir une carrière à nos employés » explique-t-il.

Les employés/propriétaires Taylor nous font part des éléments de la culture d’entreprise qui trouvent écho chez eux.

Vision à long terme

Kurt comprend pour quelle raison le régime d’actionnariat des employés s’avère être la meilleure façon d’envisager l’avenir, du point de vue de l’entreprise. Toutefois, il souhaite vivement offrir aux nouveaux employés/propriétaires une manière de se créer un avenir financier plus radieux, pour eux et pour leur famille, en particulier à une époque où les inégalités se creusent de plus en plus dans le monde entier.

« Ces derniers temps, de plus en plus de travailleurs n’ont plus la possibilité de se lancer et d’épargner », explique-t-il. « La plupart des gens ne sont pas en mesure de bénéficier d’une certaine stabilité financière au cours de leur vie, à moins de dépenser le strict minimum et d’avoir des revenus suffisamment élevés par rapport à ces frais pour pouvoir économiser. Ils n’auront pas la capacité de gérer un capital ou d’être payés en actions. Ce régime de propriété est une opportunité pour les employés : ainsi, ils peuvent bâtir un capital au fur et à mesure que l’activité augmente. Ils épargnent de l’argent pour leur retraite, quelque chose qu’ils n’auraient pas été en mesure de faire autrement. »

Tous les employés sont concernés

L’une des exigences de Bob, Kurt et Andy, alors qu’ils se penchaient sur le transfert de propriété vers les employés, c’était de trouver une structure adaptée à tous les employés Taylor et ce, pour que l’ensemble du personnel puisse participer, y compris ceux installés au Mexique, en Amérique du Sud, au Royaume-Uni et en Union européenne. Après tout, notre siège européen à Amsterdam offre une plateforme opérationnelle pour nous permettre de gérer notre propre réseau de distribution et de ventes, et comprend un centre de réparation et de service après-vente entièrement équipé ; il a été essentiel à notre croissance internationale au cours de la décennie écoulée.

De même, notre deuxième complexe manufacturier de Tecate, Basse-Californie, Mexique (à près d’une heure de notre siège américain d’El Cajon), où nous fabriquons la Baby Taylor, la GS Mini, la série Academy, les séries 100 et 200 et nos étuis et housses, a également joué un grand rôle dans notre croissance.

« L’une de nos plus grandes réussites a été le développement de nos activités à Tecate », déclarent Bob et Kurt dans un message adressé aux employés Taylor du Mexique, à la suite de l’annonce de l’ESOP. « Nous sommes convaincus qu’il s’agit de l’une des meilleures usines de fabrication de guitares au monde, et vous devriez tous et toutes être fiers du travail que vous avez accompli pour faire de Taylor un leader du secteur et rendre nos guitares aussi populaires sur la planète. »

Les réglementations relatives à l’ESOP ont été établies conformément à la loi fédérale des États-Unis. Trouver le mécanisme parfait, qui permettrait d’inclure les employés de plusieurs pays, a rendu le processus plus complexe que prévu ; en effet, les lois diffèrent selon les pays. Barbara Wight, directrice financière, a pris les devants : elle a collaboré avec des conseillers externes, dont la spécialité était d’aider les entreprises à appréhender le transfert de propriétés par l’intermédiaire des ESOP. C’est l’une des raisons pour lesquelles le processus de planification a pris plusieurs années.

« Il nous a fallu prendre en compte chaque actionnaire et, tant que nous n’étions pas sûrs que tout le monde serait correctement reconnu et intégré à la transaction, la structure ne pouvait pas fonctionner », admet Barbara. « Cela comprenait Bob, Kurt et Andy, mais aussi tous nos employés dans le monde entier. Il fallait également que ça soit bénéfique pour nos prestataires, nos clients, la communauté locale, la communauté entrepreneuriale et les créanciers qui nous aident à acheter l’entreprise. »

Au cours des années précédant le transfert, la date butoir a toujours été le 31 décembre 2020. Mais personne n’avait anticipé la pandémie…

« Quand la pandémie a frappé et que nous avons dû fermer les usines, nous avons mis le plan en standby », se remémore Barbara. « Nous sommes passés en mode survie, et nous avons veillé à la sécurité de chacun. Au fur et à mesure que l’année avançait, nous nous sommes rendu compte que le monde se tournait vers la musique ; ça nous a incités à reprendre nos efforts. En gros, c’est en septembre passé que nous avons pris la décision : “Allez, on se lance”. Et nous avons compressé un projet d’un an sur une période de quatre mois [de septembre au 31 décembre], car nous nous sommes dit : “Et si on commençait l’année 2021 sur une note incroyablement positive pour tous nos employés, nos revendeurs et nos clients ?” ».

Les employés du site de production Taylor de Tecate, Basse-Californie, Mexique, participeront au plan d’ESOP basé aux États-Unis de Taylor. Cet arrangement est le premier de ce genre dans le monde des ESOP : il crée un nouveau paradigme, auquel d’autres entreprises se conformeront peut-être.

 « L’actionnariat des salariés, c’est une option géniale pour nous : cela signifie que notre principal objectif – construire des instruments exceptionnels à l’intention des musiciens – pourra perdurer dans le temps. »

Andy Powers

Les employés du Royaume-Uni et de l’Union européenne participeront à un plan similaire (plan mondial d’actionnariat des salariés ; GESOP, Global Employee Stock Ownership Plan), soumis aux réglementations de l’UE.

Nate Shivers, directeur des ventes Europe, Moyen-Orient et Afrique de Taylor, habite et travaille à Amsterdam. Il signale que les programmes de type ESOP ne sont pas chose courante en Europe.

« Le fait que Taylor ait tout fait pour appliquer les mêmes principes de base à nos employés européens a été une immense surprise pour eux », indique-t-il. « Notre équipe a vraiment été impressionnée par l’implication de Taylor à son égard. »

Un vent de soulagement a également soufflé sur le personnel, poursuit Nate. En effet, certains employés se posaient des questions sur l’avenir de Taylor une fois que Bob et Kurt ne seraient plus propriétaires.

« Nous pensions qu’il était possible que l’on se réveille un jour et que Taylor soit alors la propriété d’un concurrent ou d’une banque », admet-il. « La voie choisie par Bob, Kurt et Andy a vraiment fait grande impression sur ce groupe. »

Une autre facette du développement durable

Ces dernières années, nous vous avons beaucoup parlé des efforts constants de Taylor pour devenir une entreprise plus pérenne. Dans la plupart des cas, nos initiatives se sont concentrées sur une gouvernance responsable des ressources naturelles dont nous nous servons, en investissant en l’avenir par l’intermédiaire de projets tels que la plantation d’ébènes ou de koa, le surcyclage et la replantation d’arbres en milieu urbain, ou d’autres pratiques visant à réduire le gaspillage. Du point de vue de Bob, Kurt et Andy, ce même schéma de pensée s’applique ici : l’entreprise investit en son personnel et en sa culture d’entreprise via l’actionnariat des employés. Et ces deux concepts s’harmonisent plutôt bien. Bob recourt souvent à l’exemple des acajous plantés par les missionnaires britanniques aux îles Fidji il y a un siècle de cela, qui ont donné du bois avec lequel Taylor a fabriqué des guitares.

« Ce n’est pas génial de se dire que dans une centaine d’années, les artisans Taylor pourraient fabriquer des guitares avec l’ébène, le koa et d’autres espèces de bois que nous sommes en train de planter ? », interroge Bob.

De plus, comme le signale Barbara Wight, faire de la musique est une forme essentielle et durable d’expression humaine ; les entreprises fabriquant des instruments de musique peuvent perdurer pendant des générations.

« Zildjian a été fondée au XVIIe siècle, Martin en 1833… Il n’est pas rare que des entreprises œuvrant dans l’univers de la musique soient centenaires », avance-t-elle. « Ces entreprises-là ont tenu le coup en étant transmises entre membres d’une même famille. Dans notre cas, c’est grâce à nos employés que la marque perdurera. C’est vraiment formidable. »

Barbara Wright, directrice financière de Taylor, nous raconte pourquoi l’actionnariat des salariés a tant de sens pour les employés et pour la croissance continue de l’entreprise.

Pourquoi l’actionnariat des employés est-il une bonne nouvelle pour les musiciens ?

Si vous appréciez déjà nos guitares et les valeurs de notre entreprise (ou simplement si vous aimez les guitares en général), le plan de Taylor pour l’avenir devrait vous réjouir. Toutefois, cette annonce est également une excellente nouvelle pour nos clients présents et futurs.

Cela fait des décennies que Dave Pelletier, directeur des ventes Taylor, travaille dans l’univers de la musique, qu’il s’agisse de la partie revente ou de celle de la fabrication. Il comprend la nature « gagnant-gagnant » de l’actionnariat des employés Taylor par rapport aux clients.

« La manière dont une entreprise traite ses employés, tout comme ses clients, en dit long sur elle », déclare-t-il. « Pour une entreprise, l’actionnariat des employés permet de passer de la parole aux actes. Cela fait écho chez nos clients, et les attire vers notre marque. On le voit déjà. Cela leur garantit également la continuité de notre culture et de la manière dont nous poursuivrons nos activités à l’avenir. C’est un gage de la qualité que leur argent durement gagné leur permettra de s’offrir. D’un point de vue personnel, en tant qu’individus chez Taylor, nous réfléchissons plus globalement à l’impact de nos actions, en nous demandant “Est-ce que cette action sera bénéfique à tous ? Et à nos clients, au final ?” ».

Dave Pelletier et Steve Thierault de Taylor expliquent comment l’actionnariat des employés aura des avantages pour les clients, les revendeurs et les fournisseurs de l’entreprise.

Des employés actionnaires pour des clients heureux

Les données provenant d’entreprises répondant à une structure d’ESOP pointent vers une meilleure productivité, des réussites commerciales et une plus grande satisfaction, tant chez les employés que chez les clients. Selon le National Center for Employee Ownership (NCEO ; Centre national pour l’actionnariat des employés), une organisation à but non lucratif, les entreprises en ESOP ou autres plans d’actionnariat à l’échelle des salariés représentent plus de la moitié des entrées de la liste « 100 meilleures entreprises pour lesquelles travailler en Amérique » du magazine Fortune.

Alex Moss, fondateur et président de l’agence Praxis Consulting Group, ancien membre du comité de direction du NCEO, était l’un des principaux membres de l’équipe consultative de l’ESOP Taylor. Nous lui avons demandé son avis sur le transfert de propriété de Taylor, en particulier par rapport à ses clients.

Vous avez aidé un grand nombre d’entreprises à passer à l’actionnariat des employés ; selon vous, qu’est-ce qui se distingue dans les efforts de Taylor ?

Ce qui m’interpelle, c’est l’harmonie concernant les valeurs de l’entreprise, qu’il s’agisse de toutes les petites décisions concernant la mise en place de l’ESOP ou de la propriété partagée d’une manière qui fait écho à la vision première de Bob et Kurt. Cela place l’entreprise dans une position qui lui permet – selon leurs propres mots – « d’apporter le bonheur de la musique » aux communautés qu’elle sert. Le transfert de propriété vers un ESOP est une grosse opération : c’est un procédé complexe et délicat. La façon dont ils l’ont fait, en renforçant constamment la vision de Taylor, a été vraiment impressionnante.

Pour quelle raison l’actionnariat des employés est-il une bonne chose pour les clients d’une entreprise ?

Ce qui intéresse principalement les clients, c’est que l’entreprise réponde à leurs besoins. Ces clients s’impliquent également à leur manière envers leur communauté ou, dans le cas des artistes, s’engagent à faire de la musique pour pouvoir la transmettre. L’actionnariat des employés chez Taylor est une excellente chose pour les clients, car il répond à tous ces critères. Les employés Taylor qui ont toujours conçu et construit de superbes guitares sont à présent encore plus ancrés dans l’entreprise, et récompensés pour leur travail : créer des instruments incroyables et offrir un service hors du commun. Cela renforce directement les désirs du client, et constitue pour les employés/propriétaires une raison inédite et puissante de continuer sur cette voie. Dans le même temps, les clients voient que Taylor se plie en quatre pour prendre soin de ses employés, et nombre d’entre eux admirent tout simplement les sociétés qui font ce genre de choses. Cela s’harmonise avec la manière dont ils veulent faire des affaires. Ils sont fiers d’avoir des partenaires commerciaux comme Taylor. On peut être distraits par les rouages de l’actionnariat, mais ce qui compte vraiment, c’est de faire encore mieux pour nouer des liens entre les humains.

Existe-t-il une corrélation entre l’épanouissement des employés et la satisfaction des clients ?

L’actionnariat des employés est particulièrement adapté dans une entreprise au sein de laquelle la manière de travailler des employés impacte le produit final ; cela en affecte directement la qualité. Les employés Taylor ont chaque jour des tâches ardues à mener à bien ; tout le monde n’en est pas capable. Tout ce que Taylor peut faire pour aider ses employés/propriétaires à se sentir encore plus concernés par leur travail les aidera directement à fournir un travail de qualité et à grande valeur ajoutée ; ainsi, les clients demeureront satisfaits. Bien sûr, ce n’est pas l’ESOP qui crée cet état d’esprit : Bob et Kurt, et à présent Andy, et quiconque s’est joint à eux pour bâtir l’entreprise, méritent notre gratitude. L’actionnariat des employés protège cette culture, la met en lumière, la renforce et nous donne à tous une manière de voir comment les réussites de chacun y sont toutes liées. C’est assez simple : quand les employés/propriétaires sont satisfaits sur le plan professionnel, ils travaillent mieux, et cela se traduit par de meilleurs résultats à l’échelle du client.

Préserver notre passion pour la conception des guitares

De son point de vue de luthier en chef chez Taylor, Andy Powers est extrêmement satisfait de savoir que l’actionnariat des employés permettra à l’entreprise de continuer à tendre vers son objectif commun : servir les musiciens pour les années à venir. Andy s’est immergé dans l’histoire du design des instruments de musique. Il a étudié l’évolution des autres entreprises opérant depuis des générations et ayant fait l’expérience d’un transfert de propriété. Il reconnaît l’opportunité unique et les valeurs que Taylor peut offrir aux musiciens à l’avenir :

« Quand une entreprise change de mains après le départ du fondateur, on court le risque de voir l’objectif principal dévier de son but original : au lieu de proposer un excellent produit à ses clients, on cherche à faire du profit, parfois pour payer ses dettes », se désole-t-il. « De perçus comme des personnes servies par l’entreprise, les clients peuvent devenir des personnes dont l’entreprise se sert. Lorsque cela se produit, ce changement d’attitude érode la philosophie sur laquelle l’entreprise a été bâtie au départ. »

« L’actionnariat des salariés, c’est une option géniale pour nous : cela signifie que notre principal objectif – construire des instruments exceptionnels à l’intention des musiciens – pourra perdurer dans le temps » ajoute-t-il. « Taylor pourra continuer à s’impliquer aux côtés des musiciens, tout en offrant son soutien à ses employés, ses fournisseurs et ses ressources en bois. Un groupe n’est pas exclu pour en favoriser un autre. Selon moi, c’est la meilleure option qui soit pour qu’une marque de guitares puisse poursuivre son but : fabriquer des instruments d’exception. »

Andy Powers explique de quelle manière l’actionnariat des employés va permettre de préserver la culture de la créativité propre à Taylor.

La réaction des prestataires, revendeurs et autres partenaires principaux de Taylor a été unanime et positive. Pour notre équipe de direction, il était important de veiller à ce qu’aucun changement n’ait lieu en termes de fonctionnement, de direction supérieure ou de production à la suite de ce transfert de propriété. Bob et Kurt continueraient à assurer la gouvernance de l’entreprise. Non seulement cela était un message de continuité sans heurts, mais il a permis de démystifier toute spéculation à propos de l’avenir de Taylor, et ainsi de rassurer beaucoup de nos employés.

Il s’agit également d’un exemple : d’autres entreprises à la culture créative pourraient s’orienter vers la voie de la réussite continue après un transfert de propriété.

Meng Ru Kuok, co-fondateur et P.-D. G. de BandLab Technologies, et P.-D. G. de Swee Lee Music, notre canal de distribution partenaire à Singapour, en Malaisie et en Indonésie, a envoyé un message de félicitations à Kurt : « Vous êtes une source d’inspiration, vous nous montrez comment bien faire les choses dans notre univers. Nous sommes fiers d’être vos partenaires, et je ne peux qu’espérer être en mesure de faire de même pour mon équipe dans quelques années. »

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